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Pro et anti-A69 retiennent leur souffle avant une décision-clé imminente
Le bitume n'a pas encore été coulé, mais le tracé est en partie réalisé. La justice administrative doit annoncer jeudi si elle met à l'arrêt le colossal chantier de l'A69 qui s'étend déjà sur des dizaines de kilomètres entre Toulouse et Castres, retoquant ainsi pour la 1ère fois une infrastructure routière de cette envergure en France.
Sur le chantier, à Castres, les engins étaient rangés à la mi-journée, contrairement à l'habitude, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a vu une petite pelleteuse en train d'être hissée sur un camion, à quelques dizaines de mètres du site où des "écureuils" occupent encore un arbre marqué pour être abattu.
Sur place, un militant anti-A69 a expliqué à l'AFP que les engins étaient généralement rangés en fin de journée. Les opposants se disent "très confiants" sur l'arrêt du chantier.
Il faut dire que la rapporteure publique, dont les avis sont régulièrement suivis, a par deux fois demandé au tribunal administratif de Toulouse "l'annulation totale" de l'arrêté préfectoral qui a permis d'entamer le chantier en 2023.
A l'audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n'étaient pas suffisants pour établir une "raison impérative d'intérêt public majeur" justifiant les atteintes à l'environnement commises par le projet.
Pour ses promoteurs, cet axe de 53 km vise surtout à désenclaver "le bassin de vie" du sud du Tarn, qui "a besoin de se connecter aux équipements de la capitale régionale" Toulouse, comme l'aéroport ou les hôpitaux, a souligné Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet, chargé du pilotage de l'A69 à la préfecture du Tarn.
Aussi, à moins que le tribunal ne décide de reporter sa décision, de ne se prononcer que partiellement ou de s'en remettre au Conseil d'Etat, deux possibilités s'offrent à lui: annuler ou non l'arrêté préfectoral, ce qui engendrerait soit l'arrêt immédiat du chantier, soit, à l'inverse, la poursuite normale des travaux de l'autoroute dont l'ouverture était initialement prévue fin 2025.
Quelle que soit la décision, il y aura un appel puis sans doute un recours devant le Conseil d'Etat. "Donc on va en parler encore pendant des années", explique à l'AFP Julien Bétaille, maître de conférences en droit de l'environnement à l'université Toulouse Capitole.
- "Sursaut prometteur" -
Si les anti-A69 obtiennent gain de cause, ce sera un "message fort pour la justice environnementale", estime l'une de leurs avocates, Alice Terrasse, qui espère "un sursaut prometteur" du tribunal.
"Juridiquement, ce ne serait pas une surprise", commente M. Bétaille, qui juge que cette décision serait "logique" au regard de "l'évolution de la jurisprudence" et du "contexte de changement climatique, d'érosion de la biodiversité".
Mais "statistiquement", ce serait une "anomalie", reprend-il, car "dans tout l'historique de la jurisprudence sur les autoroutes en France, aucun projet autoroutier n'a été annulé pour des raisons environnementales".
Pour l'expert, cela signifierait qu'"un verrou a sauté dans la mentalité du juge administratif", qui accepterait ainsi "de s'attaquer aux autoroutes".
De fait, ce serait la première fois en France qu'une infrastructure routière d'une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l'abandon du projet d'A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.
- "Plusieurs millions d'euros" -
Plaidant pour la poursuite du chantier, Atosca, constructeur et futur concessionnaire de l'autoroute, affirme avoir "désormais concrétisé plus de 300 millions d'euros, soit 65% du budget total du chantier".
En outre, l'arrêt du chantier serait coûteux, font valoir l’État et Atosca. Il faudrait stabiliser des ouvrages en cours de réalisation, protéger ceux déjà édifiés, surveiller des matériels entreposés ou encore installer des clôtures autour des bassins et fossés ouverts.
Cette sécurisation du chantier, ajoutée à l'application des clauses de suspension du contrat, coûterait plusieurs millions d'euros, ajoutent-ils.
Dans l'hypothèse d'une décision favorable à l’État et Atosca, le chantier de l'A69 se poursuivrait au moins jusqu'à une décision en appel, qui prendrait plusieurs mois.
Dans ce cas-là, "on prendra acte que la justice n'applique pas le droit et qu'il va falloir se débrouiller autrement", a déclaré Geoffrey Tarroux, du collectif La Voie est libre. "Mais la lutte continuera."
O.Krause--BTB