- Budgets: l'entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds
- Philippines: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Philippine: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- La directive CSRD, "délire bureaucratique" pour le directeur général de BNP Paribas
- Géorgie: première session du nouveau Parlement après les législatives contestées
- Séisme électoral en Roumanie: un prorusse contre une novice au second tour de la présidentielle
- La Bourse de Paris monte, les investisseurs optimistes
- Afrique du Sud: poursuite des arrestations à la sortie d'un puits de mine clandestin
- Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants
- Arrêté en Algérie, Boualem Sansal "verra un procureur aujourd'hui", selon son avocat
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie faisant au moins un mort (pompiers)
- Vente d'armes à l'Ukraine: l'ONU dénonce la "menace renouvelée" des mines antipersonnel
- Atos: négociations exclusives avec l'Etat français en vue de lui céder des activités stratégiques
- NBA: Boston domine Minnesota, Butler brille avec Miami
- A un mois du Jubilé 2025, Rome transformée en un vaste chantier
- En Israël, des volontaires du 7-Octobre pansent leurs bleus à l'âme
- Une femme tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde
- A69: la justice examine une possible suspension du chantier
- Tri des déchets: les Français progressent sur le plastique, mais restent loin de l'objectif européen
- La CNTR, superviseur du titre-restaurant, redoute la suppression du dispositif
- Les ânes de Gaza au secours des habitants pour survivre à la guerre
- En Namibie, l'héritière politique Netumbo Nandi-Ndaitwah se rêve première présidente
- Elections en Namibie: danger pour le parti historique au pouvoir
- Les frères Menendez au tribunal, en pleine campagne pour leur libération
- Les Américains, de l'amour et des dollars pour Notre-Dame
- Olaf Scholz se lance dans la course à un nouveau mandat
- En Corée du Sud, l'essor de la K-pop participe aussi à la pollution plastique
- Le budget au Sénat, dernières heures apaisées pour un gouvernement en sursis
- Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon
- Début des négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- Procès des viols de Mazan: les réquisitoires commencent avec Dominique Pelicot
- Dernière ligne droite au second procès contre Google, axé sur la publicité
- En Roumanie, un candidat prorusse crée la surprise à la présidentielle
- World Rugby Awards: Dupont consacré à VII, du Toit meilleur joueur à XV
- Des combats opposent le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban, la banlieue de Beyrouth bombardée
- Roumanie: le Premier ministre pro-européen en tête du premier tour de la présidentielle
- Mort de l'écrivain sud-africain et militant anti-apartheid Breyten Breytenbach
- Rugby: le baromètre de la tournée d'automne
- Elections en Namibie: dernier meeting de la Swapo entre prières et démonstration de force
- Espagne: le Real Madrid relance la course au titre, fin de disette pour Mbappé
- Ligue 1: Nantes-Le Havre interrompu en fin de rencontre, Lille enfonce le Rennes de Sampaoli
- Coupe Davis: Matteo Berrettini, machine à points pour l'Italie
- Angleterre: Liverpool s'envole, Amorim manque ses débuts
- Coupe Davis: le doublé pour l'Italie, Sinner finit 2024 en apothéose
- Espagne: un ouvrier meurt dans l'effondrement d'une école fragilisée par les inondations
- Au Pakistan, une trêve d'une semaine annoncée après 82 morts dans des violences sunnites-chiites
- L1: Lille fête ses 80 ans par un succès (1-0) face au Rennes de Sampaoli, sans idées
- De Dubaï à Berlin, le chocolat qui fait fondre la toile
- Ski alpin: Clément Noël sur un nuage
Face au Pacte vert européen, les terres de charbon entre colère et résignation
"Pas d'avenir": en Bulgarie, la colère gronde contre le Pacte vert européen et la fin programmée du charbon. La Pologne, autre terre de houille, s'est elle fait une raison, mettant résolument le cap sur les renouvelables.
Le village bulgare de Beli Bryag, au cœur de la région minière, symbolise les ambitions perdues du pays des Balkans, le plus pauvre de l'Union européenne.
En 2009, il avait été décidé d'en faire table rase pour pouvoir agrandir une mine en plein air.
Le projet a vidé le village où ne restent que des maisons aux fenêtres béantes et une cinquantaine d'habitants, contre quelque 400 à l'époque.
"La situation est tragique. Il serait absurde de démolir les dernières habitations pour étendre une mine qui risque de fermer ensuite", résume pour l'AFP la maire du hameau fantôme Ivelina Dimcheva, 43 ans, elle-même sœur et épouse de mineurs.
Car l'UE vise la sortie du charbon afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
Pour inciter les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, Bruxelles a instauré en 2005 un système de quotas.
En cas de dépassement, elles doivent en acheter des supplémentaires (un quota équivaut à une tonne de CO2).
- La Bulgarie "traîne des pieds" -
Pour accentuer la pression sur les pollueurs, le prix a augmenté au fil des ans et l'activité des centrales à charbon — qui ont fourni plus de 30% des besoins énergétiques du pays en 2023, juste derrière le nucléaire — est de moins en moins rentable.
Avec ses trois mines, le gigantesque bassin Maritza Iztok fait actuellement tourner quatre sites. Une manne pour la région depuis des décennies: plus de 11.000 personnes y travaillent et on compte quelque 70.000 emplois indirects.
Les autorités bulgares ont longtemps lutté contre Bruxelles pour prolonger la vie du secteur avant de prendre acte de son inéluctable déclin.
Dénoncer la fermeture des centrales à charbon ne sert à rien, estime l'expert Milen Keremedchiev, ancien vice-ministre de l’Économie. "C'est comme protester contre la vieillesse imminente", lance-t-il.
Mais faute d'avoir préparé la transition écologique, la Bulgarie, minée par l'instabilité politique, est devenue pour la première fois cet hiver importatrice nette d'énergie.
Et qu'adviendra-t-il des travailleurs du charbon?
"C'est le néant, on ne nous offre aucune perspective", lâche Stanimir Georgiev, 50 ans dont 30 de carrière dans les mines, qui organise grèves et défilés pour défendre son gagne-pain à l'approche des élections européennes du 9 juin.
"Le Pacte vert est une mascarade qui menace notre bien-être et nourrit des sentiments anti-européens", regrette-t-il, tandis que certains ont ressorti le drapeau russe au fronton de leur maison dans ce pays historiquement proche de Moscou.
"C'est la faute de nos gouvernements qui ont traîné des pieds" pour préparer l'avenir, renchérit Diyan Ivanov, 36 ans, mineur de père en fils. "Nous travaillons seulement un jour sur deux et plus jamais la nuit", témoigne-t-il, regrettant "la sécurité" des temps anciens.
- Virage radical en Pologne -
Loin de cette nostalgie, la Pologne, pourtant traditionnellement plus dépendante du charbon que la Bulgarie, semble prête à tourner la page.
L'énorme centrale de Belchatow (centre), alimentée en lignite, reste "le plus grand émetteur de CO2" sur le continent, selon l'ONG environnementale Ember. Mais la part du charbon dans la production d'énergie est passée de 87% en 2015 à 73% en 2022 et 63% l'an dernier, selon les chiffres officiels, sur fond d'envolée des coûts.
Les mines — une vingtaine au total — sont pour la plupart profondément déficitaires, ne survivant que grâce aux aides de l’État.
Et les effectifs ont fondu: de près de 400.000 en 1990, ils ne sont plus que 75.000 aujourd'hui.
Les mineurs apparaissent résignés à leur sort alors que la Pologne prévoit d'abandonner le charbon d'ici 2049, une date que le nouveau gouvernement pro-européen de Donald Tusk doit encore confirmer.
Déjà, les énergies renouvelables représentent "un quart du bouquet énergétique, contre seulement 5% il y a 10 ans", précise Grzegorz Wisniewski, expert de l'institut IEO de Varsovie, spécialisé sur le sujet.
Ce qui est "remarquable", c'est que le solaire et l'éolien ont quasiment supplanté l'hydraulique et la biomasse, auparavant dominants.
Malgré les freins administratifs et techniques, il parie sur "une part des renouvelables de 70 à 80% en 2040", tandis qu'une première centrale nucléaire doit voir le jour d'ici 2033.
Une révolution encore impensable il y a peu au pays numéro un européen du charbon.
L.Janezki--BTB