- Ski alpin: Clément Noël sur un nuage
- Ski: deuxième victoire de suite pour Clément Noël, vainqueur du slalom de Gurgl
- Trophée Jules Verne: Coville et compagnie en quête du record autour du monde
- Borrell appelle au Liban à un cessez-le-feu, 160 projectiles tirés par le Hezbollah vers Israël
- Israël fustige le meurtre "antisémite" d'un rabbin israélo-moldave aux Emirats
- Nucléaire: l'Iran annonce des discussions vendredi avec la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni
- Suisse: les Bâlois approuvent le financement de la tenue de l'Eurovision 2025
- Foot: Florentino Pérez charge l'UEFA et la FIFA et réaffirme son soutien à la Super Ligue
- En Pennsylvanie, la réouverture d'une centrale nucléaire suscite enthousiasme et effroi
- A Beyrouth, Borrell appelle à un cessez-le-feu "immédiat" entre Israël et le Hezbollah
- Budget en hausse mais consommateur sélectif, "Black Friday" sous pression aux Etats-Unis
- Au Bangladesh, des mains artificielles pour les mutilés de la "révolution"
- Pollution dans la Loire après une fuite de pétrole chez Total à Donges
- A Edimbourg, découvrir la ville avec d'anciens sans-abri
- F1: Verstappen, un max de talent et un caractère bien trempé
- Rugbymen inculpés de viol en Argentine: la justice examine un non-lieu, dénouement proche
- Rugby: le patron des All Blacks veut pouvoir sélectionner les joueurs évoluant à l'étranger
- WRC: Thierry Neuville enfin champion du monde
- F1: à Las Vegas, Verstappen décroche sa 4e étoile
- Au Cambodge, une marche pour "un monde sans mines" antipersonnel
- Pakistan: au moins 82 morts, 156 blessés en trois jours de violences sunnites-chiites
- La Roumanie élit son président, possible percée de l'extrême droite
- En Inde, le coût économique croissant de la pollution de l'air
- NBA: Wembanyama renverse Golden State pour son retour, LaMelo Ball marque 50 points
- Près de Nantes, un septuagénaire devient youtubeur pour sauver ses animaux sauvages
- Sous le pouvoir taliban, les entrepreneuses afghanes prennent leur destin en main
- Transformer le microbiote des vaches pour les rendre moins polluantes
- La Suisse aux urnes sur le droit du bail, les autoroutes et l'Eurovision à Bâle
- Présidentielle en Uruguay: le scrutin s'annonce serré
- En Roumanie, percée attendue de l'extrême droite à la présidentielle
- Nuits blanches, suspensions et colère pour une fin de COP houleuse
- Climat: les pays pauvres se résignent à un accord financier "trop faible"
- Climat: les pays pauvres se résignent à un accord financier décevant
- Rugby: la Nouvelle-Zélande finit 2024 en roue libre face à l'Italie
- Top 14: Bordeaux auteur d'une incroyable remontada s'impose à Vannes 29-37
- Rugby: les enseignements de la tournée d'automne du XV de France
- Climat: l'heure de vérité à Bakou pour l'accord financier pour les pays pauvres
- Violences faites aux femmes: en plein procès Mazan, de nombreux rassemblements en France
- Climat: négociations nocturnes à Bakou après la colère des pays pauvres
- Ligue 1: Marseille se relance à Lens (3-1)
- Venezuela: l'opposition appelle à une "énorme" mobilisation le 1er décembre
- Tennis: Djokovic enrôle Murray pour retrouver l'oeil du tigre
- Top 14: En mode doublon, Ntamack et Toulouse dominent Perpignan
- Tempête Caetano: 18.000 foyers encore sans électricité
- Au coeur de Beyrouth, une frappe israélienne a terrorisé les habitants
- Espagne: l'Atlético Madrid double le Real, émotion à Valence
- Coupe Davis: Sinner qualifie l'Italie pour la finale
- Climat: après la colère des pays pauvres, les négociations continuent de nuit à Bakou
- Tennis: Novak Djokovic annonce qu'il va être entraîné par Andy Murray
- Neige, inondations: la tempête Bert cause de fortes perturbations au Royaume-Uni et en Irlande
Electricité: 140 ans après, le Royaume-Uni dit "bye bye" au charbon
Plus de 140 ans après l'ouverture à Londres de la première centrale électrique au charbon du monde, le Royaume-Uni s'apprête à dire adieu à ce combustible ultra polluant, qui a tant compté dans son développement. Une première pour un pays du G7.
Ses imposantes cheminées grises détonnent au milieu de la verdure des East Midlands, au centre de l'Angleterre. Huit balises alignées, parfois fumantes, qui s'incrustent à chaque coin de terre dans l'oeil des habitants.
Mais les jours de la centrale de Ratcliffe-on-Soar, entre Derby et Nottingham, la dernière à utiliser du charbon au Royaume-Uni, sont comptés: le vénérable établissement, inauguré en 1967, mettra la clé sous la porte le 30 septembre, sonnant le glas du combustible dans la production électrique du pays.
"Ca va être très étrange parce qu'elle a toujours été là", témoigne David Reynolds, un retraité de 74 ans qui a vu la centrale se construire sous ses yeux quand il était enfant.
"Quand j'étais plus jeune, on pouvait traverser certains coins et ne voir que des mines de charbon", se remémore cet homme aux traits creusés. Avant de s'interroger: "Je me demande comment nous allons pouvoir nous en passer tout d'un coup."
- "Great Smog" -
L'histoire du Royaume-Uni est intimement liée à celle du charbon, qui a contribué à son essor économique au XIXème siècle et jusqu'aux années 1990.
Cette énergie extrêmement polluante -le "Great Smog" londonien de 1952 et ses milliers de morts restent d'ailleurs gravés dans la mémoire britannique- représentait encore près de 70% de l'électricité dans les années 1980. Avant une baisse spectaculaire: 38% en 2013, 5% en 2018 et 1% l'an passé, selon l'institut Our World in Data.
La fermeture de Ratcliffe-on-Soar est une étape symbolique dans l'ambition de Londres de décarboner totalement son électricité d'ici 2030, puis d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
Un horizon 2030 "très ambitieux", reconnaît Jess Ralston, du groupe de réflexion Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU). Mais la fin du charbon permet déjà d'envoyer "un message très fort" aux autres pays.
Car le Royaume-Uni est le premier pays du G7 à faire sans le combustible: l'Italie s'est fixé 2025, la France 2027, le Canada 2030, l'Allemagne 2038. Le Japon et les Etats-Unis n'ont pas de date précise.
- Dioxyde de souffre -
Pour se défaire du combustible, les Britanniques ont compensé avec le gaz naturel, un peu moins polluant, qui représente en 2023 un tiers de l'électricité. Un quart revient à l'éolien, une proportion notable. Le nucléaire est à environ 13%.
Ce succès s'explique par "une combinaison de facteurs économiques et de réglementations", détaille Jess Ralston. D'une part, la fin de l'économie manufacturière a fait perdre au charbon de son importance.
D'autre part, les centrales électriques "ont été soumises à des réglementations en raison du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote et de toutes (leurs) émissions", poursuit l'analyste.
Au bout du compte, "il n'était plus économiquement intéressant d'investir" dans cette énergie, contrairement aux renouvelables.
Les engagements du Royaume-Uni en matière de changement climatique n'ont que renforcé le mouvement.
Le nouveau gouvernement travailliste a lancé cet été un plan sur les énergies vertes, avec la création d'une entreprise publique pour investir dans les éoliennes flottantes, l'énergie marémotrice ou le nucléaire.
- Thomas Edison -
La centrale de Ratcliffe-on-Soar, potentiellement capable d'électriser 2 millions de foyers, n'était plus sollicitée que ponctuellement: par exemple à cause d'une vague de froid en 2022, ou d'une canicule toute relative (parfois plus de 30 degrés) faisant craindre l'utilisation intensive de climatiseurs en 2023.
Son ultime cargaison, 1.650 tonnes de charbon au début de l'été, permet à peine d'alimenter 500.000 foyers pendant huit heures.
"C'est comme la fin d'une ère", résume Becky, 25 ans, qui sert tatouage au poignet des pintes à 4 livres derrière le comptoir en bois du "Red Lion", un pub du bourg de Kegworth, proche du site.
Son père, qui travaille dans la centrale depuis des années, va perdre son emploi. Elle anticipe "beaucoup d'émotion" le 30 septembre pour les 350 employés. "C'est toute leur vie."
Il ne reste rien de la première centrale au charbon du monde, créée par Thomas Edison et ouverte en plein coeur de Londres en 1882.
Un destin similaire attend celle de Ratcliffe-on-Soar, totalement démantelée "d'ici la fin de la décennie", selon Uniper. Avant la création sur place d'un "pôle de technologie et d'énergie sans carbone".
M.Odermatt--BTB