- "C'est tout ce que j'avais": à Los Angeles, la panique des victimes d'incendie non assurées
- Depuis la France, les regrets éternels d'Olga Mikhaïlova, principale avocate d'Alexeï Navalny
- Après plusieurs grèves, Ubisoft tient une "concertation sociale"
- Levée de boucliers contre l'idée d'une taxation de certains retraités
- Golf: "rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon
- "Trop dur": au Vietnam, des travailleurs migrants retournent à la campagne
- Open d'Australie: Navarro subit la loi d'Iga, Shelton attend Sinner
- La Bourse de Paris en hausse, moins de craintes sur les droits de douane
- Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis
- Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis Trump renvoie les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis
- En Haute-Garonne, une liste portée par une figure de la colère paysanne convoite la chambre d'agriculture
- En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
- La Chine contrôle-t-elle vraiment le canal de Panama comme l'affirme Trump ?
- NBA: LeBron James en triple-double, Philadelphie perd encore
- La Turquie en deuil après l'incendie meurtrier dans un hôtel d'altitude
- Trump lance sa campagne de revanche politique
- Droits de douane: Trump met la pression sur la Chine et l'Union européenne
- Glissement de terrain en Indonésie: au moins 19 morts, des centaines de sauveteurs mobilisés
- Epargne: un record d'intérêts versés en 2024 sur les livrets A et LDDS
- Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d'au revoir
- Le roi du Lesotho vend son projet d'énergie verte aux élites de Davos
- NBA: Coulibaly juge sa première partie de saison "correcte" mais "irrégulière"
- Open d'Australie: Badosa, une demi-finale pour tourner le dos aux galères
- Ligue des champions: Dembélé, la fièvre monte avant City
- Open d'Australie: Iga Swiatek, retour gagnant
- Open d'Australie: Navarro subit la loi d'Iga, Keys aussi en demi-finales
- Brésil: la superficie végétale brûlée par les incendies a bondi de 79% en 2024
- Libérés, des assaillants du Capitole jubilent en attendant leurs "camarades"
- Open d'Australie: Keys passe à l'usure, Swiatek entre dans l'arène
- Ligue des champions: au bord du gouffre, Paris reçoit City pour un choc vertigineux
- Colombie: les forces spéciales avancent dans les fiefs des guérillas
- Netflix dépasse les 300 millions d'abonnés et augmente ses prix
- Trump vante un investissement géant et lance sa campagne de revanche
- C1: la folle remontada du Barça face au Benfica
- C1: l'Atlético Madrid s'offre un nouveau braquage face à Leverkusen
- C1: Lille craque à Liverpool, Monaco assuré des barrages
- C1: Lille s'incline à Liverpool sans rougir
- Wall Street finit en hausse, soulagée par les premières mesures de Trump
- Hand/Mondial-2025: les Bleus démarrent en trombe le tour principal
- Panosyan suggère que certains retraités contribuent au financement de la protection sociale
- Netflix dépasse les 300 millions d'abonnés grâce à 19 millions d'abonnements supplémentaires pendant les fêtes
- Airbags Takata: Citroën étend son rappel massif de C3 à toute l'Europe
- Golf: "Rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon (à l'AFP)
- Limogeages et sermon au menu du deuxième jour de mandat de Trump
- C1: Monaco, vainqueur d'Aston Villa, s'assure la qualification pour la phase finale
- Turquie: colère et deuil après la mort de 76 vacanciers dans un hôtel d'altitude
- NBA: Wembanyama de retour dans sa ville de naissance, pour inaugurer deux terrains de basket
- Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre"
- Dérapage du déficit: Moscovici plaide pour l'indépendance des prévisions contre "l'hubris politique"
- XV de France: Galthié assume "complètement" les retours de Jegou et Auradou
Thierry Mugler, metteur en scène-couturier pour qui la mode était un show
Thierry Mugler, décédé dimanche à l'âge de 73 ans, était un metteur en scène dans l'âme aussi célèbre pour sa couture qui a transformé les femmes en créatures fanstasmagoriques que pour ses défilés aux allures de superproductions car pour lui, la mode était un show.
"J'ai toujours pensé que la mode ne se suffisait pas à elle-même et qu'il fallait la montrer dans son environnement musical et théâtral", a souvent raconté Thierry Mugler, ancien danseur.
"Les défilés d'aujourd'hui sont la suite de ce que Mugler a inventé. Les collections étaient des prétextes à défilés", se souvenait Didier Grumbach, ancien PDG de Thierry Mugler et ex-président de la chambre syndicale de la couture.
Né à Strasbourg en décembre 1948, Mugler est engagé à 14 ans dans le corps de ballet de l'Opéra du Rhin avant de suivre des cours à l'école des arts décoratifs de la capitale alsacienne. Il crée déjà ses propres vêtements à partir de ceux achetés dans les marchés aux puces.
A 20 ans, il gagne Paris à la recherche d'un engagement dans un autre corps de ballet. Il aura plus de succès avec sa garde-robe personnelle. Thierry Mugler devient très vite styliste free-lance et travaille pour différentes maisons à Paris, Londres et Milan.
- Outrage à la pudeur -
En 1973, il franchit le pas et crée sa propre griffe "Café de Paris", avant un an plus tard de fonder la société "Thierry Mugler" et d'imposer son élégance structurée et sophistiquée, une mode qui exacerbe les formes des femmes: des épaules accentuées par des rembourrages, des décolletés plongeants, des tailles étranglées et des hanches rebondies. "La danse m'a beaucoup appris sur le maintien, l'organisation du vêtement, l'importance des épaules, du port de tête, du jeu et du rythme des jambes", disait le créateur
Objet de fantasmes, la femme Mugler est un outrage à la pudeur, une sirène galactique, un robot cybernétique, un animal fantastique... Elle est une hell's angel dans son bustier Harley-Davidson ou une Marilyn dans un fourreau en guipûre caoutchouc rose chair. Sa couture vit aussi le jour avec des tailleurs à basques reconnaissables au premier coup d'oeil.
Mugler, qui a régné sur la mode des années 80, a le spectacle dans le sang: pour le dixième anniversaire de sa maison, en 1984, il organise la première présentation de mode publique en Europe, au Zénith, devant 6.000 personnes, comme un concert de rock. Les billets étaient vendus 178 francs (27 euros) l'unité.
Le défilé, placé sous le signe du liturgique, du divin et du mysticisme, s'est déroulé sur un podium de 35 mètres. Comme d'habitude, il contrôle tout, des accessoires à la bande-son. "Ma mesure c'est la démesure", disait-il.
- Hommes et parfums -
Pour le 20e anniversaire, le créateur choisit le Cirque d'hiver. 75 stars et mannequins, de Naomi Campbell et Jerry Hall à l'héritière américaine Patricia Hearst, l'actrice Tippi Hedren et même James Brown en final surgissant d'une étoile géante aux rythmes de "Sex Machine".
Thierry Mugler, qui a lancé en 1978 une collection pour hommes, bénéficiera d'un formidable coup de publicité grâce au ministre de la Culture Jack Lang dont le costume "col Mao" signé du créateur provoquera en 1985 un scandale sur les bancs de l'Assemblée nationale.
L'autre grande réussite de la maison Mugler est sans conteste le lancement en 1992 du premier parfum féminin, "Angel", en collaobration avec Clarins qui est entré dans le capital de l'entreprise avant d'en prendre le contrôle en 1997. "Angel" disputera la première place des ventes au mythique No5 de Chanel.
En 2013, il a créé des spectacles musicaux à Paris et Berlin dont "Mugler Follies" pour "bousculer" l'art de la revue à grand renfort de transformistes et créatures ambiguës dans un étonnant "hommage à toutes les beautés".
Après avoir quitté la mode, le couturier a d'ailleurs poussé l'art de la métamorphose jusqu'à devenir méconnaissable, corps et visage, en ayant recours au bodybuilding intensif et à la chirurgie esthétique, tout en s'engageant dans la méditation et le yoga.
"La première urgence était de me réapproprier mon corps, éreinté par mes années de danse et de couture, comme une renaissance, une façon d’effacer le passé", a expliqué le couturier, revendiquant "(sa) nouvelle maison corporelle", et exigeant qu'on l'appella désormais "Manfred T. Mugler".
Une grande exposition intitulée "Thierry Mugler, Couturissime", conçue par le Musée des Beaux-Arts de Montréal, lui est actuellement consacrée au Musée des arts décoratifs à Paris. Elle avait été lancée fin septembre, au moment où la Fashion week renouait avec les défilés après avoir été confinée pendant la pandémie. Un symbole pour celui qui fut le pionnier du défilé spectacle.
N.Fournier--BTB