Berliner Tageblatt - Wall Street en ordre dispersé, fragile espoir d'une inflexion

Euronext
AEX -1.49% 865.19
BEL20 -2.04% 4205.5
PX1 -2.69% 7226.98
ISEQ -1.22% 9793.14
OSEBX -0.59% 1411.19 kr
PSI20 -1.37% 6332.83
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.37% 2894.51
N150 -2.02% 3268.32
Wall Street en ordre dispersé, fragile espoir d'une inflexion
Wall Street en ordre dispersé, fragile espoir d'une inflexion / Photo: © AFP

Wall Street en ordre dispersé, fragile espoir d'une inflexion

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, avec l'ambition de confirmer le rebond technique de fin de séance vendredi, à l'orée d'une semaine riche en publications et indicateurs.

Taille du texte:

Vers 14H05 GMT, le Dow Jones gagnait 0,83%, et l'indice élargi S&P 500, 0,33%, mais l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, cédait lui 0,33%, .

"Il semble qu'on se dirige vers un rebond", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

La première explication de cette inflexion vient, selon lui, de la réaction du marché après que l'indice S&P 500 est descendu vendredi sous le seuil symbolique des 20% de baisse par rapport à son pic.

Ainsi passé brièvement en "bear market", ce qui signifie qu'il est au-delà de la simple correction, l'indice le plus représentatif de la place new-yorkaise a repris de la hauteur en fin de séance.

"L'ours est retourné hiberner", a résumé, dans une note, Patrick O'Hare, pour qui la fin du mois pourrait favoriser un élan nourri par des ajustements de portefeuilles.

Pour Peter Cardillo, l'optimisme mesuré qui soufflait sur le marché était aussi dû à l'annonce, par le président américain Joe Biden, du lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique.

Dernière carte abattue par les partisans d'une séance positive, selon Patrick O'Hare, un certain bouillonnement sur le marché des fusions et acquisitions.

Le titre du spécialiste de l'informatique à distance (cloud) VMware s'envolait (+17,08% à 112,16 dollars) ainsi, aidé par des informations de presse faisant état de discussions avancées en vue d'un rachat par le fabricant de semi-conducteurs Broadcom, qui était lui chahuté (-4,73% à 517,52 dollars).

Quant à Electronic Arts, il avançait (2,47% à 133,99 dollars), soutenu par l'information du site Puck selon laquelle l'éditeur de jeux vidéos a récemment eu des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels, notamment Disney et Apple.

La semaine devrait renseigner, comme la précédente, sur la santé du commerce de détail, alors que de nombreux investisseurs redoutent un ralentissement économique, voire une récession en 2023.

Après Walmart et Target, qui avaient alerté Wall Street avec leurs marges et leurs perspectives jugées décevantes, sont attendus Best Buy et Nordstrom, mardi, ainsi que Gap et Macy's, jeudi.

Avant même sa publication, Gap était sanctionné (-7,32% à 10,13 dollars), après l'abaissement de recommandation des analystes de Citi, pour qui l'enseigne de prêt-à-porter va souffrir de l'inflation, tout comme la chaîne de grands magasins Kohl's (-1,43% à 38,64 dollars).

"Le marché est encore fragile", a prévenu Peter Cardillo, au sujet de ces publications à venir, "mais je pense que ce qu'on a vu vendredi indique que nous avons probablement passé le pire de la baisse" de Wall Street, entamée en début d'année.

Sur le plan macroéconomique, une série d'indicateurs devrait également aider les opérateurs à y voir plus clair sur la trajectoire de l'économie.

Les indices PMI pour l'industrie manufacturière et les services en mai, mardi, seront suivis par les commandes de biens durables, mercredi, l'indice PCE d'inflation, très suivi par la banque centrale américaine (Fed), jeudi, et l'indice de confiance des consommateurs (université du Michigan), vendredi.

JPMorgan était recherchée (3,48% à 121,52 dollars) après que la banque a indiqué, dans une présentation publiée lundi, qu'elle comptait atteindre un objectif clé de rentabilité sur capital en 2022, après avoir prévenu, plus tôt cette année, qu'elle le manquerait sans doute.

Le groupe emmenait avec lui tout le secteur bancaire, de Citigroup (+3,44%) à Wells Fargo (+3,10%), en passant par Bank of America (+4,09%).

Le groupe agroalimentaire J.M. Smucker plongeait (-17,18% à 108,29 dollars), après le rappel massif de nombre de références de son beurre de cacahuète Jif, à la suite d'une possible contamination à la salmonelle.

Après avoir connu de violents soubresauts depuis plusieurs semaines, le marché obligataire se stabilisait. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans montait légèrement, à 2,80% contre 2,78% vendredi.

M.Odermatt--BTB