-
L'EPR de Flamanville atteint 100% de puissance nucléaire pour la première fois
-
Ski: le Norvégien Haugan remporte le slalom de Val d'Isère, journée compliquée pour les Bleus
-
Le président ukrainien à Berlin pour des pourparlers avec Américains et Européens
-
Allemagne: les start-up de la défense réclament un virage technologique
-
Dermatose: la pression monte dans le Sud-Ouest, à la veille d'une visite de Genevard
-
Super-G de Saint-Moritz: Miradoli deuxième, sur les talons de Robinson
-
Le Chili élit son président, l'extrême droite donnée favorite
-
Une attaque contre une fête juive fait 11 morts à Sydney
-
Ski: Romane Miradoli deuxième du super-G de Saint-Moritz derrière Alice Robinson
-
Le plus ancien parti prodémocratie de Hong Kong annonce sa dissolution
-
Neuf morts dans une attaque par balles sur la plage de Bondi à Sydney
-
Dermatose: Genevard lundi dans le Sud-Ouest, où des blocages routiers persistent
-
Dermatose: des routes toujours bloquées dans le Sud-Ouest, Genevard sur place lundi
-
En Chine, les petites usines aussi veulent monter dans le train de l'automatisation
-
Affrontements entre le Cambodge et la Thaïlande: 26 morts en une semaine
-
La flavescence dorée plonge les viticulteurs hongrois en plein désarroi
-
Sur TikTok, le business lucratif des faux comptes d'actualités
-
De Miami au Guatemala, l'exil d'enfants séparés de leurs familles par Trump
-
Déjà vu? Trump accusé de déni économique et de déclin physique
-
Trump face au casse-tête des coûts d'assurance santé
-
Deux personnes tuées par des tirs à l'université américaine Brown, l'auteur en fuite
-
Ligue 1: Matthieu Udol, l'acharné Lensois qui toque à la porte des Bleus
-
Ligue 1: Rulli, pas au mieux mais toujours précieux pour l'OM
-
Coupe NBA: "j'étais une boule d'énergie", commente Wembanyama
-
Cambodge et Thaïlande continuent à se battre à leur frontière
-
Coupe NBA: retour flamboyant et gagnant pour Wembanyama, en finale avec les Spurs
-
Irrespirable en hiver, Islamabad se met à contrôler les automobilistes
-
Angleterre: Liverpool et Salah en paix, Arsenal s'en sort très bien
-
Champions Cup: Toulouse sombre en deuxième période et s'incline à Glasgow
-
Ligue 1: le PSG triomphe avec peine de Metz grâce à ses "titis" et Doué
-
Espagne: le Barça creuse l'écart et met le Real sous pression
-
Inauguration à Paris d'une passerelle Jane Birkin
-
Cyclisme: sur la liste de Noël de Pogacar, un 5e Tour, Milan-Sanremo et Paris-Roubaix
-
Angleterre: Liverpool et Salah en paix, Gusto porte Chelsea
-
Bélarus: le prix Nobel de la paix Bialiatski et l'opposante Kolesnikova libérés
-
Dermatose: mobilisés sur l'A64, des agriculteurs prêts à y "passer Noël s'il le faut"
-
Foot: Salah entre en jeu pour Liverpool contre Brighton
-
Guterres acte la fin de la mission de l'ONU en Irak
-
Le Vélodrome "axe fondamental de développement" de l'OM, pour son DG
-
Ski: Meillard retrouve la victoire, triplé suisse à Val d'Isère
-
Foot: Salah réintégré dans l'équipe de Liverpool, comme remplaçant
-
"C'est comme au ski!": le premier téléphérique urbain d'Île-de-France a pris son envol
-
Biathlon: Eric Perrot remporte la poursuite de Hochfilzen
-
Descente de St-Moritz: nouveau podium pour Vonn, 2e derrière l'Allemande Aicher
-
Indonésie: le bilan des inondations dépasse les 1.000 morts
-
Dermatose: la colère des agriculteurs ne retombe pas, la vaccination s'élargit
-
Ukraine: Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens
-
Inde: la venue de Lionel Messi sème le chaos à Calcutta
-
Au Chili, la peur du crime porte l'extrême droite aux portes de la présidence
-
Pourquoi la perspective d'une entrée en Bourse de SpaceX fait tant parler
Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux
Chaque matin, quatre enfants se tiennent debout, pieds nus, et entonnent fièrement l'hymne national lorsque le drapeau thaïlandais est hissé devant leur école, un bâtiment sur pilotis entouré par les flots.
Ce sont les derniers élèves de Ban Khun Samut Chin, un village côtier situé à moins de 10 km de Bangkok lentement grignoté par l'océan.
Ils ne sont plus que 200 villageois à vivre ici, à l'image de ce que l'avenir pourrait réserver à d'innombrables communautés côtières dans le monde entier, à mesure que le changement climatique entraîne une hausse du niveau des mers.
"J'avais beaucoup d'amis, environ 20 à 21 camarades de classe lorsque je suis entré à l'école maternelle", raconte Jiranan Chorsakul, 11 ans.
"Je me sens un peu seul et j'aimerais que de nouveaux élèves s'inscrivent."
Depuis les années 60, deux kilomètres de terre ont été perdus sur la mer, explique à l'AFP le chef du village, Wisanu Kengsamut.
Première victime de l'érosion, un temple bouddhiste, aujourd'hui encerclé d'eau et accessible par une longue passerelle.
"Derrière moi se trouvaient le village et une forêt de mangrove, et on pouvait facilement marcher du village à ce temple (...) les villageois ont commencé à se déplacer vers l'intérieur des terres, de plus en plus loin du temple", raconte-t-il.
Les seuls signes visibles de l'endroit où se trouvait autrefois le village sont de vieux poteaux électriques qui dépassent de l'eau.
- En 60 ans, 2 km perdus -
On estime que 17% de la population thaïlandaise, soit quelque 11 millions de personnes, vivent sur les côtes et dépendent de la pêche ou du tourisme.
Au niveau planétaire, le niveau des mers a déjà augmenté de 15 à 25 cm depuis 1900, et le rythme de cette hausse s'accélère, en particulier dans certaines zones tropicales comme l'Asie du Sud-Est, selon les experts climat de l'ONU.
Si la tendance au réchauffement se poursuit, les océans pourraient s'élever de près d'un mètre supplémentaire autour des îles du Pacifique et de l'océan Indien d'ici à la fin du siècle.
Ban Khun Samut Chin est une illustration frappante et un avertissement de ce que serait un "monde ravagé par le climat", selon Danny Marks, professeur de politique environnementale à l'université de Dublin.
"Il s'agit d'un microcosme frappant du risque que représente l'élévation du niveau de la mer pour nous, en particulier dans les pays en développement", a-t-il déclaré à l'AFP.
Outre le changement climatique, l'érosion dont est victime le village trouve son origine dans une mauvaise gestion de l'environnement.
Les eaux souterraines ont été surexploitées et les épaisses mangroves, qui servaient de protection naturelle, ont été détruites pour faire place à des élevages de crevettes.
Les barrages situés en amont du Chao Phraya, le fleuve qui traverse Bangkok et se déverse près du village, ont ralenti le dépôt de sédiments dans la baie.
Pour tenter de faire face, des piliers en bambou et en béton ont été installés, et des initiatives sont conduites pour reconstituer l'écosystème de forêt maritime.
Mais à long terme, "ces mesures pourraient ne pas suffire à résister à la force de la nature et le village pourrait disparaître", prévient Wisanu.
- L'espoir de l'écotourisme -
"Nous n'envisageons pas nous déplacer encore plus vers l'intérieur des terres, car il n'y a plus de terrain disponible."
Les appels à l'aide lancés au gouvernement n'ont abouti à rien, dit-il. "Nous devons nous sauver nous-mêmes."
Le village mise notamment sur l'éco-tourisme et propose déjà des formules d'hébergement chez l'habitant dans l'espoir de sensibiliser le public à leur sort.
Les élèves étudient également l'écologie avec leurs professeurs et apprennent à identifier les plantes et les animaux.
Ils pourraient un jour devenir guides touristiques, selon la directrice de l'école, Mayuree Khonjan.
De retour dans la salle de classe équipée de quatre petites chaises et bureaux roses, Jiranan se concentre pendant que son professeur écrit des chiffres au tableau.
"Je veux devenir enseignant pour pouvoir transmettre mes connaissances à d'autres élèves. Je veux enseigner dans cette école, si elle existe encore", explique-t-il.
Mais l'année prochaine, un des élèves passera au collège et ils ne seront plus que trois à chanter l'hymne national chaque matin.
J.Fankhauser--BTB