- Brésil: "attaque" manquée contre la Cour suprême, à quelques jours du G20
- Le roi Charles fête ses 76 ans après des mois difficiles
- Attentat manqué contre la Cour suprême brésilienne
- "Premier pote" et "oncle Elon": l'idylle naissante des milliardaires Musk-Trump
- Wall Street finit en ordre dispersé, digère l'inflation
- Masters ATP: Zverev y est presque, Alcaraz se refait une santé
- Masters ATP: Zverev bat Ruud et entrevoit les demi-finales
- Un collier de diamants de 300 carats vendu 4,5 millions d'euros aux enchères à Genève
- Liban: nouveaux raids israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth (média d'Etat)
- Procès du RN: prison ferme aménageable et inéligibilité requises contre Marine Le Pen
- Grève d'un studio de jeux vidéo de Microsoft pour la sécurité de l'emploi
- Plus d'incendies, moins d'eau: la région de New York en proie à une forte sécheresse
- Vendée Globe: un groupe de tête bord à bord à Madère
- NBA: le coach des Spurs Popovich victime d'un "léger AVC"
- Espagne: le littoral près de Valence en alerte rouge, deux semaines après les inondations meurtrières
- Foot: France-Israël, un match à très haut risque
- Pour la première fois, un chef étoilé élu à l'Académie française des beaux-arts
- L'Amérique latine en alerte face à l'essor des sites en ligne chinois à bas prix
- Electrisé par Trump, le bitcoin passe le cap des 90.000 dollars
- Triple infanticide en Haute-Savoie: un corps de femme retrouvé en Suisse
- COP29: le Bangladais Yunus déplore une bataille "humiliante" pour l'argent
- Liban: raids sur la banlieue sud de Beyrouth, huit morts dans une frappe séparée
- Colombie: 18 ex-chefs paramilitaires nommés "médiateurs de paix"
- Le bitcoin passe le cap historique des 90.000 dollars
- Notre-Dame prête à accueillir de nouveau le "monde entier" à partir du 8 décembre
- Masters ATP: Alcaraz se refait une santé face à Rublev
- Wall Street ouvre en légère hausse, pas de mauvaise surprise sur l'inflation
- Budget: le gouvernement prévoit un soutien d'1,55 milliard d'euros pour décarboner l'industrie
- COP29: le Brésil accélère, les Etats-Unis poussent le nucléaire, d'autres freinent
- Le journal britannique The Guardian ne publiera plus ses contenus sur X
- Liban: nouveaux raids sur la banlieue sud de Beyrouth, six morts dans une frappe séparée
- L'audiovisuel français s'unit pour se faire entendre
- Un musée virtuel sur les horreurs de l'Etat islamique en Irak et Syrie
- Manifestations, négociations: la France mobilisée contre l'accord avec le Mercosur
- Le militant écologiste Paul Watson reste en détention au Groenland
- Dans le smog pakistanais, l'angoisse des parents pour leurs enfants
- Nouvelles pluies torrentielles en Espagne, deux semaines après les inondations
- New Delhi dans le brouillard, premier pic de pollution de la saison
- COP29 : des dirigeants conservateurs freinent, malgré de nouveaux chiffres alarmants sur le climat
- Notre-Dame: "Notre soif est grande d'accueillir de nouveau le monde entier", dit l'archevêque de Paris
- Triple infanticide en Haute-Savoie: la mère toujours introuvable
- La Russie intensifie ses attaques aériennes sur Kiev
- Droits de l'homme: la CEDH "fait son travail" face aux critiques
- XV de France: Peato Mauvaka, talonneur tout terrain
- Afghanistan: les autorités talibanes exécutent un homme en public, le 6e en trois ans
- Près de la moitié des espèces de coraux tropicaux menacés d'extinction
- Washington promet une réponse "ferme" à l'engagement nord-coréen dans la guerre en Ukraine
- Le nouveau carnet de santé informera les parents sur les risques des écrans
- "Pas d'acharnement": début des réquisitions au procès de Marine Le Pen et du RN
- L'exil infernal de Maysoon, militante kurde accusée en Italie de trafic de clandestins
Tension à Bastia à la manifestation en soutien d'Yvan Colonna
"Etat français assassin": le ton a été aussitôt donné dimanche à Bastia lors de la manifestation en soutien à Yvan Colonna, onze jours après l'agression en prison de ce militant indépendantiste condamné pour sa participation à l'assassinat du préfet Erignac.
Repris par la foule de quelques milliers de personnes partie sous une pluie fine et froide du palais de justice de Bastia, ce slogan traduisait la tension dans l'île depuis le 2 mars et l'agression du berger de Cargèse à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône), qui l'a plongé dans le coma.
Et la colère a vite pris de l'ampleur, à l'arrivée du cortège à la Préfecture, avec des échauffourées entre les forces de l'ordre et 200 à 300 manifestants cagoulés, vêtus de noir et pour certains équipés de masques à gaz, les premiers répondant avec des gaz lacrymogènes aux cocktails molotov.
Mais pour Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse et ancien avocat d'Yvan Colonna, présent dans le cortège, "il faut aller aujourd'hui au delà des slogans": "La colère et l'indignation s'expriment", a-t-il concédé auprès de l'AFP, au départ de cette marche, "mais ce qui compte c'est que le peuple corse tout entier est mobilisé contre l'injustice, l'exigence de vérité et au-delà pour une véritable solution politique" entre l'Etat et la Corse.
Si la mobilisation dimanche était "énorme", selon Gilles Simeoni, les chiffres étaient de 7.000 manifestants pour la préfecture, contre 10.000 selon les organisateurs du rassemblement. Pour la manifestation de Corte il y a une semaine les chiffres étaient respectivement de 4.200 et 15.000 personnes.
- "C'est trop tard !" -
Pour Marité Costa, 58 ans, déjà présente à Corte, toute cette colère s'explique: "On dit +les jeunes, c'est des casseurs+, mais c'est pas des casseurs, ils se battent", a-t-elle plaidé auprès de l'AFP, avant le départ de la marche: "C'est grâce à eux que ça a bougé".
Venue de Biguglia, près de Bastia, cette manifestante fait référence à la décision du Premier ministre Jean Castex de lever le statut de "détenu particulièrement surveillé" (DPS) de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, deux autres membres du "commando Erignac" encore détenus sur le continent. Ce statut bloquait le rapprochement des trois hommes dans une prison corse.
Mais ce geste, après la levée du statut de DPS d'Yvan Colonna dès mardi --reçue comme une provocation en Corse, l'homme étant aujourd'hui entre la vie et la mort--, n'a donc pas réussi à éteindre complètement la tension dans l'île.
"C'est trop tard ! Les Corses ne sont pas dupes. On se fout de notre gueule", a ainsi estimé Antoine Negretti, 29 ans, auprès de l'AFP: "Si il y a des violences, ça sera la responsabilité de l'état. En sept ans rien n'a avancé, et en sept jours de violences, les choses ont bougé. La violence est nécessaire".
La découverte juste avant la manifestation d'un stock "d'environ 300 cocktails molotov dans un espace public de Bastia", annoncée à l'AFP par le procureur de Bastia Arnaud Viornery, avait elle aussi clairement indiqué l'ambiance, malgré de nombreux appels au calme ces dernières 48 heures.
"Si l'émotion est légitime, elle ne peut et ne doit conduire à la violence", avaient ainsi estimé quelque 60 maires et élus de Haute-Corse dans une motion.
Marc Simeoni, frère de Gilles Simeoni, avait également appelé à la modération sur Twitter: "Présenter la violence comme levier de la victoire est dangereux pour nos enfants en première ligne, insupportablement dangereux", avait averti celui qui a lui-même fait de la prison pour avoir aidé Yvan Colonna durant sa cavale.
A midi, comme demandé par l'évêque d'Ajaccio, Mgr François Bustillo, les cloches des églises de toute la ville et de toute l'île s'étaient fait entendre, "comme un appel à la paix, l'unité et à la réconciliation". Un appel qui n'a pas été entendu par tous.
M.Ouellet--BTB