Berliner Tageblatt - La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis

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La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis
La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis / Photo: © AFP/Archives

La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,90% lundi, à l'issue d'une séance marquée par des craintes de récession grandissantes aux Etats-Unis et par les incertitudes sur le vaste plan de relance économique voulu en Allemagne.

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L'indice phare de la place boursière française, le CAC 40 a cédé 73,20 points et s'est établi à 8.047,60 points à la clôture. Vendredi, il a connu une baisse de 0,94%, réussissant toutefois à signer un bilan hebdomadaire stable (+0,11%).

"Deux grandes forces ont joué négativement" sur les marchés lundi, commente Nicolas Forest, responsable des investissements au sein de la société Candriam.

"La première est la nouvelle administration américaine qui, ces dernières semaines, a mis en place une politique économique qui crée énormément d'incertitude" et surtout, au cours du weekend, Donald Trump a "laissé penser qu'un ralentissement plus fort de l'économie serait possible", a poursuivi Nicolas Forest.

Le président américain est en effet resté très flou lorsqu'une journaliste de Fox News lui a demandé lors d'un entretien diffusé dimanche s'il s'attendait à une récession aux Etats-Unis. "Il y a une période de transition", a cédé dans la foulée le milliardaire républicain.

Avec son retour au pouvoir, plusieurs experts craignent une récession aux Etats-Unis, soit un recul du Produit intérieur brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs.

"Les marchés s'attendaient à ce que Trump puisse mettre de l'eau dans son vin pour éviter une dépréciation trop forte des marchés d'actions", a poursuivi Nicolas Forest, or les dernières déclarations du président américain laissent penser l'inverse.

"La deuxième force" qui entraîne la Bourse dans le rouge est "le revirement de l'Allemagne", poursuit Nicolas Forest.

Les Verts allemands ont annoncé qu'ils refuseraient d'apporter les voix nécessaires à l'adoption au Parlement du plan géant d'investissements mis sur pied par le futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.

Or, si le parti écologiste allemand maintient son refus, il priverait le futur chancelier de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels nécessaires à ce programme de dépenses sans précédent. L'examen du texte débutera jeudi à la chambre basse des députés.

Les valeurs industrielles ont nettement reculé: le groupe sidérurgique ArcelorMittal a lâché 4,76% à 29,03 euros et le géant des matériaux Saint-Gobain 5,48% à 100,10 euros.

OPA en vue sur Verallia

La société BWGI, contrôlée par la holding brésilienne de la famille Moreira Salles, va lancer en avril une offre publique d'achat sur le fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia (+3,69% à 29,26 euros), ex-filiale de Saint-Gobain, dont elle détient déjà 28,8% du capital.

BWGI proposera 30 euros par action de Verallia, pour une valeur d'entreprise de 6,1 milliards d'euros (dette comprise), selon un communiqué de la société brésilienne publié lundi.

F.Müller--BTB