- "L'industrie est laminée": quelques milliers d'ouvriers manifestent près de la Commission européenne
- La rénovation urbaine doit redevenir une "priorité politique", plaide Patrice Vergriete
- La Bourse de Paris en baisse sur fond de guerre commerciale
- Et soudain un déluge de feu: dans l'est de la RDC, la chute éclair de Goma
- Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est arrivé en France
- En Syrie, peur de la minorité alaouite victime d'attaques
- En Afrique du Sud, la coalition du lion et de l'agneau tangue mais ne rompt pas
- Karim Aga Khan, le prince des chevaux
- Echec de la fusion Nissan-Honda selon la presse, Nissan s'effondre en Bourse
- NBA: Boston domine Cleveland dans le choc de l'Est
- En Equateur, les narcotrafiquants s'en remettent à la protection de la Santa Muerte
- Inde: le Premier ministre Modi effectue un bain rituel lors de la Kumbh Mela
- Les employés de l'Agence américaine pour le développement mis en congé
- Netflix prend ses distance avec la star d'"Emilia Pérez" après ses tweets polémiques
- Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française
- Les tactiques d'Elon Musk chez Twitter appliquées au gouvernement américain
- En Corée du Sud, une addict au shopping repentie, inspirée par une doudoune
- La Suède sous le choc après la pire tuerie de masse de son histoire
- Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, arrive en France
- La guerre commerciale a commencé: Trump "pas pressé" de parler avec Xi
- La poste américaine dit ne plus accepter "temporairement" les colis venant de Chine
- Décès de l'Aga Khan, imam des ismaéliens nizârites et milliardaire philanthrope
- L'objectif de maintien du réchauffement sous 2°C "est mort", selon un éminent climatologue
- Karim Aga Khan IV, architecte du développement
- L'Australie interdit DeepSeek sur les appareils gouvernementaux
- Trump veut prendre "possession" de la bande de Gaza dévastée
- Pour Trump, les Palestiniens "adoreraient" quitter Gaza
- Coupe de France: le PSG, remanié et tranquille, file en quart
- Tennis: l'ex-N.1 mondiale Simona Halep annonce sa retraite
- Wall Street termine dans le vert, rassurée sur les droits de douane
- Trump reçoit Netanyahu, dit que les Palestiniens "adoreraient" quitter Gaza
- Coupe de France: Dunkerque douche Lille et va en quarts
- Coupe de France: Brest franchit l'obstacle troyen et file en quarts
- Clara Luciani entre au musée Grévin
- La Suède pétrifiée après la pire tuerie de masse de son histoire
- Le sanglier Rillette finalement autorisé à rester chez sa propriétaire
- Dernier direct de Cyril Hanouna sur C8 le 27 février
- Une dizaine de personnes tuées dans la "pire tuerie" de l'histoire de la Suède
- Loi d'orientation agricole: le Sénat planche sur la "reconquête" de la souveraineté alimentaire
- Suède: un tireur tue une "dizaine" de personnes dans un centre d'enseignement pour adultes
- Les consommateurs incités à jeter tous les pots de yaourt dans la poubelle d'emballages
- L'Australie annonce interdire DeepSeek sur les équipements gouvernementaux
- La Bourse de Paris termine en hausse mais reste focalisée sur les tensions commerciales
- "Le mal est fait": malgré la suspension des droits de douane, les Canadiens sont inquiets
- Iles Chagos: Maurice évoque un "nouvel accord" avec le Royaume-Uni, et dit attendre Trump
- Suède: une "dizaine" de personnes tuées dans un centre d'enseignement, le tireur mort
- Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé?
- Le procès de l'assaillant de Salman Rushdie s'est ouvert aux Etats-Unis
- Mondiaux de ski: l'Italie remporte le parallèle par équipes mixtes
- Robert Kennedy Jr passe un obstacle-clé à sa confirmation comme ministre de la Santé de Trump
De 2012 à 2022, comment "la finance" est passée sous les radars de la présidentielle
Adversaire de François Hollande lors de la campagne de 2012, "le monde de la finance" a, dix ans plus tard, presque disparu des discours des candidats à l'élection présidentielle. Et ce malgré les profits records réalisés par les banques en pleine crise du Covid-19.
Entre la promesse d'assouplir les conditions d'obtention de crédits immobiliers chez Eric Zemmour ou un plus grand contrôle et une hausse des taxes pour les banques chez Jean-Luc Mélenchon, plusieurs candidats ont fait des propositions pour le secteur, mais celles-ci sont rarement mises en avant et figurent peu dans le débat politique.
La finance n'est pas la seule absente, alors que la pandémie de Covid-19 et plus récemment la guerre en Ukraine ont relégué au second plan nombre de sujets.
Mais le contraste avec les précédentes campagnes présidentielles est saisissant. Comparé à 2012 surtout, quand le candidat du Parti socialiste, François Hollande, désignait "le monde de la finance" comme son "adversaire".
Parmi ses promesses de campagnes de l'époque: la séparation des activités de banque d'affaires et de banque de détail, et une augmentation des taxes, dans la foulée de deux crises successives, celle des "subprimes" et de la dette.
Les banques "étaient accusées d'avoir pris des risques excessifs, en exposant les déposants et en forçant les Etats à intervenir pour les sauver", se souvient auprès de l'AFP Eric Dor, directeur des études économiques de l'IESEG School of Management à Paris et Lille.
"Beaucoup de temps s'est écoulé depuis", poursuit-il, précisant que la réforme promise avait finalement été largement vidée de son contenu originel une fois le candidat socialiste élu.
A l'époque, "il y avait aussi un affrontement gauche-droite plus traditionnel avec des positions idéologiques qui pouvaient s'attacher facilement sur ce sujet et sur ce secteur", complète Bruno Jeanbart, vice-président de l'institut OpinionWay.
- Ancien banquier -
En 2017, si le sujet est déjà moins prégnant dans la campagne, les adversaires d'Emmanuel Macron l'attaquent, entre autres, sur son profil d'ancien associé-gérant à la banque Rothschild.
Dépeint en représentant de la "finance", notamment par Marine Le Pen dans l'entre-deux tours, M. Macron se voit obligé de se défendre d'être "soumis aux banques".
Le candidat avait alors appelé à "ne jamais être caricatural", "parce que les banques, on les déteste jusqu'au jour où on a besoin d'elles pour se financer".
Aujourd'hui, s'il demeure "des réminiscences" de son passé de banquier d'affaires, notamment avec la polémique sur le recours aux cabinets de conseil, en particulier McKinsey, explique Bruno Jeanbart, "c'est moins au coeur du débat".
Les critiques "vont plus s'organiser autour de ce qu'il a fait comme président que sur ce qui s'est passé avant", explique-t-il.
- Éclipsé par le climat -
En 2022, plusieurs candidats, notamment à gauche, continuent de proposer une plus grande régulation du secteur financier: réelle séparation des banques d'affaires et de détail pour Jean-Luc Mélenchon, "malus prudentiel" (qui exigerait plus de réserves en capital, nldr) pour les établissements finançant les énergies fossiles pour Yannick Jadot, ou "réquisition des banques" et regroupement dans un monopole sous contrôle des salariés et de la population pour le candidat du NPA Philippe Poutou.
A droite et à l'extrême droite, outre la promesse d'Eric Zemmour sur les crédits immobiliers, Marine Le Pen souhaite la création d'un "fonds souverain français" pour augmenter la rémunération de l'épargne et l'orienter vers "des secteurs stratégiques et de l'innovation". Quant à Valérie Pécresse, elle propose une "Banque nationale des jeunes" avec un remboursement des crédits différé, et une "Banque des Outre-mer".
Emmanuel Macron est lui resté prudent sur le sujet de la finance.
Mais, par rapport à il y a dix ans, "l'indignation de l'opinion publique a été canalisée vers toutes les entreprises responsables d'émissions excessives de carbone, du réchauffement climatiques", affirme Eric Dor.
Dans ce cadre, les banques passent entre les gouttes malgré les accusations des ONG sur le financement des énergies fossiles, et ce alors que le secteur a enregistré des bénéfices historiques en 2021, comme dans le cas de la BNP Paribas, du Crédit Agricole ou de la Société Générale.
Du point de vue de l'opinion publique, les grands groupes pétroliers "sont un peu les banques d'il y a dix ans", relève M. Dor.
K.Brown--BTB