- Trump impute la nouvelle tentative d'assassinat le visant aux attaques de Biden et Harris
- La succession de l'empire Murdoch se joue devant un tribunal du Nevada
- Le chef du Hamas se dit prêt à une "longue guerre d'usure" à Gaza
- Paris et Milan proches du modèle de la "ville du quart d'heure"
- Le président iranien promet d'empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes
- La Bourse de Paris clôture en baisse, les yeux tournés vers la Fed
- A69: dans le dernier bastion d'opposants, grands arbres coupés avant évacuation programmée
- Tennis: la Tunisienne Ons Jabeur met un terme à sa saison
- Trump impute la nouvelle tentative d'assassinat contre lui aux attaques de Biden et Harris
- Automobile: pourquoi certains constructeurs européens demandent un délai sur les normes CO2
- Le jihadiste Peter Cherif, proche des assaillants de Charlie Hebdo, conteste les faits à l'ouverture de son procès
- David Lappartient parmi sept candidats pour succéder à Thomas Bach au CIO
- A la frontière allemande, contrôles renforcés mais pas de perturbations
- Ce que l'on sait de la tentative d'assassinat présumée sur Donald Trump
- A Rome, Keir Starmer loue la politique migratoire de Giorgia Meloni
- Questions sur la sécurité de Trump alors que la campagne se poursuit
- Pédopornographie: prison avec sursis pour l'ex-star de la BBC Huw Edwards
- Wall Street ouvre en ordre dispersé, marque le pas avant la Fed
- Ligue des champions: la nouvelle ère débute avec des affiches à foison
- Un lundi plein de boue et de désespoir pour une ville tchèque inondée
- Nouveaux raids israéliens meurtriers à Gaza, le Hamas jure de poursuivre le combat
- Barnier sous la pression de ses alliés et du calendrier budgétaire
- Sept candidats dont Sebastian Coe pour succéder à Thomas Bach au CIO
- En difficulté, le chantier naval du Titanic liquide ses activités secondaires
- Pour ses 80 ans, Le Parisien sollicite 80 personnalités dont Estanguet et Dati
- La campagne électorale américaine bascule dans une nouvelle dimension
- En gare de Lyon, la limitation des bagages dans les TGV ne suscite pas d'indignation
- Keir Starmer à Rome pour parler immigration avec Giorgia Meloni
- L'Allemagne à la recherche de matières premières en Asie centrale
- La suite de l'emblématique procès des viols de Mazan dans le brouillard
- Plastique: PP, PET, PE, PS, PVC... dans la jungle des sigles
- Dans le sillage de la tempête Boris, un paysage de désolation
- Commission européenne: Breton claque la porte, Macron propose Séjourné
- Keir Starmer est arrivé à Rome pour parler immigration avec Giorgia Meloni
- Thierry Breton claque la porte de la Commission européenne, choc à Bruxelles
- Santé: début d'une vaste enquête menée sur la population en France
- Viols de Mazan: le principal accusé absent, la suite du procès dans le brouillard
- Thierry Breton, le commissaire européen qui en faisait trop
- Cancers du sein: vers des traitements de radiothérapie plus courts
- Le procès du jihadiste Peter Cherif, proche des assaillants de Charlie Hebdo, s'est ouvert à Paris
- Tito Jackson, membre des Jackson 5, meurt à l'âge de 70 ans
- La Bourse de Paris en petite baisse, tournée vers la banque centrale américaine
- Procès des viols de Mazan: le principal accusé absent, l'audience temporairement suspendue
- Radis chinois ou nouveaux cépages, alliés du rosé de Provence face au changement climatique
- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, attentistes avant la Fed
- De star de YouTube à l'Everest: l'aventure dans "la vraie vie" d'Inoxtag
- En Inde, les déplacés du Pakistan enfin aux urnes dans la région contestée du Cachemire
- Immigration: l'Allemagne rétablit des contrôles à toutes ses frontières
- Argentine: Milei défie le Parlement pour son sacro-saint "déficit zéro"
- Pédopornographie: star déchue de la BBC, Huw Edwards va connaître sa peine
Au Brésil, les rêves noyés d'un éleveur frappé par les inondations
Des milliers de porcs noyés, un élevage décimé: Vernei Kunz a vu 42 ans de travail réduits à néant quand sa ferme a été dévastée par les inondations historiques qui ont meurtri le sud du Brésil.
C'était le 2 mai, à six heures du matin. L'éleveur de 60 ans n'oubliera jamais le vacarme assourdissant de l'eau qui emporte tout sur son passage, après la crue de la Forqueta, une rivière qui coule à environ 500 mètres de sa ferme.
"Nous avions des truies, des porcelets. Ils étaient tous dans nos granges", déplore-t-il, montrant du doigt ces bâtiments autrefois imposants dont il ne reste plus que des tas de décombres.
"Nous avons ouvert les portes pour qu'ils sortent, nous avons réussi à en retirer quelques-uns qui nageaient et à les mettre en lieu sûr, mais les autres se sont noyés", raconte le fermier, le regard sombre sous sa casquette bleue.
Seuls 700 de ses 5.000 porcs ont pu être sauvés. A l'odeur pestilentielle qui persiste, on comprend que certains demeurent ensevelis sous l'océan de boue qui a recouvert l'exploitation, à Travesseiro, localité de la vallée de Taquari, l'une des zones les plus touchées par les inondations dans l'Etat du Rio Grande do Sul.
- Pont défoncé -
M. Kunz, un fermier d'origine allemande comme beaucoup d'autres dans la région, estime ses pertes à 10 à 15 millions de réais (1,8 à 2,7 millions d'euros).
Le Rio Grande do Sul est l'un des plus grands Etats producteurs de porc du Brésil. Selon les représentants du secteur, le désastre a atteint au moins 25% de la production. Plus largement, le secteur agricole, moteur de l'économie régionale, a subi des pertes évaluées à 2,2 milliards de réais (près de 400 millions d'euros), d'après des estimations récentes.
M. Kunz a dû se résoudre à licencier ses 12 employés. Les porcs qui ont survécu ont été pris en charge par l'entreprise à laquelle il fournissait habituellement ses bêtes.
Après avoir englouti sa ferme, l'eau qui a déferlé quand la Forqueta est sortie de son lit a avancé jusqu'à un pont qui relie Travesseiro aux autres communes de la région. Un ouvrage de vingt mètres de haut, dont il ne reste plus que les deux extrémités.
"J'ai déjà vécu de fortes inondations en 2010, mais pas aussi graves. On avait pu reconstruire. Cette fois, tout a été détruit", soupire-t-il.
Selon les experts, l'intensité inédite des inondations qui ont fait plus de 160 morts et des dizaines de disparus dans le sud du Brésil est liée au réchauffement climatique.
"On ne peut pas aller contre la nature", admet Vernei Kunz, dépité.
- "Tout brûler" -
Arbres arrachés, murs détruits, barres de fer ou plaques d'aluminium broyées... Les décombres s'amoncellent dans son exploitation qui s'étend sur des centaines d'hectares. Comme après le passage d'un cyclone.
"Je vais devoir tout brûler. Que pourrais-je faire d'autre pour me débarrasser de tout ça?", lâche-t-il.
Son fils Eduardo, 34 ans, explique que la ferme était "totalement automatisée", avec des machines ultra-modernes. Du matériel "très coûteux et difficile à remplacer", explique ce père d'un enfant de deux ans, qui vit avec son épouse et ses parents.
La petite maison familiale, bâtie sur les hauteurs de la propriété, a échappé à la crue dévastatrice.
Les Kunz n'ont aucune intention de quitter Travesseiro, localité paisible où la plupart des quelque 2.000 habitants gagnent leur vie en cultivant des céréales destinées au bétail.
Mais ces fermiers vont devoir s'adapter. Ils vont planter du maïs et du soja: "Comme ça, si je perds tout à nouveau, ce sera moins dur de recommencer", expose Vernei Kunz.
Les premiers semis ne devraient pas commencer avant 2026. D'ici là, la famille va devoir obtenir un crédit pour repartir de l'avant.
N.Fournier--BTB