- Allemagne : Olaf Scholz désigné candidat à sa propre succession, malgré les sondages
- Géorgie: la légitimité du nouveau Parlement contestée après les législatives
- Le Pen ferme sur sa menace de censure après sa rencontre avec Barnier
- Vent violent: sept départements du centre-est toujours en vigilance orange lundi
- Nouvelles frappes israéliennes au Liban, pressions internationales pour une trêve
- Pour la saison 2 de "Squid Game", parties géantes sur les Champs-Elysées dimanche avec Inoxtag
- Niveaux de chaleur nocturne "exceptionnels" dimanche, notamment dans le Sud-Ouest
- Pollution plastique: les négociations ne peuvent pas échouer, selon la cheffe de l'ONU environnement
- C1: Vinicius Jr forfait pour le déplacement du Real Madrid à Liverpool mercredi
- Sénégal: la France s'est évertuée à occulter le massacre de Thiaroye, dit un historien
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un mort
- Grèce: huit morts dont 6 mineurs dans le naufrage d'une embarcation de migrants (garde-côtes)
- Plainte facilitée, soumission chimique: de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Budgets: l'entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds
- Philippines: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Philippine: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- La directive CSRD, "délire bureaucratique" pour le directeur général de BNP Paribas
- Géorgie: première session du nouveau Parlement après les législatives contestées
- Séisme électoral en Roumanie: un prorusse contre une novice au second tour de la présidentielle
- La Bourse de Paris monte, les investisseurs optimistes
- Afrique du Sud: poursuite des arrestations à la sortie d'un puits de mine clandestin
- Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants
- Arrêté en Algérie, Boualem Sansal "verra un procureur aujourd'hui", selon son avocat
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie faisant au moins un mort (pompiers)
- Vente d'armes à l'Ukraine: l'ONU dénonce la "menace renouvelée" des mines antipersonnel
- Atos: négociations exclusives avec l'Etat français en vue de lui céder des activités stratégiques
- NBA: Boston domine Minnesota, Butler brille avec Miami
- A un mois du Jubilé 2025, Rome transformée en un vaste chantier
- En Israël, des volontaires du 7-Octobre pansent leurs bleus à l'âme
- Une femme tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde
- A69: la justice examine une possible suspension du chantier
- Tri des déchets: les Français progressent sur le plastique, mais restent loin de l'objectif européen
- La CNTR, superviseur du titre-restaurant, redoute la suppression du dispositif
- Les ânes de Gaza au secours des habitants pour survivre à la guerre
- En Namibie, l'héritière politique Netumbo Nandi-Ndaitwah se rêve première présidente
- Elections en Namibie: danger pour le parti historique au pouvoir
- Les frères Menendez au tribunal, en pleine campagne pour leur libération
- Les Américains, de l'amour et des dollars pour Notre-Dame
- Olaf Scholz se lance dans la course à un nouveau mandat
- En Corée du Sud, l'essor de la K-pop participe aussi à la pollution plastique
- Le budget au Sénat, dernières heures apaisées pour un gouvernement en sursis
- Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon
- Début des négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- Procès des viols de Mazan: les réquisitoires commencent avec Dominique Pelicot
- Dernière ligne droite au second procès contre Google, axé sur la publicité
- En Roumanie, un candidat prorusse crée la surprise à la présidentielle
- World Rugby Awards: Dupont consacré à VII, du Toit meilleur joueur à XV
- Des combats opposent le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban, la banlieue de Beyrouth bombardée
- Roumanie: le Premier ministre pro-européen en tête du premier tour de la présidentielle
Au Kenya, l'opiniâtre travail de sauvegarde des rapaces, menacés d'extinction
Délicatement, Simon Thomsett retire le bandage qui entoure l'aile blessée d'un bateleur, un aigle des savanes africaines à courte queue. Il soulève quelques plumes, examine l'oiseau anesthésié. "Le chemin est encore long avant la guérison", conclut-il.
"Il a été blessé dans le (parc de) Maasai Mara, nous ne savons pas comment", explique ce vétérinaire de 62 ans qui dirige le sanctuaire de Soysambu, dans le centre du Kenya.
L'aigle d'un an et demi est arrivé il y a cinq mois dans ce centre où sont soignés une trentaine de rapaces, oiseaux carnivores dont la population est menacée d'extinction en Afrique.
Selon une étude publiée en janvier par le Fonds Peregrine, la population de rapaces a chuté de 90% sur le continent ces 40 dernières années.
En cause: la déforestation ; la pratique des éleveurs qui empoisonnent des carcasses de bétail pour tuer des lions, principal prédateur pour leurs troupeaux, mais qui tuent par effet collatéral vautours et charognards ; la multiplication des lignes électriques, fatales pour les oiseaux qui viennent s'y poster pour repérer des proies.
A Soysambu, des dizaines de pylônes électriques installés ces dernières années balafrent la réserve.
"Aujourd'hui, vous pouvez conduire sur 200 kilomètres sans voir un seul rapace", constate Simon Thomsett, dépité: "Il y a 20 ans, vous en auriez vu une centaine".
Les rapaces peuvent vivre jusqu'à 50 ans mais leur cycle de reproduction est lent, avec un seul oeuf par an, ce qui ne compense pas le déclin de la population.
- "Déjà trop tard" -
"Certaines espèces sont tellement en déclin que peu importe si nous mettons en oeuvre des politiques de protection, elles finiront par disparaître. Il est déjà trop tard", estime Simon Thomsett, qui a dédié sa vie à la préservation des vautours.
Destination touristique majeure d'Afrique de l'Est, le Kenya est réputé pour sa faune et ses safaris.
Mais si les autorités multiplient les efforts pour préserver les animaux emblématiques, comme les lions ou les éléphants, les fonds alloués à la protection des rapaces manquent.
"Il y a tellement de choses qui pourraient être faites, mais nous avons absolument besoin de l'aide, des autorisations et des moyens financiers du gouvernement", plaide Simon Thomsett.
Ni l'agence kényane de préservation de la nature (Kenya Wildlife Service, KWS), ni le ministère en charge de la faune n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP.
Les oiseaux de proie souffrent d'une mauvaise réputation. "Les vautours sont considérés comme laids, sales et dégoûtants", souligne Shiv Kapila, qui dirige un autre centre à Naivasha, à une cinquantaine de kilomètres de Soysambu, accueillant 35 rapaces.
"Nous devons convaincre les gens que ce sont non seulement des êtres absolument magnifiques, mais aussi incroyablement utiles" pour l'environnement, poursuit-il, au milieu d'une cage où se côtoient vautours de Rüppell, aux plumage foncé et long cou, et vautours oricou, à la tête au teint rosé.
Certaines espèces, comme les hiboux et les vautours oricou, sont également accusées de porter malheur et prises pour cibles par certaines communautés.
- "Récompenses" -
"L'éducation" est essentielle pour la préservation, plaide Shiv Kapila, dont le centre organise des visites scolaires et se rend dans les communautés pour tenter de faire changer les mentalités.
"On voit des différences", souligne Juliet Waiyaki, vétérinaire de 25 ans.
Mais l'ampleur de la tâche interroge parfois la jeune femme, qui a rejoint le sanctuaire en 2023.
"Est-ce que je fais une différence ? Pour être très honnête, je ne sais pas. Je ne peux pas dire que ça fait une différence de sauver huit vautours alors que 300.000 autres sont morts", lâche-t-elle: "Mais nous faisons notre part du travail".
Au sanctuaire de Naivasha, les rapaces peuvent rester de quelques jours à plusieurs années.
Les membres de l'équipe sont contactés des quatre coins du pays pour secourir des oiseaux de proie blessés.
"Nous les soignons et si c'est possible, nous les relâchons", relate Shiv Kapila, qui s'enorgueillit que 70% de ses pensionnaires sont libérés dans la nature.
Simon Thomsett croit qu'il y a encore "de la place pour l'optimisme": "Des oiseaux (soignés) vivant dans le coin en ce moment viennent me rendre visite. Ces oiseaux n'avaient aucune chance (de survivre) et pourtant ils sont bel et bien vivants aujourd'hui. Il y a des récompenses incroyables. Il y a des grands moments de joie, et des grands moments de peine".
F.Pavlenko--BTB