- "La chance nous a quittés": une petite île de Floride sort la tête de l'eau après l'ouragan Hélène
- Israël a tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
- Ligue 1: Monaco sur le fil contre Montpellier, Lille reprend confiance
- Ligue 1: Monaco bat à l'arraché un Montpellier accrocheur mais limité
- L'ouragan Hélène a fait au moins 53 morts aux Etats-Unis
- L'ouragan Hélène a fait au moins 50 morts aux Etats-Unis
- Angleterre: Liverpool prend la tête après un samedi de folie
- Rugby Championship: l'Afrique du Sud remporte son deuxième titre
- Allemagne: le Bayern domine mais concède le nul contre Leverkusen
- Italie: la Juventus et l'Inter se réveillent
- Italie: Vlahovic réveille la Juventus qui repasse en tête
- Une mission de SpaceX a décollé, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- Top 14: Toulon s'invite en tête, La Rochelle enfonce le Racing 92
- Angleterre: Arsenal recolle à Manchester City dans un samedi de folie
- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" jugé fragile
- Des centaines de Britanniques défilent pour réclamer le retour du Royaume-Uni dans l'UE
- Le roman que les Calédoniens ne peuvent pas encore lire
- Rugby: Eben Etzebeth devient le Sud-Africain le plus capé de l'histoire
- Mondiaux de cyclisme: Kopecky frustre encore Vollering
- Foot: Arsenal fait craquer Leicester 4-2 in extremis et recolle à Manchester City
- Pauvreté: Naomi Campbell critique les sanctions dont elle fait l'objet
- Réactions au Moyen-Orient à la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah
- Mondiaux de cyclisme: la Belge Lotte Kopecky conserve son titre
- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" qui ne resterait pas "acquis"
- Arabie saoudite: 198 exécutions en 2024, record depuis plus de trente ans
- Retour à l'envoyeur : Europe, Asie, et retour, l’édifiante odyssée d’une cargaison de déchets
- Les secours s'activent après le passage meurtrier de l'ouragan Hélène aux Etats-Unis
- En Autriche, l'extrême droite favorite de législatives incertaines
- Autriche: Herbert Kickl, le visage d'une extrême droite non dédiabolisée
- Une mission de SpaceX va décoller, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- Plus de 50.000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie avec les frappes israéliennes, selon l'ONU
- Les maires ruraux cueillis à froid par la coupe dans les services postaux
- Selon l'armée israélienne, "l'élimination" de Nasrallah "rend le monde plus sûr"
- L'Iran affirme que la "ligne de Nasrallah se poursuivra" malgré sa mort
- Israël tue le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
- Hassan Nasrallah, le puissant chef du Hezbollah tué par Israël
- Le Hezbollah libanais, puissante formation armée au rôle régional
- L'AFP visée par une attaque informatique
- Au moins neuf morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- Dopage: l'AMA demande la suspension de Sinner
- Dopage: l'AMA fait appel dans le dossier du N.1 mondial Jannik Sinner
- Rassemblements pro-IVG pour réclamer des "garanties" au gouvernement
- En Belgique, le pape de nouveau interpellé sur les violences sexuelles
- Au moins 9 morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- Rugby Championship: les Blacks sur une bonne note, nouvelle défaite de l'Australie
- L'armée israélienne annonce avoir tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
- L'armée israélienne annonce avoir tué le chef du Hezbollah
- Tennis/Dopage: l'AMA fait appel dans le dossier de Janik Sinner, réclame "un à deux ans" de suspension
- A Calais, des humanitaires à bout de souffle face aux naufrages meurtriers
- Frappes intenses d'Israël contre le Hezbollah au Liban, le sort de son chef reste inconnu
Au Soudan, le chemin de croix des patients atteints de cancer
Souffrant d'un cancer, l'épouse de Mohammed al-Juneid doit suivre une radiothérapie. Mais dans un Soudan ravagé par la guerre, le couple n'a pas les moyens de parcourir les centaines de kilomètres qui les séparent de l'unique hôpital dispensant encore ce traitement.
"Même si on arrive à Méroé, dans le nord, on devra attendre notre tour pour recevoir ces soins", déplore M. Juneid, 65 ans.
Au Soudan, pays morcelé depuis avril 2023 par des combats sanglants entre généraux rivaux, plus de 70% du système de santé est hors-service, selon l'ONU. Pour des dizaines de milliers de patients, trouver des soins se transforme alors en dangereuses odyssées à travers les lignes de front, pour rallier des hôpitaux saturés et sous-équipés.
Nombreux sont ceux qui affluent vers Gedaref, ville de l'Est, et sa clinique d'oncologie, où plusieurs femmes enveloppées dans leurs traditionnels voiles colorés, allongées sur leur lit, se partagent une grande pièce carrelée.
Mme Juneid y suit une chimiothérapie. Originaire du centre du Soudan, elle était en radiothérapie à l'hôpital de Wad Madani. "Il a fermé à cause de la guerre", lâche son mari.
"Maintenant, les médecins ont décidé qu'elle devait à nouveau faire une radiothérapie, disponible uniquement à l'hôpital de Méroé", ajoute le sexagénaire, accablé.
Le chauffeur ayant accepté de les y conduire, en parcourant 2.500 kilomètres de routes cahoteuses parsemées de barrages de contrôle, réclame environ 4.000 dollars. Une petite fortune que M. Juneid n'a pas.
Institutrice, Fatheya Mohammed se faisait soigner à Wad Madani.
"La maladie est revenue, j'ai dû reprendre le traitement", confie-t-elle depuis son lit de Gedaref.
"Ici il n'y a pas de radiothérapie. C'est disponible à Méroé, mais ça coûte des milliards" de livres soudanaises, déplore-t-elle. "On n'a pas les moyens".
Elle doit réaliser des scanners mais c'est aussi "très cher". Et il faudrait rouler 200 kilomètres jusqu'à Kassala, encore plus à l'Est, près de la frontière avec l'Erythrée. Irréalisable: en un an, elle a reçu trois mois de salaires seulement.
- Vies menacées -
Impactée par des décennies de conflits, la santé était déjà défaillante au Soudan, un des pays les plus pauvres au monde. En quelques mois, la guerre est venue porter l'ultime coup de massue.
Les deux grands centres d'oncologie de Khartoum et de Wad Madani ont fermé. Depuis, l'hôpital de Gedaref - 27 lits seulement, alors qu'il en faudrait "au moins 60" - est dépassé par l'afflux, reconnaît son directeur, Motassem Morsi.
En 2023, "nous avons accueilli environ 900 nouveaux patients", ajoute le docteur Morsi. Les années d'avant c'était "entre 300 ou 400" malades, se souvient-il.
Rien que pour le premier trimestre 2024, son hôpital a soigné 366 patients.
Sur une quinzaine de centres d'oncologie que comptait le Soudan, une poignée accueillent encore des patients atteints de cancer. Mais seul Méroé dispense aujourd'hui la radiothérapie, confirmait en octobre un article publié par des médecins soudanais dans la revue spécialisée "Ecancer medical science".
Toutefois, "les frais associés à la radiothérapie, aux transports et au logement les rendent inaccessibles pour de nombreux patients, les obligeant à faire face à une mort à venir, sans les soins adéquats", soulignent les auteurs.
"L'accès limité aux services d'oncologie pendant la guerre actuelle met en danger les vies de plus de 40.000 patients Soudanais atteints de cancer", avertit l'article.
- "Douleurs atroces" -
Et au quotidien, pas d'échappatoire à la douleur physique.
Car la guerre a perturbé "les chaînes d'approvisionnement et la disponibilité des analgésiques opioïdes". Les patients se retrouvent alors à devoir "endurer des douleurs atroces", précise ce même article.
Fin mai, l'Organisation mondiale pour la Santé (OMS) tirait la sonnette d'alarme pour le pays de 48 millions d'habitants, où près d'une personne sur cinq a fui sa maison à cause des combats.
"Le système de santé est en train de s'effondrer. Environ 65% des Soudanais n'ont pas accès à des soins", annonçait un porte-parole de l'agence onusienne, Christian Lindmeier.
Dans les zones "difficiles d'accès", seuls 20% à 30% des établissements de santé sont encore fonctionnels, "à un niveau minimal".
En contrepartie, une "pression considérable" s'abat sur les rares établissements encore opérationnels, "qui risquent d'être submergés par l'afflux de personnes en quête de soins", reconnaissait l'OMS récemment.
C'est ce qui se passe à Méroé.
"Nous avons deux appareils de radiothérapie qui fonctionnent 24 heures sur 24", indique un médecin de l'établissement, s'exprimant sous anonymat.
"Si un des appareils s'arrête pour maintenance, cela provoque un débordement de patients, qui viennent de partout au Soudan".
G.Schulte--BTB