
-
Mélenchon chez Vencorex dénonce le "baratin sur la souveraineté"
-
La guerre commerciale de Trump prend une dimension mondiale
-
Gouvernement parallèle au Soudan: l'UA alerte sur un "énorme risque de partition" du pays
-
"Nous sommes désolés": le fabricant suédois de batteries Northvolt en faillite, 5.000 emplois affectés
-
Droits de douane: l'UE riposte vite et fort à Trump pour le pousser à négocier
-
Des Palestiniens témoignent devant l'ONU des abus sexuels infligés par des Israéliens
-
XV de France: Fickou, le retour de l'expérience et du "taulier"
-
Attaque d'un train au Pakistan par des séparatistes : 190 otages libérés
-
Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs: l'Assemblée en passe de créer une commission d'enquête
-
Ligue des champions: tombeur des Reds, le PSG dans la cour des grands favoris
-
Avant même son arrivée, Cyril Hanouna recadré par le groupe M6
-
La BCE doit rassurer sur son engagement à maintenir la stabilité des prix, dit Lagarde
-
La Bourse de Paris animée par les droits de douane américains avant un indice d'inflation
-
Guerre commerciale: L'acier taxé aux Etats-Unis, l'UE riposte, Pékin promet des mesures
-
Camp Nou, Old Trafford... les dix plus grands stades de football d'Europe
-
Les Bourses européennes tentent un rebond à l'ouverture
-
NBA: Cleveland égale sa série record de 15 succès
-
Le fabricant de batteries Northvolt se déclare en faillite en Suède
-
A Oulan-Bator, les enfants étouffent dans un nuage de pollution
-
Indian Wells: l'Ukrainienne Svitolina ressent le "soutien massif" du public américain
-
Guerre commerciale: L'acier taxé aux Etats-Unis, l'UE riposte
-
Ligue des champions: Lille face à Dortmund et à sa propre histoire
-
Indian Wells: l'éclaircie Fils passe en quarts après un long jour de pluie
-
L'UE riposte aux droits de douane sur l'acier en taxant une série de produits américains
-
Défense: les entreprises françaises face au défi de la "montée en puissance"
-
Les avocats de l'ex-président philippin Duterte demandent son retour à Manille
-
Groenland: l'opposition remporte les législatives, poussée des nationalistes
-
Après une résurgence inquiétante, le Maroc vaccine contre la rougeole
-
L'acier et l'aluminium à leur tour taxés aux Etats-Unis
-
Groenland: l'opposition donnée gagnante aux législatives, poussée des nationalistes
-
Les avocats de l'ex-président philippin Duterte, en route vers la CPI, demandent son retour à Manille
-
Les députés divisés examinent une résolution sur l'Ukraine appelant à saisir les avoirs russes
-
Le retour des astronautes américains coincés dans l'ISS se dessine
-
Escale à Dubaï de l'ex-président philippin Duterte en voie de transfert vers la CPI à La Haye
-
Le ministère américain de l’Education licencie près de la moitié de son personnel
-
La mort de Maradona, un "assassinat", dénonce l'accusation au procès de l'équipe médicale
-
Les Groenlandais votent en masse dans l'ombre de Trump
-
C1: le PSG de Donnarumma s'offre une nuit magique à Anfield
-
Ligue des champions: Donnarumma, enfin au rendez-vous
-
C1: le Bayern fidèle au rendez-vous des quarts de finale
-
Un texte pour éviter la paralysie budgétaire avance au Congrès américain
-
Trump malmène le Canada en pleine guerre commerciale
-
Portugal: le gouvernement de centre-droit tombe après le refus des députés de lui accorder la confiance
-
Golf: Tiger Woods opéré d'une rupture d'un tendon d'Achille, la suite en question
-
Présidentielle en Roumanie: fin de partie pour le candidat d'extrême droite Georgescu
-
Wall Street toujours freinée par les incertitudes sur les droits de douane
-
Trump vole au secours de Musk et fait la pub de Tesla à la Maison Blanche
-
Gaza: les négociations sur la trêve ont débuté à Doha
-
Prise d'otages au Pakistan: trois morts, une centaine de passagers du train libérés
-
C1: Raphinha et Yamal régalent et envoient le Barça en quarts

Les champs de coton malien sous le nuage des sanctions
La production de coton s'annonce record au Mali, mais si Mahamadou Konaté a le sourire en parcourant son champ, c'est plus la satisfaction du travail accompli que l'anticipation de lendemains radieux.
Mahamadou Konaté s'inquiète des effets de l'embargo imposé au Mali par ses voisins.
Comme si la filière, déjà agitée par un scandale politico-financier, déchirée par les querelles de pouvoir et affectée par la baisse des cours causée par la pandémie, avait besoin de cela.
"Seulement 2% du coton est transformé ici. S'ils nous sanctionnent, comment allons-nous faire pour vendre notre coton à l'extérieur?", demande-t-il au milieu d'une des parcelles située sur les 60 hectares où il cultive ce qu'on appelle ici "l'or blanc", près de Noumoutene (ouest).
Le Mali est l'un des premiers producteurs africains de coton.
Les bonnes années, un quart de la population en vit, directement ou indirectement, en faisant pousser et en ramassant la fibre de cellulose qui, en saison, couvre de blanc de vastes étendues.
Le coton est une des premières sources de revenus d'exportation du Mali, après l'or.
Alors les milliers de cotonculteurs maliens ont fait grise mine quand l'organisation des Etats ouest-africains (Cédéao) a décidé, en janvier, de fermer les frontières et de suspendre les échanges avec le Mali.
La Cédéao a sanctionné le refus des colonels, arrivés au pouvoir par la force en 2020, de rendre la place aux civils dans un proche avenir.
-Sonnette d'alarme-
Rassemblés au siège d'une association paysanne à Bamako, les présidents des quatre fédérations du sud et de l'ouest tirent la sonnette d'alarme.
"On va tous payer les pots cassés", dit Tiassé Coulibaly, président pour la zone de Fana. "S'ils n'arrivent pas à vendre les stocks de coton, l'année prochaine, c'est fini, il n'y aura plus de coton", augure Bakary Dembélé, pour la zone de Koutiala.
Dans un pays pauvre et enclavé, ce sont tous les secteurs qui redoutent les retombées des sanctions, qui ont, par ailleurs, provoqué un mouvement de résistance patriotique.
Comme d'autres, les présidents des fédérations, se demandent comment les cotonculteurs vont être payés si l'argent vient à manquer à cause de la suspension des transactions financières, également infligée par la Cédéao.
Un effet retard est aussi craint. Pour le comprendre, il faut suivre le cultivateur Mahamadou Konaté, drapé dans un habit traditionnel, en coton bien sûr.
Les cotonculteurs sont organisés en coopératives. "Nous cultivons, puis nous regroupons au village le coton", explique-t-il.
La Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), entreprise publique et seule sur le marché, achète ensuite le coton aux producteurs.
Elle l'égrène, c'est-à-dire qu'elle sépare la cellulose du grain. Puis elle le transporte vers les ports d'Afrique de l'ouest d'où la fibre - non transformée, comme 98% de la production malienne - embarque vers d'autres continents. L'égrenage et l'exportation s'étendent de novembre à mai.
Tous les ans, après concertation avec la CMDT et la confédération des cotonculteurs (qui regroupe les quatre fédérations), l'Etat fixe, en fonction des cours mondiaux et des résultats de l'exercice précédent, le prix auquel la CMDT rachètera au cours de la saison à venir le kilo de coton non-transformé.
La saison passée, l'immense majorité des cotonculteurs s'étaient détournés du coton au profit du mil, du maïs ou du soja parce que le tarif fixé par avance était trop bas à leurs yeux.
- Tarif incitatif -
Pour cette saison, la barre a été placée à 280 francs du kilo (0,42 euros), du jamais vu. Les cotonculteurs se sont rués dans les champs.
Les présidents des fédérations disent attendre une production record de 820.000 tonnes, contre seulement 147.000 l'an passé.
Mais quid du prix l'an prochain si le stock n'est pas écoulé? Seulement un tiers de la production annuelle a été exportée avant que les frontières ne ferment. Pour ne rien arranger, le métier est braqué contre l'Etat, qui a nommé à la tête de la confédération un administrateur extérieur à la profession.
Ni le ministère du Développement rural, ni la CMDT, n'ont donné suite aux sollicitations de l'AFP.
Dans le champ de Mahamadou Konaté, les nombreux enfants qui ramassent le coton sont payés une misère, 15 francs du kilo (0,02 euros). Le propriétaire peut espérer un gain de plusieurs millions de francs par an (plusieurs milliers d'euros).
"On fixe le prix du coton en fonction du marché mondial, mais si on ne l'amène pas à ce marché, comment va-t-on faire?", demande Mahamadou Konaté.
O.Krause--BTB