Berliner Tageblatt - Wall Street finit la semaine en hausse, moins anxieuse d'une récession et de l'inflation

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Wall Street finit la semaine en hausse, moins anxieuse d'une récession et de l'inflation
Wall Street finit la semaine en hausse, moins anxieuse d'une récession et de l'inflation / Photo: © AFP

Wall Street finit la semaine en hausse, moins anxieuse d'une récession et de l'inflation

La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, moins anxieuse à l'idée d'un ralentissement économique et sensible à la perspective d'une possible décélération de l'inflation, ce qui pourrait relancer les actions d'ici à la saison des résultats.

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Le Dow Jones a progressé de 2,68%, à 31.500,68 points, l'indice Nasdaq, de 3,34%, 11.607,62 points, et l'indice élargi S&P 500, de 3,07%, à 3.911,74 points.

Depuis son plongeon de la semaine dernière, qui l'avait vu descendre à son plus bas niveau depuis 18 mois, le S&P 500 a regagné plus de 7%, et le Nasdaq, lui, près de 10%.

"Les actions ont monté après qu'un indicateur a montré que les anticipations d'inflation se calmaient et aussi à la suite des commentaires optimistes (du président de l'antenne de St. Louis de la Fed James) Bullard sur l'économie", a expliqué, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.

La version finale de l'enquête de l'université du Michigan pour juin a ainsi montré que les personnes interrogées avaient légèrement revu à la baisse leurs prévisions d'inflation à un an, à 5,3% contre 5,4%.

Les anticipations dans les 5 à 10 ans sont, elles, redescendues à 3,1%, contre 3,3% précédemment.

Quant à James Bullard, le dirigeant a estimé vendredi qu'il était "un peu tôt pour débattre des probabilités de récession aux États-Unis". "En fait, je pense que ça va passer" et qu'on évitera ce scénario, a-t-il expliqué.

À ces deux éléments, Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, a ajouté les ventes de logements neufs en mai, qui sont ressorties bien au-dessus des attentes. "Ça fait du bien de voir un chiffre supérieur aux prévisions", a souligné l'analyste, alors que les derniers indicateurs macroéconomiques américains ont été mauvais pour la plupart.

"L'espoir que l'inflation soit à un pic et que l'économie reste solide incite les investisseurs à acheter des titres qui ont beaucoup baissé", selon Edward Moya. "Il semble que Wall Street commence à croire que même si l'économie entre en récession, ce sera bref."

"Les ventes de logements accréditent l'idée que l'économie ne ralentit pas si fort que ça", a abondé Tom Cahill. "Les investisseurs se disent que, peut-être, la Réserve fédérale peut réussir un atterrissage en douceur."

"L'élan de cette semaine, si proche de la saison des résultats, témoigne de l'espoir de voir des prévisions globalement positives" pour les trimestres à venir, lors des publications d'entreprises, a fait valoir, dans une note, Louis Navellier, de Navellier & Associates.

"Si cela se concrétise, on pourrait, un jour, s'apercevoir que la semaine dernière était un point bas de l'année" pour les indices, a-t-il avancé.

"Pour moi, les attentes (des analystes) sont trop élevées" pour les résultats à venir, a tempéré Tom Cahill. "Durant les deux prochains trimestres, les analystes vont commencer à les abaisser", pour tenir compte de la perte de vitesse de l'économie.

Les publications, la semaine prochaine, de Nike, de la chaîne d'articles de maison Bed Bath & Beyond ou du groupe de pharmacies Walgreens Boots Alliance, devraient donner quelques indices sur la saison à venir, qui ne démarrera pas vraiment avant mi-juillet.

Vendredi, à la cote, la direction a été donnée par les géants de Wall Street, que ce soit Apple (+2,45%), Amazon (+3,58%), Tesla (+4,52%) ou Meta (+7,19%).

La séance a aussi été animée par une chasse aux bonnes affaires, qui a profité notamment aux croisiéristes, comme Carnival (+12,44%) ou Royal Caribbean (+15,77%).

Malgré des résultats trimestriels légèrement inférieurs aux attentes, FedEx (+7,16% à 243,24 dollars) a été recherché vendredi après avoir fait état de prévisions supérieures aux attentes pour son exercice 2022/23 (de juin à mai).

Le groupe est soutenu par des relèvements tarifaires ainsi que par le dynamisme de son activité fret.

Le constructeur suédois de véhicules électriques haut de gamme Polestar a connu des débuts hésitants au Nasdaq (+0,15% à 13,00 dollars), pour sa première journée de cotation après sa fusion avec le véhicule coté Gores Guggenheim.

La biotech Seagen (+3,06% à 179,33 dollars), spécialisée dans le traitement du cancer, a continué de bénéficier de l'intérêt du laboratoire Merck, qui aurait avancé dans ses travaux d'approche en vue d'une acquisition, selon le Wall Street Journal.

B.Shevchenko--BTB