Berliner Tageblatt - Larcher (LR) ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites

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Larcher (LR) ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites
Larcher (LR) ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites / Photo: © AFP/Archives

Larcher (LR) ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ne veut "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites, affirme-t-il dans une interview au Parisien samedi, alors que le Premier ministre François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale, et pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme.

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"Le message est clair: ni suspension ni abrogation ! Mardi, le Premier ministre fera le choix. Au Sénat, je ne conduirai pas une procédure de suspension ou d'abrogation", dit le responsable LR, qui prévient: "participation (au gouvernement) ne veut pas dire renoncement".

"Si nous abrogions la réforme des retraites, le coût serait de 3,4 milliards d'euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032", dit M. Larcher, se fondant sur les estimations de l'Assurance retraite. Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, a lui estimé que le gel de la réforme pendant six mois coûterait "entre 2 et 3 milliards d'euros", qui pourraient être puisés dans le fonds de réserve pour les retraites.

"Je fais confiance au Premier ministre. Qu'il soit ouvert et qu'il dialogue avec la gauche, je n'ai aucun problème avec cela. Simplement, sur le régalien et sur le budget, il y a des choses auxquelles la droite ne renoncera pas", prévient le sénateur des Yvelines.

Interviewée sur France 2 samedi matin sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas (LR), a affirmé "qu'aujourd'hui tout (était) sur la table". "Toutes les demandes ont été entendues", mais "il faut trouver le chemin qui permette de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer", a-t-elle dit.

"Le premier ministre décidera ce week-end et annoncera cela dans la discussion générale", a-t-elle précisé à propos d'un éventuel aménagement du report de l'âge légal de départ à 64 ans.

Mais, s'exprimant "à titre personnel", elle a affirmé qu'une pause lui paraissait "extrêmement difficile". "Pour faire une pause, il faut un acte législatif, on va reperdre du temps", a-t-elle observé.

Auprès du Parisien, M. Larcher dit attendre de la déclaration de politique générale de M. Bayrou "une ligne, un cap et des engagements", et, s'agissant du budget, "que l'on poursuive la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets, notamment sur les agences de l'Etat et la simplification" - il cite notamment l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et ses "plus de 4 milliards de budget".

"Nous demandons qu'il n'y ait pas de fiscalité supplémentaire en dehors de ce qui avait déjà été débattu au Sénat, à savoir la surtaxe sur les grandes entreprises et la taxation des plus hauts revenus", ajoute-t-il.

Interrogé sur la proportionnelle, M. Larcher ne s'y dit "pas naturellement enclin", mais propose d'ouvrir le débat sur son instauration "dans certains départements à condition que le lien entre député et territoire soit sauvegardé", en permettant de nouveau aux parlementaires d'avoir en sus un mandat exécutif local, "maire par exemple".

H.Seidel--BTB