- Etats-Unis: la mortalité infantile en hausse depuis la fin de la protection du droit à l'avortement
- Arrêt de C8: Hanouna assure travailler à "d'autres solutions" avec Canal+
- Allemagne: Laurent, 3 ans et déjà peintre à succès
- Microsoft lance des "agents IA" à créer soi-même
- Signalement pour "apologie du terrorisme" visant Zineb El Rhazoui: une enquête ouverte
- La Cour des comptes étrille "Marseille en grand"
- Migrants: Rome légifère pour sauver son accord avec l'Albanie
- PPDA, visé par une enquête dès 2005, ciblé par deux nouvelles plaintes
- Foot: Après un an d'absence, Neymar a rejoué
- A Cuba, sans électricité, la frustration des touristes
- Paul Biya, le "sphinx" qui règne sur le Cameroun depuis plus de quatre décennies
- Violences sexuelles: deux nouvelles femmes déposent plainte avec constitution de partie civile contre PPDA
- Ouverture en Colombie de la COP16 Biodiversité
- Syrie: deux morts dans une frappe israélienne à Damas
- La Bourse de Paris recule avant une flopée de résultats
- À Montmartre, expulsion en cours des boulistes du club de pétanque
- Rome tente de sauver son accord avec l'Albanie sur les migrants
- BFMTV: après une série de départs, une nouvelle directrice de la rédaction
- Le gouvernement veut économiser 5 milliards d'ici 2027 avec une revue des dépenses
- Du Foot et des diamants: coup d'envoi à Nancy du procès "Carton rouge"
- Tennis de table: le toit de l'Europe puis la muraille de Chine pour les Lebrun ?
- Trump, la vulgarité en libre cours
- Désastre écologique au Brésil : un procès géant s'est ouvert à Londres contre BHP
- Mortalité anormale d'éléphants de mer sur une île de l'archipel Crozet
- A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump
- Mort aux Etats-Unis du prédicateur turc Fethullah Gülen, ennemi juré d'Erdogan
- Séoul demande le retrait "immédiat" des soldats nord-coréens envoyés en Russie
- Wall Street en ordre dispersé, consolide après des records
- Cuba: retour progressif du courant dans la capitale
- Wall Street ouvre en baisse et consolide, les taux obligataires remontent
- En Moldavie, la présidente pro-UE salue une victoire dans un "combat injuste" face à Moscou
- Les Etats-Unis veulent mettre fin "au plus vite" à la guerre entre Israël et le Hezbollah
- Budget 2025: bataille de chiffres et passes d'armes en vue dans l'hémicyle
- Taxe poids lourds: l'Alsace passe la vitesse supérieure
- Sous les bombes israéliennes, la banlieue sud de Beyrouth en ruines
- Qui est le fonds CD&R, futur propriétaire du Doliprane?
- Désastre écologique au Brésil: un procès "à 36 milliards" s'est ouvert à Londres contre BHP
- Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent"
- Sécu : Valletoux (Horizons) alerte contre une hausse du ticket modérateur
- Handball/Equipe de France: Timothey N'Guessan annonce sa retraite internationale
- La campagne présidentielle américaine dans le sillage des ouragans
- Gel des pensions: Saint-Martin prêt à une "ouverture" sur les petites retraites
- GB: Volkswagen sanctionné pour manquements envers ses clients en difficulté financière
- En Moldavie, courte victoire du "oui" au référendum sur l'UE dans l'ombre de Moscou
- Le métro de Tokyo, le plus vieux d'Asie, fait son entrée en Bourse
- Contribution exceptionnelle: Amazon "paiera" mais alerte sur la perte d'attractivité fiscale
- Ukraine : déserteurs russes en France, ils appellent leurs anciens frères d'armes à fuir l'armée
- Israël bombarde une société financière liée au Hezbollah au Liban
- Désastre écologique au Brésil: un procès "à 36 milliards" de livres s'ouvre à Londres contre BHP
- Les codes journalistiques détournés par la désinformation sur l'élection américaine
Désastre écologique au Brésil : un procès géant s'est ouvert à Londres contre BHP
Un procès pour déterminer la responsabilité du géant minier australien BHP dans la rupture dévastatrice en 2015 au Brésil d'un barrage retenant des résidus toxiques s'est ouvert lundi à Londres, relançant l'espoir de centaines de milliers de victimes qui réclament des milliards de livres d'indemnisations.
"Ici, la justice sera rendue et ils seront punis pour leur crime. Je ne pense pas que ce sera le cas au Brésil", a déclaré lundi à l'AFP Ana Paula Alexandre, 49 ans, juste avant l'ouverture du procès à la Haute Cour de Londres.
Son mari, Edinaldo Oliveira de Assis, travaillait sur le barrage et a été tué au moment de la catastrophe. Elle attend beaucoup du procès au Royaume-Uni car elle dit n'avoir "pas l'impression d'être entendue au Brésil".
Une gigantesque coulée de boue constituée de déchets toxiques s'était répandue sur 650 kilomètres le long d'un fleuve, le Rio Doce, jusqu'à l'océan Atlantique, après la rupture le 5 novembre 2015 de ce barrage près de Mariana, une ville de l'Etat de Minas Gerais (sud-est).
La catastrophe écologique a entraîné la mort de 19 personnes, privé plus de 600 personnes de leur foyer, tué des milliers d'animaux et dévasté des zones de forêt tropicale protégée.
L'édifice retenait les résidus d'une mine de fer appartenant à Samarco, une société brésilienne détenue en commun par le brésilien Vale et l'australien BHP.
- 36 milliards de livres -
BHP avait à l'époque des faits deux sièges, dont un à Londres, ce qui explique cet énorme procès civil dans la capitale britannique, qui doit s'achever début mars et devra déterminer l'éventuelle responsabilité de ce groupe.
Le montant des dommages et intérêts réclamés promet d'être gigantesque : il est évalué à "36 milliards de livres" (43 milliards d'euros) par les avocats des plaignants, à la hauteur de leur nombre, plus de 620.000, dont 46 municipalités brésiliennes, des entreprises et plusieurs peuples autochtones.
Lundi, huit victimes avaient fait le déplacement, dont certaines en habits traditionnels agitaient devant le tribunal des maracas et interpellaient les passants au mégaphone, réclamant la "justice pour Mariana !".
"Au Brésil, les sociétés minières sont très puissantes et ont une grande influence politique. J’espère que la justice sera rendue ici. Au Brésil, c’est sans espoir", lance Gelvana Rodrigues, 37 ans, dont le fils de sept ans avait été emporté et son corps retrouvé 100 kilomètres plus loin.
BHP, qui assure que l'eau du fleuve a retrouvé sa qualité depuis, se dit "pleinement conscient des impacts" de la catastrophe et "inébranlable" dans sa volonté d'indemnisation mais juge ce procès britannique "inutile", considérant que l'affaire est "déjà couverte" par les procédures brésiliennes.
Dans un argumentaire rendu public lundi, les avocats de cette compagnie affirment en outre qu'"il n’existe aucune loi ni aucun contrat imposant une quelconque obligation de sécurité à la société mère" et que BHP n'était ni au courant de problèmes sur le barrage, ni n'a provoqué l'effondrement.
- "Quelques centaines de livres" -
Le groupe assure que plus de 430.000 personnes ont déjà reçu une compensation via la fondation Renova, qui gère les indemnisations et les réhabilitations au Brésil, dont plus de 200.000 plaignants représentés au procès à Londres.
Loin de faire "face à ses responsabilités", BHP "essaie cyniquement et obstinément de les éviter", répliquent les avocats des victimes, dans leur propre argumentaire diffusé lundi.
BHP et Vale ont revu à la hausse vendredi une proposition globale d'indemnisation faite à la justice brésilienne, à 170 milliards de réais (27,6 milliards d'euros), dans l'espoir de mettre un point final à la majeure partie des procédures dans ce pays. Ce montant est toujours en négociation.
Mais cela n'est pas suffisant et "beaucoup des victimes que je représente ne font tout simplement pas confiance aux entreprises", commente auprès de l'AFP Tom Goodhead, le directeur général de Pogust Goodhead, le cabinet londonien des plaignants, pour qui la majorité des personnes indemnisées à ce jour au Brésil n'ont reçu "que quelques centaines de livres".
Des poursuites pénales sont par ailleurs en cours au Brésil, ainsi que d'autres procédures civiles aux Pays-Bas et en Australie.
La décision de la justice britannique n'est pas attendue pour avant le 2e trimestre de l'an prochain, selon BHP. Si sa responsabilité était reconnue, un autre procès serait organisé, sans doute fin 2026, afin d'évaluer le montant des dommages et intérêts pour chaque plaignant.
J.Fankhauser--BTB