Berliner Tageblatt - De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant "tous les deux jours"

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De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant "tous les deux jours"
De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant "tous les deux jours" / Photo: © AFP

De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant "tous les deux jours"

Aussi discret qu'omniprésent dans le secteur de la restauration, le groupe Bertrand est devenu avec une série de rachats le deuxième plus gros groupe du secteur en France et vise encore cette année une ouverture de restaurant "tous les deux jours" selon son directeur général.

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Fondé par Olivier Bertrand en 1997 avec un premier restaurant parisien près des Champs-Elysées, le groupe détient aujourd'hui la master-franchise de Burger King en France, des chaînes comme Hippopotamus et Léon, les salons de thé Angelina ou encore une trentaine de brasseries historiques de la capitale comme La Coupole ou Bofinger.

Après des rachats (Groupe Flo en 2017, une partie des établissements de Frères Blanc en 2016), il mise aujourd'hui sur la franchise pour poursuivre son ascension.

"La franchise est un modèle qui séduit de plus en plus en France, probablement parce que les gens ont envie d'entreprendre et qu'il y a quelque chose de sécurisant dans la franchise", fait valoir auprès de l'AFP le directeur général du groupe Christophe Gaschin, à la veille du salon Franchise expo à Paris.

Selon les organisateurs de ce salon qui se tient jusqu'à lundi, la restauration se classe dans le top 3 des secteurs les plus représentés dans la franchise, avec près de 40% d'exposants issus des secteurs de l'alimentaire et de la restauration.

Le groupe Bertrand a créé il y a quelques années une filiale dédiée, Bertrand Franchise, avec une offre multi-enseignes qui compte aujourd'hui 370 franchisés.

L'ambition? Que le client qui souhaite manger un burger dans un centre commercial, un thaï en centre-ville ou une pizza dans une zone commerciale en périphérie mange au final toujours dans un établissement dont la marque appartient au groupe, détaille Christophe Gaschin.

Comme l'an dernier, il mise sur un rythme d'environ 150 ouvertures de restaurants en 2025, soit "une ouverture tous les deux".

"Nous sommes le deuxième groupe de restauration en France derrière McDonald's en nombre des restaurants, avec plus de 1.200 restaurants, et également en termes de ventes sous enseigne, avec plus de 3 milliards d'euros l'an dernier", précise-t-il.

Dans le détail, c'est "un peu moins de 2 milliards d'euros pour Burger King et environ 1 milliard pour les autres enseignes", selon le dirigeant, qui ne souhaite pas dévoiler la progression des ventes sur un an ou donner d'objectifs chiffrés pour cette année.

- Locomotive -

La locomotive Burger King, revenue sur le sol français il y a une dizaine d'années, a notamment appuyé son développement sur le réseau de Quick, racheté en 2015 par le groupe Bertrand puis revendu.

Sur les dix enseignes qu'il propose à la franchise, deux ont été acquises fin 2024 (Hanoï Ca Phé et Paradis du fruit) et une vient d'être lancée (Chick n'Chill, avec l'ancien Top Chef Mohamed Cheikh).

"On couvre quasiment tous les secteurs : le burger, le bœuf, le poulet, la restauration italienne, le thaïlandais, le vietnamien, le japonais, le +healthy+...Je ne vois pas trop ce qui pourrait nous manquer aujourd'hui", juge M. Gaschin.

Le droit d'entrée pour utiliser ces marques oscille entre 300.000 et un peu plus d'1 million d'euros en fonction des enseignes.

L'autre branche du groupe, Bertrand Hospitality, compte des hôtels de luxe, des brasseries et lieux de restauration événementiels, des concessions (à Disney, au Château de Versailles, au Jardin des Plantes...), les salons de thé Angelina et des boutiques (l'épicerie fine Maison Plisson et une dizaine de boutiques Nespresso).

Le groupe, qui a recruté en octobre l'ancien député Christopher Weissberg comme directeur du développement international, souhaite exporter certaines de ses enseignes comme Pitaya (déjà présente au Maroc ) ou Angelina (qui est aux Etats-Unis, au Moyen-Orient, en Asie).

Le recrutement de celui qui fut le rapporteur d'une proposition de loi sur le fait-maison au restaurant, finalement abandonnée, avait fait grincer quelques dents dans le secteur.

Pour M. Gaschin: "évidemment il n'y a pas de lien, mais c'est effectivement dans ce contexte-là qu'on s'est rencontrés. Ce qui pour nous était intéressant, au-delà du fait qu'il soit Franco-Américain, c'est qu'il a été restaurateur".

C.Meier--BTB