Berliner Tageblatt - IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles

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IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles
IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles / Photo: © AFP

IA: le régulateur sud-coréen demande des explications à DeepSeek sur les données personnelles

Le régulateur sud-coréen chargé de la protection des données personnelles va demander des explications à la start-up chinoise spécialisée dans l'intelligence artificielle (IA) DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, suivant l'exemple d'autres pays dont la France et l'Irlande.

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"Nous comptons soumettre par écrit dès vendredi une demande pour obtenir des informations concernant la manière dont DeepSeek traite les données personnelles", a indiqué à l'AFP un responsable de la Commission sud-coréenne de protection des informations personnelles, sans plus de détails.

Les géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d'IA.

L'arrivée il y a quelques jours du modèle R1 de DeepSeek a stupéfié le secteur par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût, selon l'entreprise, très inférieur.

Elle commence également à susciter des inquiétudes.

Le régulateur italien a lancé jeudi une enquête sur le robot conversationnel de DeepSeek à qui il a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens. Une mesure prise après avoir reçu des réponses "totalement insuffisantes" à ses questions sur l'utilisation des données personnelles.

En Europe, la Cnil en France, chargée de la protection des données, et l'autorité de régulation irlandaise vont elles aussi demander des informations à l'entreprise chinoise.

"Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce système d’IA et les risques en matière de protection des données, la Cnil va interroger la société qui propose le chatbot DeepSeek", a-elle indiqué, tout en précisant n'avoir "enregistré ni signalements ni plaintes concernant DeepSeek" et son robot conversationnel R1.

A ce stade, son service spécialisé dans l'intelligence artificielle "procède à une analyse de cet outil".

L'autorité irlandaise, la Data Protection Commission (DPC), a de son côté "écrit à DeepSeek" pour "demander des informations sur le traitement des données effectué concernant les personnes concernées en Irlande".

Mardi, le ministre australien de l'Industrie et des Sciences avait fait part de ses préoccupations à propos de DeepSeek, en invitant les utilisateurs à être "très prudents".

"Il y a beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre sur la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée", a déclaré Ed Husic à la télévision nationale ABC, insistant sur la nécessité d'"être très prudent" face au chatbot chinois.

M. Husic a ajouté que les entreprises chinoises différaient parfois de leurs rivales occidentales en ce qui concerne la protection de la vie privée des utilisateurs et la gestion des données.

En 2018, l'Australie a exclu le géant chinois des télécommunications Huawei de son réseau 5G national pour des raisons de sécurité nationale.

La sortie de R1, le dernier modèle de la start-up chinoise DeepSeek, a généré une onde de choc sur les marchés financiers, surprenant le secteur et les analystes par sa capacité à égaler les performances des géants américains, qui dominaient jusqu'à présent l'IA générative, pour un coût bien inférieur.

K.Thomson--BTB