
-
Guerre commerciale: Pékin dément toute négociation avec Washington
-
Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans "le haut du spectre"
-
La Bourse de Paris recule, entre résultats et guerre commerciale
-
Les marchés boursiers européens reculent, entre guerre commerciale et résultats d'entreprises
-
Au Vatican, l'afflux de fidèles se poursuit avant les funérailles du pape
-
La station polaire de Tara baptisée à Lorient
-
Sanofi envisage "potentiellement" d'augmenter ses investissements aux États-Unis
-
Grève à la SNCF: le ministre des Transports espère que les syndicats reviendront "à la raison"
-
Phytosanitaires: l'épandage par drone désormais autorisé dans certains cas
-
Play-offs NBA: Boston et Cleveland mènent 2-0, Houston recolle à Golden State
-
Renault, en forme sur l'électrique début 2025, veut réduire ses coûts face aux droits de douane
-
Dans les assemblées générales des actionnaires, le climat repasse au second plan
-
Washington ferme son agence de financement d'infrastructures en Afrique
-
Côte d'Ivoire: appels à manifester contre l'exclusion d'un opposant, test avant la présidentielle
-
L'ex-président sud-coréen Moon Jae-in inculpé pour corruption
-
Nouvelle journée d'hommage au pape François à la basilique Saint-Pierre
-
La Chine envoie un nouvel équipage vers sa station spatiale
-
Mali: des corps retrouvés près d'un camp de l'armée après la rafle de dizaines de civils
-
Espagne: sans Mbappé, Arda Güler maintient le Real Madrid dans la course au titre
-
YouTube fête ses 20 ans et plus de 20 milliards de vidéos téléchargées
-
Angleterre: Arsenal accroché par Crystal Palace, Liverpool presque champion
-
Les Bourses mondiales soulagées, espèrent une désescalade des tensions commerciales
-
Wall Street termine en hausse, espère une désescalade des tensions commerciales
-
Amazon dit employer plus de 25.000 salariés en CDI en France
-
Masters 1000 de Madrid: Monfils passe le premier tour, Mpetshi Perricard encore sèchement battu
-
Marguerite Bérard, première française à la tête d'une grande banque européenne
-
Les catholiques affluent à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape
-
Euro de judo: les Bleus font coup double avec Boukli et Bouba
-
ArcelorMittal: 600 suppressions de postes en France, jusqu'à 1.400 postes européens transférés en Inde
-
Avec un gâteau de 121 mètres, la France récupère le record du plus grand fraisier du monde
-
Des dizaines de milliers de fidèles à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape
-
Cyclisme: Puck Pieterse confirme son talent en remportant la Flèche Wallonne féminine
-
La Jordanie interdit les activités des Frères musulmans, accusés de visées déstabilisatrices
-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, soulagée par les propos conciliants de Trump
-
Climat: Jane Fonda accuse Trump d'avoir passé "un pacte avec le diable"
-
Le Livret A à la peine en mars
-
ArcelorMittal envisage "environ 600" suppressions de postes dans sept sites du nord de la France
-
Les marchés mondiaux soulagés avec les espoirs de désescalade des tensions commerciales
-
Flèche Wallonne: Pogacar remet les pendules à l'heure
-
Maltraitance animale: plainte de L214 contre un abattoir de la Loire
-
Le procès d'Harvey Weinstein entre dans le vif du sujet
-
Présidentielle ivoirienne: appel à manifester jeudi contre l'éviction de l'opposant Thiam
-
Chikungunya à La Réunion: le bilan provisoire passe à neuf morts, l'épidémie "se stabilise"
-
Bétharram: la sortie d'un livre devancée par une interview de la fille de Bayrou
-
Turquie: un séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul sans faire de victimes
-
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, bombardements israéliens meurtriers
-
Foot/Droits TV: Nicolas de Tavernost attendu comme le messie
-
Accalmie sur les marchés mondiaux avec les espoirs de désescalade des tensions commerciales
-
Wall Street décolle après des propos rassurants sur la crise douanière
-
Washington met la pression sur Kiev et Moscou et propose des "échanges territoriaux"

Cinq ans après l'exode au Bangladesh, les écoliers rohingyas doivent chanter l'hymne birman
Cinq ans après avoir échappé aux massacres des Rohingyas perpétrés par l'armée birmane, Mohammad Yusuf et ses camarades de classe, réfugiés apatrides au Bangladesh, doivent chanter chaque matin l'hymne national de Birmanie, leur pays d'origine qui leur refuse la citoyenneté.
Environ 750.000 Rohingyas ont fui une brutale offensive, lancée par l'armée en Birmanie, il y a exactement cinq ans jeudi, et ont trouvé asile au Bangladesh voisin, où se trouvaient déjà plus de 100.000 réfugiés, victimes de précédentes violences.
Des centaines de milliers d'enfants présents dans les camps du sud-est du Bangladesh, ont peu ou pas été scolarisés.
Le mois dernier, les autorités bangladaises ont accepté que l'Unicef intensifie son programme d'éducation qui doit devenir progressivement accessible à tous les enfants.
Mohammad Yusuf, un adolescent de 15 ans, est l'un des quelque 130.000 jeunes à en bénéficier.
Les Rohingyas, pour la plupart musulmans, survivent entassés dans des camps insalubres à l'abri de baraques de fortune.
Ils refusent de retourner en Birmanie, à majorité bouddhiste, tant qu'ils n'auront pas obtenu des droits de citoyenneté dont ils sont privés.
- La Birmanie, "ma patrie" -
L'espoir de les voir rentrer chez eux s'est plus que jamais amenuisé avec le coup d'État militaire en Birmanie l'an dernier.
La semaine dernière, en visite à Dacca, la Haute-commissaire de l'Onu aux droits humains, Michelle Bachelet, a insisté sur le fait qu'il n'était toujours pas sûr pour les réfugiés rohingyas de retourner en Birmanie.
Le Bangladesh craint d'encourager l'afflux de Rohingyas en provenance de la Birmanie voisine et de pérenniser la présence des centaines de milliers d'autres.
Le gouvernement bangladais redoute "qu'avec l'éducation des Rohingyas, la Birmanie en conclut que le Bangladesh finira par intégrer la minorité musulmane", explique à l'AFP Mahfuzur Rahman, un ancien général bangladais, en fonction au plus fort de l'exode.
Et les autorités bangladaises s'accrochent à la perspective de leur rapatriement.
Le programme scolaire, calqué sur celui de leur pays d'origine et dispensé en birman, "leur rappelle qu'ils sont de Birmanie où ils retourneront un jour", souligne auprès de l'AFP Shamsud Douza, commissaire adjoint aux réfugiés.
Pour la même raison, explique M. Douza, les enfants doivent chanter tous les matins à l'école l'hymne national birman alors même qu'ils sont apatrides et que la Birmanie est poursuivie pour génocide par la plus haute juridiction de l'Onu.
Mais Mohammad Yusuf et ses camarades de classe tournent cette obligation en revendication de citoyenneté adressée à la Birmanie.
"La Birmanie est ma patrie. Le pays ne nous a fait aucun mal. Ce sont des gens puissants qui l'ont fait. Ma jeune sœur est morte là-bas. Notre peuple a été massacré", affirme Mohammad Yusuf, "c'est quand même mon pays et je l'aimerai jusqu'au bout".
Alors il chante.
Aujourd'hui, Dacca "a réalisé" qu'il faut un plan de long terme, estime M. Rahman, notamment pour éviter qu'une génération de jeunes hommes, sans éducation, traîne dans les camps. Environ 50% des réfugiés en présence ont moins de 18 ans.
- "Des monstres" en devenir ? -
La sécurité dans les camps est devenue une préoccupation majeure avec une forte hausse de la criminalité.
Au cours des cinq dernières années, plus de 100 meurtres ont été commis et la contrebande d'amphétamines organisée par des gangs est florissante.
Des insurgés rohingyas se livrent aussi à des vendettas dans les camps où des dizaines de chefs communautaires ont été abattus.
Les jeunes, sans perspectives d'avenir, n'ayant pas le droit de sortir des camps ni de travailler, sont livrés à l'ennui. Ce sont des recrues faciles pour toutes sortes de trafics et d'activités criminelles aux conséquences dramatiques.
Toute cette jeunesse à l'abandon constitue "des bombes à retardement", estime M. Rahman. "Grandir dans un camp sans éducation, sans espoir et sans rêves, allez savoir quels monstres ils peuvent devenir!".
Mojib Ullah, un dirigeant de la diaspora rohingya, actuellement en Australie, juge si maigres les chances que les Rohingyas retournent dans leur pays, que l'effort d'une éducation birmane lui paraît bien inutile.
"Si nous ne retournons pas chez nous, à quoi bon étudier en birman ? C'est une pure perte de temps, une sorte de suicide collectif", dit-il,"nous avons déjà perdu cinq ans. Nous avons besoin de programmes d'études internationaux en anglais".
Mais cela n'empêche pas le jeune Mohammad, à l'abri de sa pauvre baraque, de se livrer à la lecture fascinée d'un ouvrage sur les frères Orville et Wilbur Wright, pionniers américains de l'aviation, ni d'espérer "voler un jour autour du globe".
"C'est mon seul rêve", dit-il.
C.Meier--BTB