
-
France: 95 interpellations dans le démantèlement d'un important réseau pédopornographique international
-
Syrie: des centaines de manifestants à Damas pour la démocratie et les droits des femmes
-
Affaire Jegou/Auradou: l'avocate de la plaignante ira au bout des recours
-
Les Etats-Unis proches de la paralysie budgétaire après un veto de Trump et Musk
-
Lula de retour aux affaires à Brasilia après son opération près du cerveau
-
La Bourse de Paris en net recul après la Fed
-
Grève et blocages sur des sites d'Amazon aux Etats-Unis et en Allemagne
-
Marianne reste dans le giron de Kretinsky, Polony lâche les rênes de l'hebdomadaire
-
Faut-il l'appeler "président Musk"?
-
Procès des viols de Mazan : le "courage" de Gisèle Pelicot salué à travers le monde
-
Gisèle Pelicot, une victime debout, devenue icône de la cause des femmes
-
En Roumanie, l'influenceur Andrew Tate échappe pour l'instant au procès
-
Séquestration de Paul Pogba: des peines de prison pour le frère et les amis du footballeur
-
Lula obtient le feu vert des médecins pour retourner à Brasilia après son opération
-
2024 en France ou le visage humide du changement climatique
-
Wall Street tente un rebond après avoir été bousculée par la Fed
-
Samaranch Junior à la conquête du CIO, sur les traces de son père
-
Mazan: peine maximale pour Dominique Pelicot, inférieures aux réquisitions pour ses coaccusés
-
L'armée chinoise poursuit sa modernisation, selon un rapport du Pentagone
-
"Il n'y a rien qui va changer": au nord de Mayotte, l'amertume, malgré la visite de Macron
-
Royaume-Uni: Thames Water, en grande difficulté, se contentera de hausses de prix diluées
-
Poutine se dit prêt à rencontrer Trump "à n'importe quel moment"
-
La Fondation Abbé Pierre appelle à un "sursaut" face à une baisse des dons
-
France: 2024, une des années les plus chaudes et les plus pluvieuses
-
"Mayotte est morte": dans un quartier précaire de l'île, ruines et désolation
-
"De l'eau", des "aides" : Macron interpellé dès son arrivée à Mayotte par des habitants désespérés
-
CMI France renonce à vendre l'hebdomadaire Marianne et nomme Frédéric Taddeï à sa tête
-
Lourde amende contre douze entreprises pour entente sur les prix dans l'électroménager
-
Aucun acquittement au procès des viols de Mazan, peine maximale pour Dominique Pelicot
-
En Namibie, la robe Herero, enrobée de mystère, traverse le temps
-
Dominique Pelicot "déclaré coupable" de viols aggravés sur son ex-épouse Gisèle
-
Royaume-Uni: Thames Water, en difficulté, devra se contenter de hausses de prix diluées
-
Informatique: Atos annonce un "nouveau chapitre" avec la fin de sa restructuration
-
France: le climat des affaires "s'assombrit davantage" en décembre, selon l'Insee
-
Entente sur les prix dans l'électroménager: amendes en France de 611 millions d'euros pour 12 fabricants et distributeurs
-
L'état de la menace jihadiste en France suspendue à la situation en Syrie
-
Mayotte: le gouvernement "met tout en oeuvre" pour approvisionner la population en eau
-
La Banque du Japon maintient le statu quo face aux "incertitudes" économiques, le yen trébuche
-
Les parfums de niche en odeur de succès
-
Nissan-Honda: projet de mariage face au choc chinois et au virage de l'électrique, Foxconn en embuscade
-
"Cas soc', rentrez chez vous!" : des livreurs de repas agressés, les plateformes réagissent
-
"L'heure de vérité" au procès hors norme des viols de Mazan
-
Quatre Français détenus au Burkina Faso ont été libérés
-
Macron est arrivé à Mayotte pour constater les dégâts et esquisser la reconstruction
-
Jugement attendu en France au procès de la séquestration de Paul Pogba
-
Au moins 100 Nord-Coréens tués dans les combats Russie-Ukraine, affirme Séoul
-
Mayotte: le gouvernement décrète le blocage des prix des produits de grande consommation
-
Comment Trump entend "redresser la presse"
-
Séisme au Vanuatu: arrivée de sauveteurs étrangers, un Français parmi les victimes
-
Jugement attendu au procès de la séquestration de Paul Pogba

Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts
Démarche pionnière ou contrainte supplémentaire? Déjà en charge de la cotation financière des entreprises, la Banque de France peaufine son "indicateur climat", une évaluation de leurs efforts de transition écologique accueillie prudemment par le patronat.
Ce nouveau système de notation des entreprises, basé sur trois critères, est encore loin de conditionner l'accès au crédit des entreprises.
Mais si l'expérimentation actuelle se transforme en cotation climatique pérenne, "ça sera un dispositif extrêmement innovant en Europe. Il n'y a pas d'équivalent aujourd’hui", a récemment assuré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Expérimenté auprès de "quelques dizaines" d'entreprises en 2022, "on souhaite pouvoir le tester sur environ 500 entreprises cette année", explique à l'AFP Hervé Gonsard, le directeur général des services à l'économie et du réseau.
Mais gare à ne pas "laver plus vert que vert", en imposant aux entreprises françaises des obligations dont seraient exemptées leurs concurrentes européennes, avertit Alexandre Montay, délégué général du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti).
Pour l'heure, participent à l'expérimentation de "très grosses" entreprises du CAC 40 et certaines sociétés très polluantes, détaille Hervé Gonsard sans dévoiler de noms.
D'ici 2030, la Banque de France espère généraliser son indicateur climat aux 300.000 entreprises françaises réalisant plus de 750.000 euros de chiffre d'affaires, soit celles auxquelles elle attribue déjà une cotation (note) financière.
Là où la cotation financière mesure la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers à court terme, l'indicateur climat évalue d'abord le positionnement de l'entreprise par rapport à la "trajectoire idéale" de décarbonation de son secteur d'activité, une courbe de référence dessinée par l'agence française de la transition écologique (Ademe).
La Banque de France mesure aussi l'exposition de l'entreprise aux risques physiques (inondations, incendies...) et son degré de maturité dans la gestion de sa transition climatique et énergétique.
Patron du cabinet Calix Conseil, Guillaume de Bodard estime que "la cause est juste", mais alerte sur la "complexité" potentielle de l'indicateur climat.
- Cohérence -
"Peu d'entreprises sont au courant de ce qui va leur tomber dessus", assure celui qui préside aussi la commission Environnement et Développement durable de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
"Les TPE/PME n’ont pas une personne en interne pour gérer ça, leur expert comptable n’est pas tout de suite compétent en matière extrafinancière et environnementale". Guillaume de Bodard demande donc aux autorités des "outils de calcul rapides" des données climatiques.
Entre la directive européenne CSRD, le futur standard français d'excellence environnementale "triple E" et l'indicateur climat, Alexandre Montay s'inquiète lui aussi de la "foultitude d'indicateurs liés à la transformation environnementale".
"Il y a un véritable enjeu de cohérence" entre ces indicateurs "pour ne pas conduire les entreprises à ne faire que du reporting" (transmission d'informations, NDLR), insiste le représentant du Meti.
Hervé Gonsard tente de déminer. "Le but n'est pas de rajouter une couche administrative", assure-t-il.
"Jusqu’à présent" pouvaient s'empiler "le questionnaire Banque de France, le questionnaire Bpifrance, le questionnaire BNP Paribas, le questionnaire Société générale... Si on unifie le reporting" en centralisant les données climatiques dans une base unique à la Banque de France, comme pour la cotation financière, "on simplifie la vie des entreprises", martèle-t-il.
Plusieurs banques ont en effet développé ces dernières années leurs propres indicateurs. BNP Paribas a par exemple lancé en 2021 un "ESG Assessment" (évaluation environnementale, sociale et de la gouvernance) qui mesure notamment la performance ou le risque environnemental des entreprises.
"Un score +Climat+, appuyé sur des chiffres robustes communiqués par les entreprises et élaboré par la Banque de France sera utile pour compléter les analyses menées par les banques elles-mêmes", estime donc la Fédération bancaire française (FBF), associée à la conception de l'indicateur de la banque centrale.
De là à imaginer que les établissements financiers octroient à l'avenir des crédits en fonction de la cotation climatique d'une entreprise, il n'y a qu'un pas.
"Demain, il est clair qu’un indicateur climat de bonne qualité sera plutôt de nature à aider au financement des entreprises qui jouent le jeu du verdissement", anticipe ainsi Hervé Gonsard.
M.Furrer--BTB