
-
L1: battu à Rennes, Nantes peut trembler
-
Boxe: Bakary Samaké triomphe par K.O. avant le concert de Gazo
-
Des enfants aux stars de la piste, la transmission de l'art du sprint en Jamaïque
-
Ukraine: Washington menace de se retirer des négociations pour un cessez-le-feu
-
F1/GP d'Arabie saoudite: les McLaren dominent les deuxièmes essais libres
-
Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis
-
ATP 500 de Barcelone: Qualifié pour les demi-finales, Fils a de nouveau rendez-vous avec Alcaraz
-
Yémen: 74 morts dans des raids américains selon les Houthis, attaques des insurgés
-
Cyclisme: Evenepoel, un nouveau retour, un nouveau triomphe
-
Avalanches: un décès en Savoie, la prudence de mise pour le week-end pascal
-
Vance à Rome pour voir sa "chère amie" Meloni et fêter Pâques au Vatican
-
Le gouvernement de Trump examine la possibilité de renvoyer le président de la Fed
-
Entre crêpes et micro-siestes, les pilotes au défi hors norme des 24 Heures motos
-
Risque sanitaire: la vente et l'importation de coupe-faim à base de Garcinia suspendues en France
-
L'offensive israélienne réduit la bande de Gaza à peau de chagrin
-
Gaza: frappes israéliennes après le rejet par le Hamas d'une proposition de trêve
-
Athlétisme: la Jamaïque reste "la capitale mondiale du sprint", estime Asafa Powell (à l'AFP)
-
Au coeur de Toulouse, le bâti ancien sous surveillance après une série d'évacuations
-
Bad Arolsen, les archives des destins perdus dans les camps nazis
-
Ryan Gosling en tête d'affiche d'un nouvel opus Star Wars en 2027
-
Coût de la vie: les Britanniques abandonnent leurs animaux domestiques
-
JD Vance reçu par sa "chère amie" Meloni avant Pâques au Vatican
-
Avec "Bandi", Netflix mise sur la Martinique en toute "authenticité"
-
TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité
-
Aux Philippines, dernière crucifixion pour le "Jésus" attitré du Vendredi saint
-
Avalanches: un décès en Savoie, toujours en vigilance orange
-
Intempéries en Italie du Nord: le bilan monte à trois morts
-
Maigreur extrême sur les réseaux sociaux: l'Arcom et la Commission européenne saisies
-
Quatre mois après Chido, Mayotte attend toujours sa reconstruction
-
Les internautes chinois se moquent de la guerre commerciale de Trump
-
Yémen: les Houthis font état de 58 morts dans des frappes américaines sur un port pétrolier
-
Propos sur le libre-échange: Bernard Arnault est "vendu aux Américains", tacle Roussel (PCF)
-
Rugby: à Marcoussis, les Bleues sont enfin "complètement pros"
-
Un sénateur américain réussit à rencontrer un Salvadorien expulsé à tort par l'administration Trump
-
NBA: après le pari Redick, les grandes ambitions des Lakers avec Doncic
-
JD Vance voit Meloni à Rome avant de célébrer Pâques au Vatican
-
Les massifs de Savoie repassent en vigilance orange aux avalanches
-
C1 féminine: Lyon-Arsenal, l'ogre européen face au gourmand outsider
-
L'avenir incertain de la lecture humaine dans le livre audio
-
Guerre commerciale: répit sur les marchés avant le week-end pascal
-
Le coeur industriel de la Chine fébrile face aux taxes de Trump
-
Italie: deux personnes portées disparues suite aux intempéries
-
Sri Lanka: des milliers de pèlerins pour une exposition exceptionnelle d'une relique de Bouddha
-
Ukraine: nouvelles frappes russes meurtrières au lendemain des discussions à Paris
-
Yémen: l'armée américaine dit avoir "détruit" un port pétrolier, les Houthis font état de 38 morts
-
Un demi-siècle d'équilibre aéronautique en jeu: Airbus et Boeing face à Trump
-
Netflix réjouit Wall Street avec des résultats trimestriels supérieurs aux attentes
-
Yémen: Washington annonce avoir "détruit" un port pétrolier, les Houthis font état de 20 morts
-
Trump réautorise la pêche commerciale dans un vaste sanctuaire marin du Pacifique
-
Deux morts lors d'une tuerie en Floride, le suspect est le fils d'une policière

En Roumanie, le combat sans relâche d'une chasseuse de plagiat
Depuis qu'elle s'en est pris au Premier ministre roumain pour plagiat, elle est devenue une cible. Emilia Sercan, qui a déjà épinglé plusieurs personnalités, dénonce les menaces et manoeuvres du pouvoir pour "la faire taire".
Traquer les doctorants pillant d'autres travaux, c'est "devenu sa mission" depuis 2015 face à l'ampleur du fléau dans ce pays de l'ex-bloc communiste miné par la corruption, raconte cette journaliste de 46 ans, court carré blond et yeux vifs, dans un entretien à l'AFP.
La fraude académique est devenue un raccourci tentant pour accéder aux hautes sphères, explique celle qui a débusqué une cinquantaine de cas de ministres, procureurs ou juges ayant publié des livres, articles scientifiques et thèses à l'authenticité douteuse.
Sa dernière victime: le chef du gouvernement Nicolae Ciuca, 55 ans et influent général à la retraite qui a servi en Irak et en Afghanistan.
Chef des libéraux, il a accédé au pouvoir en novembre 2021 avec le soutien du président Klaus Iohannis.
Dans une enquête publiée mi-janvier sur le site indépendant PressOne, Emilia Sercan l'a accusé d'avoir plagié un tiers de sa thèse, ce dont il s'est défendu, disant avoir respecté les règles en vigueur en 2003.
Depuis, la pluie de critiques n'a pas cessé: "jamais auparavant je ne m'étais sentie visée de telle manière", confie-t-elle.
- "Opération kompromat" -
En 2019, elle avait déjà reçu des menaces de mort après la révélation de cas de plagiat dans des thèses de doctorat au sein de l'Académie de police.
L'ancien recteur et son adjoint, soupçonnés d'avoir demandé à un subordonné d'envoyer les messages, avaient été contraints à la démission et ont été condamnés en juillet à trois ans de prison avec sursis.
Cette fois, le flot d'insultes ne tarit pas: Emilia Sercan dit avoir été submergée par "les discours de haine" sur les réseaux sociaux. Au point de "se sentir en danger".
Elle a déposé plusieurs plaintes, notamment après la réception d'un message contenant des photos intimes volées, prises par son fiancé il y a 20 ans.
"Quarante minutes après avoir quitté la station de police" pour signaler cet incident, les clichés ont été publiés par un site moldave, puis repris par "un total de 74 sites", détaille la quadragénaire, reprochant aux autorités roumaines d'avoir "orchestré une opération kompromat".
Plusieurs mois plus tard, le dossier n'a toujours pas avancé, déplore-t-elle.
Contacté par l'AFP, le parquet a indiqué qu'une enquête était en cours, sans donner plus de détails.
"Pour moi, c'est très clair: au plus haut niveau de l'Etat, des gens bloquent le processus et veulent enterrer le dossier. Ils utilisent leur pouvoir pour couvrir leurs traces et me pousser au silence", assène la journaliste d'investigation.
Reporters sans frontières (RSF) et d'autres organisations ont exprimé "leurs vives inquiétudes au sujet du harcèlement" visant Emilia Sercan, très respectée dans la profession.
- "Réseaux de plagiat" -
Dans la classe politique, "des membres du parti libéral", dont est issu le Premier ministre, "m'ont reproché d'avoir choisi le mauvais moment", alors que la guerre était sur le point d'éclater dans l'Ukraine voisine, poursuit-elle.
Parallèlement, M. Ciuca a obtenu l'annulation de trois procédures judiciaires pour plagiat initiées par des citoyens.
Et le gouvernement a lancé une contre-offensive: un projet de loi prévoit la suppression de l'instance indépendante chargée d'examiner les allégations de plagiat ainsi qu'une prescription des fautes académiques au bout de trois ans.
Pour Ciprian Mihali, professeur à l'université de Cluj (nord-ouest) et spécialiste du sujet, le problème trouve ses racines dans "le pullulement d'universités dans les années 1990-2000 après la chute du régime communiste".
"On a eu affaire au développement d'une véritable industrie du plagiat", souligne-t-il. "Il s'agit de toute une ligne de production" permettant à "des gens incompétents de se hisser à des positions vitales".
Avant M. Ciuca, un autre Premier ministre, Victor Ponta, avait été accusé en 2012 de plagiat par la revue scientifique britannique Nature mais il avait refusé de partir.
Ce n'est qu'en 2015 qu'il avait été acculé à la démission après des manifestations massives contre la corruption. Quelques mois plus tard, il était privé de son titre de docteur en droit.
T.Bondarenko--BTB