- En Roumanie, l'influenceur Andrew Tate échappe pour l'instant au procès
- Séquestration de Paul Pogba: des peines de prison pour le frère et les amis du footballeur
- Lula obtient le feu vert des médecins pour retourner à Brasilia après son opération
- 2024 en France ou le visage humide du changement climatique
- Wall Street tente un rebond après avoir été bousculée par la Fed
- Samaranch Junior à la conquête du CIO, sur les traces de son père
- Mazan: peine maximale pour Dominique Pelicot, inférieures aux réquisitions pour ses coaccusés
- L'armée chinoise poursuit sa modernisation, selon un rapport du Pentagone
- "Il n'y a rien qui va changer": au nord de Mayotte, l'amertume, malgré la visite de Macron
- Royaume-Uni: Thames Water, en grande difficulté, se contentera de hausses de prix diluées
- Poutine se dit prêt à rencontrer Trump "à n'importe quel moment"
- La Fondation Abbé Pierre appelle à un "sursaut" face à une baisse des dons
- France: 2024, une des années les plus chaudes et les plus pluvieuses
- "Mayotte est morte": dans un quartier précaire de l'île, ruines et désolation
- "De l'eau", des "aides" : Macron interpellé dès son arrivée à Mayotte par des habitants désespérés
- CMI France renonce à vendre l'hebdomadaire Marianne et nomme Frédéric Taddeï à sa tête
- Lourde amende contre douze entreprises pour entente sur les prix dans l'électroménager
- Aucun acquittement au procès des viols de Mazan, peine maximale pour Dominique Pelicot
- En Namibie, la robe Herero, enrobée de mystère, traverse le temps
- Dominique Pelicot "déclaré coupable" de viols aggravés sur son ex-épouse Gisèle
- Royaume-Uni: Thames Water, en difficulté, devra se contenter de hausses de prix diluées
- Informatique: Atos annonce un "nouveau chapitre" avec la fin de sa restructuration
- France: le climat des affaires "s'assombrit davantage" en décembre, selon l'Insee
- Entente sur les prix dans l'électroménager: amendes en France de 611 millions d'euros pour 12 fabricants et distributeurs
- L'état de la menace jihadiste en France suspendue à la situation en Syrie
- Mayotte: le gouvernement "met tout en oeuvre" pour approvisionner la population en eau
- La Banque du Japon maintient le statu quo face aux "incertitudes" économiques, le yen trébuche
- Les parfums de niche en odeur de succès
- Nissan-Honda: projet de mariage face au choc chinois et au virage de l'électrique, Foxconn en embuscade
- "Cas soc', rentrez chez vous!" : des livreurs de repas agressés, les plateformes réagissent
- "L'heure de vérité" au procès hors norme des viols de Mazan
- Quatre Français détenus au Burkina Faso ont été libérés
- Macron est arrivé à Mayotte pour constater les dégâts et esquisser la reconstruction
- Jugement attendu en France au procès de la séquestration de Paul Pogba
- Au moins 100 Nord-Coréens tués dans les combats Russie-Ukraine, affirme Séoul
- Mayotte: le gouvernement décrète le blocage des prix des produits de grande consommation
- Comment Trump entend "redresser la presse"
- Séisme au Vanuatu: arrivée de sauveteurs étrangers, un Français parmi les victimes
- Jugement attendu au procès de la séquestration de Paul Pogba
- Avant le verdict sur les viols de Mazan, "merci Gisèle"
- Biathlon: dans le "feu" du Grand-Bornand, les Bleus pour capitaliser sur leur lancée
- Macron attendu à Mayotte pour constater les dégâts et esquisser la reconstruction
- Bayrou sous pression, réunion au sommet à Matignon
- Verdict historique attendu au procès hors norme des viols de Mazan
- Onze morts dans l'incendie d'un bar karaoké au Vietnam
- Trump s'oppose à un accord devant éviter une paralysie budgétaire imminente
- Foot: le PSG, solide leader de L1, en renversant Monaco sur un fil
- Ligue 1: Doué-Ben Seghir, la jeunesse a enflammé Louis-II
- Coupe de la Ligue: Liverpool passe en demi-finale, comme Arsenal
- De charmants prédateurs: en Californie, des écureuils assoiffés de sang, selon une étude
Mazan: peine maximale pour Dominique Pelicot, inférieures aux réquisitions pour ses coaccusés
La cour criminelle du Vaucluse a condamné jeudi Dominique Pelicot à la peine maximale dans le procès des viols de Mazan, mais prononcé des peines plus basses que celles réclamées par l'accusation pour ses 50 coaccusés, une décision que Gisèle Pelicot a affirmé "respecter".
Dans une brève intervention après le verdict, l'ex-épouse de Dominique Pelicot, 72 ans, devenue une véritable icône féministe depuis sa décision de refuser le huis clos à l'ouverture de ce procès hors norme, le 2 septembre, à Avignon, a aussi dit penser "aux victimes non reconnues" de violences sexuelles, tout en assurant avoir "confiance à présent" dans "un avenir dans lequel chacun, femme et homme, puisse vivre en harmonie".
Sans surprise, son désormais ex-mari, Dominique Pelicot, 72 ans lui aussi, a été condamné à la peine maximale possible pour viols aggravés, soit 20 ans de réclusion criminelle, comme l'avait demandé l'accusation dans son réquisitoire fin novembre. Il était jugé pour avoir assommé d'anxiolytiques Gisèle Pelicot, pendant une décennie, pour en faire son objet sexuel et la livrer à des dizaines d'hommes recrutés sur internet.
- Les enfants "déçus" -
Ses 50 coaccusés, des hommes de 27 à 74 ans, ont tous également été déclarés coupables, le président Roger Arata égrenant une à une les peines infligées, sans aucun commentaire ou motivation, lors d'une dernière journée d'audience qui aura duré à peine plus d'une heure, concluant abruptement près de quatre mois de débats.
Le ministère public avait réclamé des peines de 10 à 18 ans de réclusion contre les 49 coaccusés jugés pour viols aggravés ou tentative de viol. Au total l'accusation avait demandé 652 ans de prison contre les 51 accusés, qui ont finalement été condamnés à 428 années derrière les barreaux.
Un verdict jugé trop clément par les enfants du couple Pelicot, David, Caroline et Florian, "déçus" de ces peines "basses" prononcées par les cinq magistrats professionnels de la cour, a déclaré à l'AFP un membre de la famille, qui a demandé l'anonymat.
Si la Fondation des femmes a estimé qu’en reconnaissant tous les accusés coupables, "la justice a donné raison à Gisèle Pelicot" et que donc "la honte peut changer de camp", elle a dit "partager l'incompréhension et la déception face à certaines des peines prononcées, malgré les témoins et les preuves", ces milliers de photos et de vidéos des viols infligés à son épouse que Dominique Pelicot avait minutieusement stockées et légendées.
"Le message envoyé, c'est +le viol, c'est pas si grave, c'est un sous crime+", s'est également indignée Céline Piques, porte-parole de l'association Osez le féminisme.
Dans la foule massée devant le tribunal, la colère était également forte. "Justice patriarcat", "arrêtons de demander justice, faisons justice", criaient certaines femmes. Signe de la tension extrême régnant en dehors du tribunal, un des six accusés repartis libres a été bousculé alors qu'il s'éloignait en compagnie de son avocat.
- Dominique Pelicot "hébété" -
Selon son avocate, Me Béatrice Zavarro, Dominique Pelicot a été "quelque peu hébété" par la période de sûreté des deux tiers prononcée à son encontre, n'excluant pas un appel afin d'être rejugé, cette fois-ci devant "un jury populaire", comme c'est la règle après une première instance devant une cour criminelle, composée de magistrats professionnels.
En fin de matinée jeudi, le nombre d'accusés qui feront appel n'était pas encore connu, ceux-ci ayant dix jours pour prendre cette décision. On ignorait également si le parquet ferait appel.
Cette décision, dans un palais de justice d'Avignon sous haute protection policière, était scrutée de près, en France comme à l'étranger, tant ce procès a provoqué une onde de choc, depuis son ouverture, devenant emblématique des questions autour des violences sexistes et sexuelles et plus largement des rapports hommes-femmes.
Dans son réquisitoire, Laure Chabaud, l'une des deux représentantes du ministère public, avait espéré que la décision de la cour dépasse le sort de ces accusés et envoie "un message d'espoir aux victimes de violences sexuelles".
A l'inverse, les avocats de la défense ont formulé une trentaine de demandes d'acquittement pour leurs clients qui, selon eux, ont été "manipulés" par le "monstre", le "loup" ou encore "l'ogre" Dominique Pelicot. Sans succès donc.
La tension était palpable dans la salle d'audience, où un important dispositif policier avait été déployé. Reconnus coupables, plusieurs des 32 accusés ayant comparu libres devraient en effet dormir jeudi soir derrière les barreaux.
Prêts à cette éventualité, la plupart étaient d'ailleurs arrivés à l'audience avec un sac contenant quelques vêtements. En pleurs, l'un d'eux avait longuement étreint sa compagne avant de rentrer dans la salle.
Hors norme par sa durée, le nombre d'accusés, mais surtout l'atrocité des faits reprochés, ce procès a déjà marqué l'histoire.
Clôturant ce dernier chapitre, Gisèle Pelicot a quitté le palais de justice sous les "bravo" et les "merci", en écho à une immense banderole "Merci Gisèle" accrochée aux remparts de la vieille ville d'Avignon, en face du tribunal.
O.Krause--BTB