Berliner Tageblatt - Dix morts, 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans un probable "acte terroriste" à la voiture-bélier

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Dix morts, 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans un probable "acte terroriste" à la voiture-bélier
Dix morts, 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans un probable "acte terroriste" à la voiture-bélier / Photo: © AFP

Dix morts, 35 blessés à la Nouvelle-Orléans dans un probable "acte terroriste" à la voiture-bélier

Un ancien militaire américain, porteur d'un drapeau du groupe Etat islamique, a précipité sa voiture sur une foule qui fêtait le Nouvel An mercredi dans le quartier touristique français de la Nouvelle-Orléans, dans le sud des Etats-Unis, faisant au moins dix morts et 35 blessés.

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L'homme de 42 ans, qui est mort, était "déterminé" à faire un "carnage", selon la police locale, tandis que le FBI considère cette attaque, mercredi à l'aube, comme un probable "acte terroriste".

Cela survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.

L'auteur présumé de cet attentat au véhicule-bélier s'appelait Shamsud-Din Jabbar, un "ressortissant américain du Texas" et ancien militaire de l'armée de terre, a révélé la police fédérale.

Le FBI a indiqué qu'"un drapeau (du groupe jihadiste) EI se trouvait dans son véhicule" et que deux engins explosifs artisanaux retrouvés dans la voiture et dans le quartier avaient été désamorcés.

Les enquêteurs oeuvrent "à déterminer les possibles associations et affiliations de l'individu avec des organisations terroristes".

Après avoir renversé, tué et blessé des dizaines de passants, l'homme a été abattu dans des une fusillade avec la police. Deux policiers ont été blessés.

Vers 03H15 (09H15 GMT), au volant d'un pick-up Ford, il a foncé dans la foule qui déambulait dans le "Vieux Carré", le quartier français de cette ville de Louisiane, en essayant "d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait", avait annoncé dès mercredi matin une cheffe de la police locale, Anne Kirkpatrick.

"Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage", a-t-elle insisté, tout en écartant dans un premier temps la piste terroriste.

Le FBI a ensuite rapidement déclaré sur son compte X qu'il traitait bien l'attaque, qui a fait selon un bilan provisoire 10 morts et 35 blessés, comme un "acte de terrorisme".

Une responsable du FBI sur place, Alethea Duncan, a dit à la presse "ne pas penser que Jabbar était le seul responsable" et qu'il aurait agi avec de "potentiels complices".

Un journaliste de l'AFP a vu son véhicule accidenté qui avait été transformé en arme: un pick-up Ford F-150, très répandu aux Etats-Unis, dans une version électrique.

- Trump dénonce l'immigration -

L'attaque est survenue dix jours après celle contre un marché de Noël à Magdebourg en Allemagne, quand un psychiatre saoudien installé depuis 2006 et décrit comme "islamophobe" et souffrant de troubles mentaux, avait fauché la foule à bord d'une BMW, faisant cinq morts et plus de 200 blessés.

Au crépuscule de son mandat, qui s'achève le 20 janvier, le président Biden a condamné l'attaque. "Rien ne justifie la violence, quelle qu'elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays", a-t-il déclaré dans un communiqué de la Maison Blanche.

Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur, qui a fait campagne sur la dénonciation de l'immigration illégale, a fait le lien avec les millions de clandestins aux Etats-Unis: il a répété, sans preuve, sur son réseau Truth Social que "les criminels qui arrivent (aux Etats-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays".

L'attaque a eu lieu dans le "French Quarter" de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre Canal et Bourbon Street.

Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier qui a des allures de petite ville coloniale française, héberge aussi des cabarets et des lieux où se retrouvent des personnes LGBT+.

- "Zone de guerre" -

Un témoin, Zion Parsons, cité par CNN, a parlé d'une "zone de guerre", quand un autre, Jimmy Cothran sur ABC News, a vu de son balcon une "folie".

Jim Mowrer avait raconté plus tôt sur CBS News que le véhicule avait foncé dans la foule à "grande vitesse", avant que son conducteur n'en sorte et n'ouvre le feu, provoquant une riposte de la police.

"Quand les coups de feu ont cessé, on est (...) ressortis dans la rue et on a vu beaucoup de personnes touchées; on voulait voir ce qu'on pouvait faire pour les aider", mais certaines étaient "malheureusement décédées", a-t-il relaté.

Jeff Landry, le gouverneur de Louisiane, a dénoncé "un acte de violence atroce".

La Nouvelle-Orléans, plus grande ville de cet Etat conservateur, est l'une des destinations touristiques les plus prisées aux États-Unis et connues en Europe.

Elle devait accueillir mercredi soir un grand match de football américain universitaire, le Sugar Bowl. La rencontre a été reportée de 24 heures.

burs-nr/cyb

T.Bondarenko--BTB