- Près de Damas, des Palestiniens se remémorent les exactions subies du temps d'Assad
- Coupe de France: pour le PSG, s'imposer à Lens pour passer l'hiver au chaud
- Angleterre: Chelsea, le candidat malgré lui
- NBA: les Celtics dominent les Bulls grâce à un Tatum inarrêtable
- Le donut, l'outil qui fait son trou pour des villes plus durables
- Tri des biodéchets: un geste qui reste à la portée d'une minorité de Français
- Vendée Globe: Richomme toujours en tête devant Dalin
- Bangladesh: après "la révolution", les minorités vivent dans la crainte
- Tunisie: les cueilleuses de plantes aromatiques en butte au changement climatique
- En Irak, les autorités resserrent la vis pour étendre l'interdiction de l'alcool
- Chez Emmaüs Défi, ils s'équipent neuf à petit prix, avant leur premier Noël chez eux
- Le gouvernement Scholz sous pression après l'attaque du Marché de Noël
- La composition du gouvernement Bayrou "avance"
- Boxe: encore vainqueur de Fury, Usyk reste le patron des lourds
- Espagne: l'Atlético renverse Barcelone in extremis et prend seul la tête
- Top 14: l'UBB prend la tête, la Rochelle au courage, Toulon passe la quatrième
- Coupe de France: Le Havre éliminé, Montpellier humilié dès les 32e
- Les Etats-Unis disent avoir frappé des cibles des rebelles houthis au Yémen
- Angleterre: City ne répond plus, Arsenal facile
- "Terrible" accident de car au Brésil : au moins 38 morts
- Top 14: la Rochelle au courage, Toulon passe la quatrième
- A Damas, de jeunes bénévoles prêtent main-forte aux agents de la circulation
- Attaque de Magdebourg: le suspect saoudien en voulait à la politique d'asile allemande
- Biathlon: Perrot, Jacquelin, Simon, triple podium en poursuite au Grand-Bornand
- Procès des viols de Mazan: tous les accusés pouvaient comprendre qu'il s'agissait de viols, insiste la cour
- Angleterre: City ne répond plus
- Des milliers de personnes célèbrent le solstice d'hiver à Stonehenge
- A Paris, Paul Watson promet de "mettre un terme à la chasse baleinière, d'une manière ou d'une autre"
- Entreprises en France: plus de femmes, plus de mixité, plus de rentabilité
- Israël touché par un missile tiré du Yémen
- Biathlon: l'Allemande Preuss remporte la poursuite du Grand-Bornand, devant Simon
- Biathlon: Perrot-Jacquelin, double podium tricolore en poursuite au Grand-Bornand
- Ski alpin: Odermatt dompte enfin la Saslong pour égaler Zurbriggen
- Super-G de St-Moritz: Hütter s'impose, Vonn 14e dès son retour
- Attaque de Magdebourg: un suspect "islamophobe", le bilan monte à 5 morts
- De "gloire à Bachar" à "vive la révolution", la transformation éclair des médias syriens
- Biathlon: 88e victoire pour Johannes Boe au Grand-Bornand, devant les Français Perrot et Jacquelin
- Ski alpin: Odermatt survole la descente de Val Gardena
- Nucléaire: l'EPR de Flamanville raccordé au réseau, une première en France depuis 25 ans
- Boxe: "Assez parlé" et place à la revanche pour Fury face à Usyk
- Le Liberia commencera à juger les crimes de guerre d'ici 5 ans, promet un responsable
- Mayotte: dans un lycée devenu centre d'hébergement, "on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord"
- Ski: Hütter gagne le Super-G de St-Moritz, la "quadra" Lindsey Vonn 14e
- Des scientifiques observent un "temps négatif" grâce à des expériences quantiques
- Carambar, 70 ans et une longue succession d'actionnaires
- La star du reggaeton Daddy Yankee trouve un accord avec sa femme sur le contrôle de son label
- Allemagne: Scholz sur les lieux de l'attaque du marché de Noël
- La "loi spéciale" pour pallier l'absence de budget pour 2025 promulguée
- Nucléaire: le raccordement de l’EPR de Flamanville encore attendu
- Google, menacé de démantèlement, fait ses contre-propositions à la justice américaine
Dix ans après le carnage d'Utøya, Breivik demande sa libération et fait son show
Salut hitlérien, longue tirade décousue... Plaidant pour sa libération dix ans seulement après avoir tué 77 personnes en Norvège, l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik a transformé mardi une procédure judiciaire a priori vouée à l'échec en tribune idéologique comme le redoutaient les familles de ses victimes.
Devant trois magistrats siégeant, pour des raisons de sécurité, dans le gymnase de la prison de Skien (sud) où il est incarcéré, l'extrémiste de 42 ans a une nouvelle fois dit se démarquer de la violence et assuré qu'il ne pouvait être tenu pour responsable de ses attaques, invoquant un "lavage de cerveau" par sa mouvance.
Ses propos n'ont convaincu ni experts ni rescapés de la tuerie ni proches des victimes qui redoutaient que cette procédure de trois jours, retransmise avec un léger différé par certains médias, ne lui serve de plateforme.
Le 22 juillet 2011, Breivik avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit victimes, puis tué 69 autres personnes, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utøya.
En 2012, il avait été condamné à 21 ans de prison avec possibilité d'extension, assortis d'une peine minimale de dix ans -- le maximum à l'époque.
D'emblée, il a conforté les craintes mardi: crâne rasé et bouc soigné, il est entré dans le prétoire avec un écriteau "Cessez votre génocide contre nos nations blanches" en anglais sur sa mallette et son costume sombre, et fait un salut nazi à l'arrivée des trois juges.
Lors d'une longue intervention, il a ensuite affirmé n'avoir été qu'un simple "fantassin" du mouvement néonazi Blood & Honour à qui il a imputé la responsabilité des attaques, n'endossant, lui, que celle de s'être laissé radicaliser.
Donnant sa "parole d'honneur" que la violence, en ce qui le concerne, relevait du passé, il a dit vouloir continuer son combat pour le national-socialisme de façon pacifique, tout en se déclarant prêt à renoncer à tout engagement politique si la Cour le lui demandait.
- "Maintenir l'illusion" -
"Il ne fait aucun doute qu'il assume ce qu'il a fait même s'il essaie de prendre ses distances", a commenté Tore Bjørgo, directeur du Centre de recherche sur l'extrémisme de droite (C-REX) de l'université d'Oslo.
"Il dit ce qu'il doit dire pour maintenir l'illusion d'une libération conditionnelle mais a vendu la mèche plus tôt quand il a justifié les crimes", a-t-il expliqué à l'AFP.
Dans la matinée, alors que la procureure Hulda Karlsdottir égrenait la longue liste des victimes et les circonstances dans lesquelles elles étaient mortes, Breivik l'avait interrompue, affirmant que "72% d'entre eux étaient des cadres du parti travailliste".
Dans sa tentative de se disculper, parfois déconcertante au point de soulever des rires dans l'assistance, l'extrémiste a disséqué son processus de radicalisation, l'occasion pour lui de tenir un laïus idéologique, rarement interrompu par le juge, où il a longuement parlé de "guerre culturelle" et de "white power".
La publicité qui lui a été accordée a scandalisé rescapés et familles.
"Ce n'est pas parce que c'est +scandaleux+ ou +douloureux+ que j'estime que Breivik ne devrait pas être diffusé à la télé", a tweeté Elin L'Estrange, qui avait survécu aux attaques. "C'est parce qu'il est un symbole de l'extrême droite qui a déjà inspiré plusieurs autres tueries de masse".
- "Je ne veux pas qu'il sorte" -
Dans un pays qui n'avait pas connu de crime aussi violent depuis la Seconde Guerre mondiale, la demande de libération conditionnelle n'a, de l'avis général, aucune chance d'aboutir.
Mais elle est considérée comme un test que l'Etat de droit - que Breivik avait tenté de détruire - doit surmonter en traitant l'extrémiste comme tout autre justiciable.
En 2016, Breivik, qui dispose en prison de trois cellules, d'une télévision avec lecteur DVD et console de jeux et d'une machine à écrire, avait réussi à faire condamner l'Etat pour traitement "inhumain" et "dégradant" en raison de son maintien à l'écart des autres détenus. Le jugement avait été cassé en appel.
Ce n'est pas la première fois que Breivik dit renoncer à la violence. Il a tenu dans le passé de tels propos dans les prétoires ou des courriers, notamment à l'AFP, se comparant même à Nelson Mandela.
Ses attaques ont inspiré d'autres attentats, dont celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2019, et projets d'attentats à travers le monde.
En amont de l'audience, le groupe de soutien aux familles des victimes avait dit "encourager à accorder aussi peu d'attention que possible au terroriste et à son message".
Le père de l'extrémiste, Jens Breivik, qui n'a plus de contacts avec son fils depuis l'adolescence de celui-ci, a qualifié la procédure d'"absurde".
"Car Anders ne sortira pas", a-t-il dit au journal allemand Bild. "Probablement pas pendant les vingt prochaines années. Je ne veux pas qu'il sorte".
K.Brown--BTB