- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, Paris plie face aux tensions politiques françaises
- Thaïlande: opération hors normes pour rapatrier à Madagascar environ 1.000 lémuriens et tortues saisis
- Indonésie: des élections régionales ayant valeur de test pour Prabowo
- NBA: Lillard et Milwaukee arrachent la victoire à Miami
- A Islamabad, l'opposition dispersée après sa démonstration de force
- Chutes de neige records à Séoul pour le mois de novembre (agence météo)
- Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni
- "Très, très lent": les négociations sur la pollution plastique piétinent à Busan
- Chine: la consommation de charbon devrait atteindre son pic en 2025, selon un rapport
- Vendée Globe: Dalin accentue son avance dans la nuit
- La Namibie vote, le parti historique au pouvoir menacé
- Budget de la Sécu : députés et sénateurs en conclave, avant un 49.3 à haut risque pour Barnier
- UE: la nouvelle Commission attend son feu vert sur fond de turbulences
- Procès des viols de Mazan: derniers réquisitoires et début de la défense
- Procès RN: la parole à la défense de Marine Le Pen pour lui éviter la "mort politique"
- Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban
- La Namibie aux urnes, le parti historique plus que jamais défié
- Chili: le gouvernement rejette les accusations de harcèlement sexuel contre le président Boric
- Drake déplace son conflit avec Kendrick Lamar devant les tribunaux
- C1: Manchester City, en souffrance, gâche tout contre Feyenoord (3-3)
- C1: pas d'exploit pour Brest, surclassé par le Barça de Lewandowski
- Ligue des champions: le PSG chute encore à Munich et se retrouve en grand danger
- C1: Paris et Brest battus, Manchester City cale à nouveau, l'Atlético cartonne
- Foot: le Barcelonais Lewandowski devient le 3e joueur de l'histoire à inscrire plus de 100 buts en C1
- Wall Street termine en hausse, insensible aux annonces de Trump
- Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah entrera en vigueur mercredi matin au Liban
- Brésil: Bolsonaro soupçonné de "participation active" dans un projet de Coup d'Etat
- Liban : Washington et Paris veilleront à ce que le cessez-le-feu soit "mis en oeuvre dans son intégralité"
- Des milliers d'indigènes à Bogota pour protester contre leur sort dans leur territoire
- Lutte contre le narcotrafic: la Cour des comptes tacle la non-application de certaines mesures
- Israël approuve un cessez-le-feu au Liban, en vigueur mercredi matin
- La prime de Noël versée le 17 décembre
- Foot: Lewandowski (Barcelone) inscrit contre Brest son 100e but en C1
- Stellantis aux syndicats: pas de fermeture d'usines à court terme en France, mais une baisse de production
- Menacé de censure, Barnier juge le moment "très grave"
- Israël se prépare à un cessez-le-feu dans sa guerre avec le Hezbollah au Liban
- Budget: le Sénat valide la taxe sur les hauts revenus et alourdit la fiscalité du capital
- Mandat d'arrêt de la CPI: les pays du G7 "respecteront leurs obligations respectives"
- Macédoine du Nord : Une femme accouche à 61 ans, un record pour le pays
- Chili: le président Boric visé par une plainte pour harcèlement sexuel
- Egypte: 5 survivants récupérés après le naufrage d'un bateau touristique
- ArcelorMittal: "journée noire" dans les centres de services, contre les projets de fermetures
- Argentine: la décision sur un non-lieu pour les rugbymen français mise en délibéré
- Budget Sécu: Wauquiez annonce un accord avec les sénateurs LR pour retirer les 7 heures de travail sans rémunération
- Au procès des viols de Mazan, un réquisitoire mené tambour battant
- Avec Trump, le retour de la politique par posts
- UE-Mercosur: Carrefour fait son mea culpa au Brésil
- Netflix, Disney+ et Prime Video ont versé 362 M EUR pour la création française en 2023
- Israël annonce qu'il adoptera "ce soir" un cessez-le-feu dans sa guerre avec le Hezbollah au Liban
- Affaire Pogba: le procès de proches du joueur s'ouvre et se poursuit en son absence
JO-2024: la cérémonie sur la Seine ou l'histoire d'une idée folle
Il s'en est fallu de peu que l'idée folle d'organiser une cérémonie d'ouverture des JO sur la Seine ne voie pas le jour: née il y a plusieurs années, elle a dû surmonter de nombreux obstacles, techniques, politiques et sécuritaires.
Ce jour de mai 2020, le préfet de police de Paris Didier Lallement ne mâche pas ses mots face aux organisateurs des Jeux olympiques. "Clairement, il a expliqué qu'il ne voulait pas de cette cérémonie sur la Seine, qu'en terme de sécurité ce n'était pas possible", raconte un participant à cette réunion à la préfecture de police sur l'île de la Cité. "On a un peu vacillé, sur le mode +Est-ce qu'on va y arriver?+, +Est ce que le préfet va réussir à convaincre les autorités de ne pas la faire?+."
Inédit, le projet initial avait de quoi susciter les sueurs froides des forces de l'ordre: plusieurs centaines de milliers de personnes disséminées sur six kilomètres de quais de Seine, dans un contexte de menace terroriste élevée.
- "Criminelle" -
Un spécialiste des questions sécuritaires, le criminologue Alain Bauer, évoque à la télévision une "cérémonie criminelle", pas moins.
Pourtant, l'idée de la Seine comme scène de spectacle remonterait à 1998, pour la Coupe du monde de football, à en croire une interview récente au Figaro de Michel Platini, qui dirigeait le comité d'organisation: "On avait un plan pour la Seine. L’État nous l’avait refusé, pour des raisons de sécurité."
Quand la France avait candidaté pour les JO-2012 finalement attribués à Londres, l'ancien président Jacques Chirac avait imaginé lui une cérémonie hors d'un stade, sans que la Seine ne soit dans le scénario.
En tout cas, l'idée flottait dans l'air au moment de la candidature pour 2024, assurent plusieurs sources autour et au sein de l'organisation des JO.
Un soir d'octobre 2016, à l'occasion d'une +Nuit blanche+ parisienne, ces fêtes culturelles nocturnes organisées tous les ans dans la capitale, la maire socialiste Anne Hidalgo et le président du CIO Thomas Bach observent des bateaux aux couleurs olympiques naviguer sur le fleuve parisien, en face de Notre-Dame. "Je ne sais pas si ça a joué, mais elle se le rappelle", assure un élu parisien.
Un autre événement va convaincre Thomas Bach de sortir du stade: la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires le 6 octobre 2018. Les images de liesse de la population argentine font mouche auprès de l'Allemand qui, deux mois plus tard, fait part de son enthousiasme devant les comités nationaux en marge de la commission exécutive.
"Quand j'arrive au Cojo, sortir du stade, c'est déjà dans l'air du temps du côté du CIO, le contexte est favorable", raconte à l'AFP Thierry Reboul, le directeur des cérémonies du Comité d'organisation, recruté en mai 2018.
L'ancien patron de l'agence Ubi Bene avait marqué les esprits en installant une piste d'athlétisme sur la Seine à l'occasion de la journée olympique en juin 2017.
Celui qui entrera dans l'équipe de Tony Estanguet quelques mois plus tard avait-il déjà l'idée d'utiliser la Seine en arrivant? "Honnêtement pas du tout, l'histoire de la piste d'athlé, je voulais l'image mais je n'y ai pas pensé ensuite", assure-t-il.
- "Banco" -
À son arrivée au Cojo, "on me parle très vite des Champs-Élysées, sauf que je trouvais ça pas assez original". Lui assure que l'idée naît lors d'une déambulation. "En me baladant dans Paris un jour, je me suis dit +mais évidemment, c'est sur la Seine qu'il faut le faire+", explique-t-il à l'AFP.
Une version pas forcément validée par tous. "Je ne sais pas vraiment qui le premier a eu l'idée, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'au sein de notre équipe, l'idée de la Seine était déjà présente avant que Thierry Reboul n'arrive au Cojo", assure un membre de l'entourage de la maire de Paris.
Dès 2019, les équipes du Cojo se penchent sur le projet, mètre par mètre, sur les conditions météo... La mairie de Paris et les organisateurs sont en phase. Reste à embarquer les pouvoirs publics.
Tony Estanguet en parle en novembre 2020 à Emmanuel Macron qui dit dans un entretien à l'Équipe trouver l'idée "folle" et dit "banco". Ne manque plus à convaincre que l'Intérieur et la préfecture de police, très réticents.
Mais le président français tranche et officialise ce projet lors des JO de Tokyo à l'été 2021. Le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement à l'été 2022, farouche opposant à cette idée, et l'arrivée de Laurent Nuñez, "fin politique", met "beaucoup d'huile dans les relations entre la police et les organisateurs", assure un haut fonctionnaire. Les promoteurs de la folle idée l'ont emporté. Pour autant, les tumultes ne prennent pas fin. Les tractations sur sa mise en exécution s'intensifient.
En cause? La jauge de spectateurs, que la préfecture de police de Paris va habilement faire descendre mois après mois, conciliabules après conciliabules.
Bien loin des deux milions de spectateurs, hypothèse de départ des organisateurs et de la mairie de Paris, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin fixe un chiffre devant les sénateurs en octobre 2022: 600.000.
Puis silence... Le contexte géopolitique se durcit avec la guerre en Ukraine, puis la guerre à Gaza à partir de l'automne 2023. L'enjeu sécuritaire devient majeur, le risque terroriste plane et les demandes de plan B se multiplient.
Mais rien ne bouge ni ne filtre avant que le couperet tombe en janvier 2024. Ce sera finalement moitié moins, 100.000 payants, et 220.000 invités sur les quais hauts. Plus question de venir à brûle-pourpoint, sans sésame.
"On a atterri sur un chiffre acceptable", se félicite un haut fonctionnaire qui, ironique, ne cache pas sa satisfaction: "Lors des premières réunions, ils planaient avec leur million tandis que les policiers parlaient de 250.000. Qui a gagné?"
P.Anderson--BTB