- Euro-2024: le miracle de la Géorgie, Petit Poucet qualifié pour les huitièmes
- Euro-2024: la Turquie se qualifie dans la douleur et affrontrera l'Autriche
- Compte à rebours avant le premier débat Biden-Trump
- Confusion en Bolivie, des militaires et des blindés devant la présidence
- Wall Street conclut modestement dans le vert, sur la voie d'un bon semestre
- Législatives: au 2e tour, LFI demandera à ses électeurs de ne pas voter RN, assure Mélenchon
- Euro-2024: la Belgique se contente du nul contre l'Ukraine et rejoint la France en 8e
- Colombie: chute d'une cabine du téléphérique de Medellin, un mort et 9 blessés
- Euro-2024: Roumanie et Slovaquie qualifées après un nul animé
- La Pologne décide de poursuivre son projet d'aéroport géant
- La Cour suprême américaine refuse de restreindre les interventions de l'Etat auprès des réseaux sociaux
- La Bourse de Paris frileuse
- Menace de grève dans les aéroports parisiens à l'approche des JO
- L'intelligence artificielle au coeur du Salon mondial du mobile
- Procès de l'attentat Kirchner: le soir où l'Argentine a failli basculer
- Basket: un an après Wembanyama, la France encore au firmament de la draft NBA ?
- Kenya: le président retire le projet de budget à l'origine de manifestations meurtrières
- Gouverner sans majorité absolue, comment font nos voisins ?
- M6 va relancer le jeu culte des années 90 "Que le meilleur gagne"
- Le Danemark veut restreindre l'usage des drapeaux étrangers
- Wall Street en ordre dispersé, en attendant de nouveaux indicateurs
- Wall Street ouvre en légère baisse, en attendant de nouveaux indicateurs
- Euro-2024/France: les alertes du premier tour
- Attaques chimiques en Syrie en 2013: la justice valide le mandat d'arrêt français visant Bachar al-Assad
- La CPI condamne un chef de police islamique jihadiste pour crimes de guerre au Mali
- Ultradroite: le GUD et les Remparts dissous, à quelques jours des législatives
- Sauvetage d'Atos: Onepoint se retire, Kretinsky retente sa chance
- Julian Assange, désormais libre, de retour dans son Australie natale
- En Corée du Sud, enquête sur les raisons de la chute d'un robot
- Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte nommé chef de l'Otan
- Raids meurtriers et combats à Gaza, craintes d'une guerre entre Israël et le Hezbollah
- Législatives : à J-4, le flou persiste sur qui se désiste
- Dans l'est de l'Ukraine, des gynécologues itinérants pour les villages "oubliés"
- En France, un adulte sur dix a déjà consommé de la cocaïne
- Au Soudan, le chemin de croix des patients atteints de cancer
- La Bourse de Paris en hausse, mais la prudence domine à l'approche des élections législatives
- Tour de France: l'Italie lâchée dans les Grands Tours
- Manifestations au Kenya: au moins 13 personnes tuées mardi, selon une association de médecins
- En Inde, l'opposant Rahul Gandhi renaît de ses cendres
- "Quand tu gagnes le Tour de France, tu comprends la grandeur de cette épreuve", explique Nibali
- Sexe, transgression et overdoses: plongée dans les soirées chemsex
- Guatemala: libération annulée pour un journaliste anticorruption
- Les Bourses européennes ouvrent en hausse, portées par le secteur technologique
- Russie: début du procès pour espionnage du journaliste américain Gershkovich
- Les moments marquants des débats présidentiels américains
- Une panne du contrôle aérien affecte l'espace aérien à Genève
- JO: la Monnaie de Paris met la dernière main à la fabrication des médailles
- Gaza: un grand fonds norvégien exclut Caterpillar de ses investissements
- En Grèce, des drones et une appli pour lutter contre la privatisation illégale des plages
- En Equateur, le cacao à prix d'or ravit les producteurs mais attire les criminels
En Iran, l'économie au coeur de la campagne pour la présidentielle
A dix jours de la présidentielle en Iran, la campagne s'intensifie entre les six candidats en lice, qui divergent sur la stratégie pour relancer l'économie, affectée par les sévères sanctions internationales.
Jusqu'à présent feutrée, la campagne devrait s'animer à l'approche de cette élection organisée à la hâte pour remplacer le président Ebrahim Raïssi, décédé en mai dans un accident d'hélicoptère.
La dernière ligne droite a débuté avec le premier des cinq débats télévisés qui a rassemblé les six candidats lundi soir.
Durant quatre heures, ils ont détaillé leurs solutions pour résoudre les problèmes économiques, préoccupation centrale des électeurs, dont beaucoup peinent à joindre les deux bouts.
Les quelque 85 millions d'Iraniens sont en effet confrontés à une très forte inflation, de l'ordre de 40%, à un chômage élevé et à la dépréciation record du rial, la monnaie nationale, par rapport au dollar.
Le gouvernement vante néanmoins la bonne tenue de la croissance, qui s'est élevée à 5,7% durant les 12 mois clos en mars. Il table sur 8% pour cette année, grâce à la progression des exportations d'hydrocarbures.
"Je promets aux travailleurs et aux retraités que nous renforcerons l'économie" afin de lutter "contre l'inflation" et de "préserver leur pouvoir d'achat", a déclaré lors du débat Mohammad-Bagher Ghalibaf, le président du Parlement.
En l'absence de sondages, ce candidat conservateur est considéré par les experts comme l'un des trois favoris de l'élection, avec Saïd Jalili, l'ancien négociateur ultraconservateur du dossier nucléaire, et Massoud Pezeshkian, député de Tabriz (nord-ouest) et ancien ministre de la Santé.
Ce dernier a la lourde tâche de ranimer le courant réformateur qui a perdu ces dernières années l'influence politique qu'il avait depuis la révolution islamique de 1979.
- Levée des sanctions -
Aucune personnalité réformatrice ou modérée n'avait été autorisée à se présenter à la présidentielle de 2021, après avoir été disqualifiée par le Conseil des gardiens de la Constitution, organe dominé par les conservateurs. Ce scrutin avait été facilement remportée par Ebrahim Raïssi, le candidat du camp conservateur et ultraconservateur, soutenu par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Au cours du débat télévisé, trois des six candidats, dont MM. Ghalibaf et Pezeshkian, ont estimé que la priorité devait être donnée à la levée des sanctions affectant l'économie depuis la sortie unilatérale des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire en 2018.
Washington impose notamment un embargo sur les produits pétroliers, l'aéronautique et le secteur minier. Il interdit l'utilisation du dollar dans les transactions commerciales avec l'Iran.
"Si nous pouvions lever les sanctions, les Iraniens pourraient vivre confortablement", a assuré M. Pezeshkian mardi, en affirmant que, s'il était élu, l'Iran ne serait "ni anti-Occident ni anti-Est".
Pour lui, "il est impossible d'atteindre l'objectif d'une croissance de 8%" sans rétablir des relations économiques normales "avec les autres pays", dont les Occidentaux, qui ont totalement déserté l'Iran ces dernières années.
L'un de ses soutiens, l'ex-ministre des Affaires étrangères Javad Zarif a rappelé que l'Iran avait bénéficié d'"une inflation à un chiffre et d'une croissance économique à deux chiffres" à la suite de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances.
Un autre candidat, le conservateur Amir Hossein Ghazizadeh Hashemi, a évalué à "250 milliards de dollars" le montant des investissements nécessaires, notamment pour moderniser les secteurs clés de production de pétrole et de gaz.
A cause des sanctions, "les transferts financiers sont devenus impossibles et notre économie est bloquée", a regretté Mostafa Pourmohammadi, le seul religieux candidat à la présidentielle.
Mais pour son concurrent Alireza Zakani, le maire ultraconservateur de Téhéran, "les problèmes de l'économie iranienne ne sont pas liés aux cruelles sanctions américaines". "Nous devons promouvoir l'indépendance du pays", notamment en "dédollarisant l'économie", a-t-il proposé.
Durant les trois ans de sa présidence, Ebrahim Raïssi a mené une politique d'ouverture "à l'est", notamment en renforçant les liens économiques avec la Chine et la Russie, tout en se rabibochant avec les pays arabes, son rival saoudien en tête.
Dans le même temps, les relations ont continué à se détériorer avec les pays occidentaux, en particulier depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre, Téhéran se présentant comme le premier soutien du mouvement palestinien Hamas contre Israël.
W.Lapointe--BTB