
-
ATP 500 de Rio: fin du rêve brésilien de Muller, doublé de Baez
-
Top 14: victoire dans la souffrance de l'UBB face à Clermont
-
Espagne: le Real Madrid surclasse Gérone et revient à hauteur du FC Barcelone
-
Ligue 1: Paris vainqueur logique mais Lyon y a cru jusqu'au bout
-
Pentagone, FBI et d'autres agences demandent aux fonctionnaires de ne pas répondre à l'ordre de Musk
-
Les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite
-
Ligue 1: un Nice en maîtrise bat Montpellier et retrouve le podium
-
Foot: Liverpool domine Manchester City (2-0) et fonce vers le titre
-
Mondiaux de biathlon: record français de médailles égalé grâce à l'argent de Michelon
-
Six nations: Léo Barré, l'arrière qui se met en avant
-
Six nations: la France, en démonstration face à l'Italie, repart de l'avant
-
Allemagne : les conservateurs remportent les élections, record pour l'extrême droite
-
Pour l'Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner
-
Zelensky prêt à quitter la présidence ukrainienne en échange d'une adhésion à l'Otan
-
Israël se dit prêt à reprendre les combats à Gaza
-
Wembanyama: les Bleus entre patience et inquiétude
-
Vers une remise du fugitif Mohamed Amra à la France, dix complices présumés arrêtés
-
Tennis de table: Alexis Lebrun vainqueur du Top 16 européen
-
"Produire plus": la ministre de l'Agriculture donne sa vision de la souveraineté
-
Ligue 1: l'OM et l'arbitrage, la crise de nerfs permanente
-
Au musée du Quai Branly, l'étincelant voyage de l'or dans les arts textiles
-
Mohamed Amra, de l'ado voyou au "plus grand de nos bandits"
-
L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur
-
Enseignant au Venezuela: survivre avec un salaire de misère
-
Mondiaux de biathlon: Océane Michelon en argent sur la mass start, 13e médaille française
-
Duisbourg, ville de l'acier et symbole du virage à droite de l'Allemagne
-
Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines
-
Grèce: l'activité sismique "en baisse" à Santorin mais les écoles resteront fermées
-
Evasion de Mohamed Amra: dix complices présumés arrêtés
-
Viticulture: à Cognac, la réalité virtuelle au service de la taille des vignes
-
Ski alpin: après les 100 victoires, jusqu'où Shiffrin peut-elle aller ?
-
Ski alpin: Shiffrin dans l'histoire avec sa 100e victoire en Coupe du monde
-
Ski: la fête suisse continue à Crans-Montana, doublé en super-G
-
Le pape, dans un état critique, se dit confiant en ses traitements
-
Évasion de Mohamed Amra: dix personnes de son entourage aussi interpellées
-
UAE Tour: Pogacar en démonstration avant de "passer en mode classiques"
-
"Plus personne pour protéger ces terres": aux Etats-Unis, le désarroi des employés des parcs nationaux
-
Le Kremlin juge "prometteur" le dialogue Trump-Poutine
-
Attentat mortel à Mulhouse: quatre personnes en garde à vue, dont l'assaillant
-
Joël Le Scouarnec, chirurgien solitaire, pédocriminel en série
-
Pêcheurs et champions de voile unis contre la pollution à Rio
-
Attentat mortel à Mulhouse: quatre gardes à vue en cours, dont celle de l'assaillant
-
Un mort dans un attentat à Mulhouse, Retailleau blâme l'Algérie sur l'immigration
-
Le pape, dans un état critique, "a passé une nuit tranquille"
-
L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump
-
NBA: premier coup d'éclat pour Doncic avec les Lakers
-
Ski: Shiffrin, en quête de sa 100e victoire, leader du slalom de Sestrières à mi-parcours
-
Liban: une foule immense aux funérailles du chef du Hezbollah tué par Israël
-
Légionnaire star des réseaux sociaux, "Major Gérald" lance l'offensive en civil
-
Comment le blé français a perdu le chemin de l'Algérie

Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole
Des galettes dans l'eau, des tâches noirâtres et poisseuses sur le sable: sur les berges de la rivière Coca, les habitants constatent, impuissants, la pollution au pétrole aux abords de leur petit village de jungle de Puerto Maderos, en Amazonie équatorienne.
"Ces dégâts ne sont pas pour un ou deux mois, il faudra 20 ans" pour revenir à la nature d'avant: la complainte de Bolivia Buenano, commerçante de 40 ans, résume l'état d'esprit de cette communauté de 700 âmes, perdue dans la forêt.
Plus personne ne peut "se baigner normalement dans la rivière, ni boire l'eau d'ici. Il n'y a plus de poissons, il n'y a plus rien", grommelle Bolivia, bottes de plastique jaunes aux pieds et combinaison bleu de travail.
Près de 6.300 barils de pétrole, soit plus d'un million de litres, se sont déversés plus en amont dans une réserve environnementale, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale Quito après la rupture d'un oléoduc en fin de semaine dernière.
L'OCP, l'entreprise qui opère le pipeline, affirme avoir "collecté et réinjecté 5.300 barils de pétrole dans le système", soit 84% du brut déversé. Le pétrole a été recueilli dans des bassins de rétention aménagés en urgence dans la zone de l'incident par des équipes d'ouvriers armés d'engins de terrassement.
Environ 21.000 m2 de la réserve Cayambe-Coca ont été touchés, une réserve qui abrite une grande variété de mammifères, d'oiseaux et d'amphibiens. Le brut s'est d'abord écoulé dans la rivière Quijos, puis dans la Coca, une rivière majeure de l'Amazonie qui elle-même se jette dans un fleuve, le Napo, selon le rapport officiel du ministère de l'Environnement.
Malgré les affirmations se voulant rassurantes de l'OCP, les traces de la marée noire s'étendent sur des kilomètres, dans cette zone de montagnes couvertes de jungles. Bien en aval, au bord de la Coca, en fait une large rivière aux allures de véritable fleuve, les pluies et la force du courant ont cependant déjà emporté le gros de la nappe.
Elle enchaîne en dénonçant le manque d'investissement de l'Etat dans ces provinces amazoniennes qui concentrent de grandes richesses pétrolières mais sont aussi les plus touchées par ces catastrophes écologiques à répétition.
- "Oubliés de Dieu" -
En mai 2020, dans cette même zone de Piedra Maderos, quelque 15.000 barils s'étaient déjà déversés dans trois rivières, dont la Coca, au cours d'un incident similaire: un oléoduc endommagé par des chutes de pierres provoquées par les fortes pluies qui s'abattent régulièrement sur cette région baignée d'eau.
Au fur et à mesure que les travaux de nettoyage progressent, des bouées en forme de gros boudins souillées de pétrole et des barils de déchets récupérés s'accumulent sur le sable.
Les ouvriers passent d'une rive à l'autre en bateau transportant des sacs de sable souillés de brut, qu'ils empilent ça et là en attendant de les évacuer. Ironie de la nature, des papillons tournent autour de ces déchets.
L'indignation se propage de bouche en bouche. "Nous sommes les oubliés de Dieu", fustige Rosa Capinoa, dirigeante d'une organisation de communautés indigènes (Fecunae) qui a accompagné l'AFP dans une tournée des zones touchées.
"Je sais que ce n'est pas quelque chose qui peut être récupéré du jour au lendemain, cela prendra beaucoup de temps (...). Regardez! Toute cette catastrophe naturelle est d'une grande tristesse".
L'OCP a approvisionné en eau potable les populations touchées, étant donné la probable contamination des sources.
"Le pétrole vient d'ici, de nos régions, et nous, en tant que communautés, nous ne profitons de rien. Juste de quelques bouteilles d'eau en plastiques et de réservoirs", dénonce Mme Capinoa.
"Nous sommes indignés car nous vivons cela tous les deux ou trois ans", ajoute Romel Buenaño, un agriculteur de 35 ans.
À Puerto Maderos, se souvient-il, la catastrophe de 2020 a mis fin à la pêche pendant des mois et tué la faune des îlots de Coca. "Le nettoyage ne mettra pas fin à la contamination", insiste-t-il.
J.Fankhauser--BTB