
-
Pollen: les trois quarts du pays en alerte rouge
-
Bayrou surmonte une nouvelle motion de censure de la gauche et ulcère le PS
-
Clap de fin confirmé pour C8 et NRJ12
-
Brésil: Bolsonaro contre-attaque après son inculpation
-
Le Forum des familles d'otages confirme la mort à Gaza des enfants Bibas et de leur mère
-
Trump qualifie Zelensky de "dictateur", Poutine se félicite du dialogue russo-américain
-
L'OMC appelle à accélérer sa réforme face à la "nouvelle réalité"
-
La fonte des glaciers s'accélère fortement, alerte une vaste étude mondiale
-
L'épidémie de grippe poursuit son lent ralentissement
-
Birmanie: des petites mains des centres de cyberfraude en attente d'être rapatriées en Chine
-
Malgré les difficultés, La Poste est restée "profitable" répond son PDG à la Cour des Comptes
-
Le Hamas prêt à libérer tous les otages d'un coup durant la 2e phase de la trêve
-
Brésil: le destin de Bolsonaro entre les mains de la Cour suprême après son inculpation
-
Les endeuillés s'expriment au procès de l'attentat de la basilique de Nice
-
Ukraine : Trump redouble ses attaques contre Zelensky, satisfecit de Poutine
-
Première naissance en captivité d'une chauve-souris géante des
Comores en France
-
Friedrich Merz, un millionnaire au seuil de la chancellerie
-
L'Allemagne "à terre", la grande angoisse de l'électorat d'extrême droite
-
Mondiaux de biathlon: Perrot fait son show et survole l'individuel
-
L'extinction de C8 et NRJ12 confirmée par le Conseil d'État
-
Wall Street ouvre en baisse, prudente face aux droits de douane et à la Fed
-
Violences sexuelles à Bétharram: trois premières gardes à vue
-
Google verse 326 millions d'euros au fisc italien pour clôturer un contentieux
-
Comment la Terre se prépare face au risque de collision d'un astéroïde
-
Elections allemandes: compte à rebours pour Scholz, dernier duel face à Merz
-
Richard Ferrand, le dernier grognard de Macron devient premier des Sages
-
Cyclisme: Pogacar signe son premier succès de la saison et prend les commandes de l'UAE Tour
-
Conseil constitutionnel: Ferrand confirmé à une voix près, et déjà attaqué sur sa légitimité
-
Zelensky accuse Trump de vivre "dans un espace de désinformation" russe
-
XV de France: face à l'Italie, la tentation du banc à sept avants
-
Conseil constitutionnel: verdict imminent pour Ferrand, qui convainc le RN de s'abstenir
-
Une prime par moustique: à Manille, une initiative locale pour lutter contre l'épidémie de dengue
-
"Golfe d'Amérique": Trump maintient ses entraves contre l'agence de presse AP
-
Au procès Nemmouche, les ex-otages de l'Etat islamique commencent à raconter 10 mois d'enfer
-
Le pape, hospitalisé pour une pneumonie, respire sans assistance
-
A travers l'Asie, l'essor de liaisons ferroviaires soutenues par la Chine
-
Le chef de l'AIEA en visite à Fukushima alors que le Japon renoue avec le nucléaire
-
Bétharram : la Ciivise demande un audit des systèmes d'alerte dans les lieux accueillant des enfants
-
Conseil constitutionnel: Ferrand défend son indépendance et convainc le RN de s'abstenir
-
Google verse 326 millions d'euros au fisc italien pour clôturer un contentieux (parquet)
-
Le maire d'Arcachon entendu dans l'enquête sur la pollution du Bassin
-
La Bourse de Paris prudente, entre Ukraine et droits de douane
-
Prix en hausse, croissance stagnante: double défi pour le Royaume-Uni
-
Enfin lâcher son téléphone : à Londres, le succès de soirées "offline"
-
Les Bourses européennes sans entrain, entre Ukraine et droits de douanes
-
Un mini-fort Boyard à l'épreuve des vagues en Belgique
-
Nuit paisible pour le pape, hospitalisé pour pneumonie
-
Ligue des champions: le PSG à un tout petit pas des huitièmes
-
Royaume-Uni: l'inflation repart à la hausse en janvier, à 3%
-
Ukraine: Trump tance Zelensky avant une rencontre avec Poutine

Avis de recherche: l'écologie, grande disparue du débat politique
C'est la grande disparue du débat public : où est passée l'écologie ? D'une volonté affichée de prendre à bras le corps en 2017 les questions environnementales, elle a été reléguée au second plan, y compris budgétairement. Même les Verts peinent à l'imposer.
"On est rentrés dans une forme de déni climatique", soupirait fin janvier le sénateur de Paris Yannick Jadot. En cause: la coupe claire subie par le budget de la transition écologique. "Un massacre", souffle-t-il.
De fait, sans être le seul à avoir subi le rabot dans un contexte financier tendu, le ministère de la macroniste Agnès Pannier-Runacher a de son propre aveu "subi une réfection de ses moyens" d'environ "un milliard d'euros par rapport à l'exécution de l'année 2024".
Quand Emmanuel Macron tançait le président américain Donald Trump en 2017 en lui intimant "make the Planet great again" (rendre à sa planète sa grandeur), son ministre de l'Écologie était une des personnalités préférées des Français. Nicolas Hulot était numéro 3 du gouvernement, ministre d'État.
Aujourd'hui, Agnès Pannier-Runacher est au 12e rang de l'équipe gouvernementale, et la thématique a été expédiée en une centaine de mots dans la déclaration de politique générale de François Bayrou.
Un symptôme ? "On a l'impression que l'écologie est dans les encombrants et qu'on s'en débarrasse", constate Daniel Boy, directeur de recherche émérite à Science Po.
"Il existe depuis longtemps une opposition entre écologie et économie", explique-t-il, évoquant la formule "la fin du mois avant la fin du monde".
"Quand les politiques parlent transition écologique, ils doivent avancer l'idée qu'il va falloir que le public en prenne sa part, à l'aide de l'horrible mot de +sobriété+", développe l'universitaire.
- Indifférence -
Une notion que la montée du populisme, en France comme ailleurs, a accentué. La notion "d'écologie punitive est une grande trouvaille politique", estime le chercheur.
Repris par la droite et l'extrême droite, ce concept essaime, de même que la remise en cause des normes environnementales.
Exemple: outre le doublement des forages, Donald Trump a récemment souhaité remettre en circulation les pailles en plastique. François Bayrou a lui critiqué certaines inspections de la police de l'environnement chez des agriculteurs.
Face aux offensives notamment des médias conservateurs, une proposition de loi transpartisane (de LFI à Horizons) a été déposée fin 2024 pour "garantir le droit d'accès du public aux informations relatives aux enjeux environnementaux et de durabilité".
Dans une relative indifférence cependant : début janvier, seuls 5% des Français citent dans un sondage Elabe l'environnement comme première priorité d'action, loin derrière le pouvoir d'achat (22%), l'immigration (11%) et la santé ou la sécurité (10%).
Le baromètre Cevipof de la confiance en politique publié cette semaine montre également que seuls 53% des Français jugent "urgente" la lutte contre le changement climatique. Et 54% seulement reconnaissent que les activités humaines sont à l'origine de ce bouleversement.
Ceci alors même que des incendies monstres ont ravagé la région de Los Angeles ou que des régions françaises sont de plus en plus souvent et durement touchées par les inondations.
Pour atténuer ce paradoxe, il faudrait, estime Daniel Boy, que "l'économie soit plus heureuse et les politiques plus convaincus".
- "Arriver à porter l'écologie" -
Yannick Jadot se désespère d'une "forme de trumpisation du gouvernement". "Au départ, pour éviter l'action, ils ont disqualifié les Écologistes, maintenant ils attaquent l'Ademe (Agence de la transition écologique), l'office de la biodiversité, l'Anses (sécurité sanitaire), l'Inrae (agriculture, alimentation et environnement), c'est une attaque de tous les outils de politique publique", proteste-t-il.
Les Écologistes semblent dépassés par cet effacement du débat politique. Aussi verte soit sa veste, Marine Tondelier, leur cheffe, peine à imposer le sujet sur les plateaux, et se retrouve davantage à disserter sur les soubresauts des alliances à gauche.
"Elle a eu deux rôle importants: porter l'union et porter le front républicain", décrypte un grand élu du parti. "Tout l'enjeu maintenant, c'est d'arriver à porter l'écologie" politique, reconnaît-il.
Sur sept propositions de loi prévues lors de leur journée d'initiative parlementaire jeudi à l'Assemblée, les Ecologistes n'en proposent que trois concernant directement l'écologie.
François Bayrou, qui s'était distingué en 2002 en menant sa campagne présidentielle à bord d'un bus roulant au colza, "n'en a rien à faire de l'écologie, politiquement ça ne rapporte rien et tous les gauchistes diront que ce n'est pas assez", soupire un ancien ministre macroniste.
M.Odermatt--BTB