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Tirs contre Trump: le Secret Service promet de participer "pleinement" à une enquête indépendante
Sous pression après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, le prestigieux Secret Service, chargé de la protection de personnalités américaines, a affirmé lundi qu'il collaborerait "pleinement" à l'enquête indépendante devant déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de l'ex-président.
Le mystère règne toujours sur le mobile de l'assaillant Thomas Matthew Crooks, 20 ans, qui a été abattu. Armé d'un fusil semi-automatique, il a tiré samedi plusieurs coups de feu depuis le toit d'un bâtiment situé à quelque 150 mètres du candidat républicain à la présidentielle lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.
Donald Trump a été blessé lors des tirs et a dit avoir eu le haut de l'oreille "transpercé" par une balle. Les photos de l'ancien président avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, sont déjà entrées dans l'Histoire.
Un spectateur a été tué et deux autres grièvement blessés.
Le Secret Service doit depuis faire face à de multiples questions. Et la pression ne fait que s'accentuer, bien que le président démocrate Joe Biden, selon sa porte-parole, ait confiance en sa directrice Kimberly Cheatle.
Chargé entre autres de la protection des présidents et anciens présidents, le Secret Service est en train de travailler "avec toutes les agences locales, étatiques et fédérales concernées pour comprendre ce qui s'est passé, la manière dont cela s'est passé et la façon dont nous pouvons empêcher qu'un tel événement se reproduise", a dit dans un communiqué Mme Cheatle.
"Nous comprenons l'importance de l'examen indépendant annoncé hier par le président Biden et nous y participerons pleinement", a-t-elle ajouté.
Joe Biden a indiqué dimanche avoir ordonné une enquête "indépendante" sur les circonstances de la tentative d'assassinat contre Donald Trump, qu'il doit affronter dans les urnes le 5 novembre.
Son ministre à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a affirmé lundi que ce passage en revue commencerait "aussi vite que possible" et que c'était une question de "jours".
Les conclusions seront publiques, a-t-il ajouté. "Il est très important que cet examen indépendant ait la confiance de la population", a-t-il insisté.
- "Stupéfiant" -
Joe Biden a aussi affirmé avoir demandé à la patronne du Secret Service de passer en revue "toutes les mesures de sécurité" mises en place pour la convention du Parti républicain, qui se tient dans le nord du pays de lundi à jeudi.
Kimberly Cheatle s'est dite "confiante" dans le plan élaboré pour la convention, qui a été "passé en revue et renforcé après" les événements de samedi.
Le Secret Service doit notamment s'expliquer après la diffusion de vidéos de personnes présentes lors du meeting, s'étonnant de la présence du tireur sur le toit et essayant d'alerter les forces de l'ordre. Selon une analyse du Washington Post, 86 secondes séparent ces premières alertes du public des tirs visant le candidat.
La chaîne CNN a affirmé lundi que le bâtiment où se trouvait l'assaillant n'avait pas été passé au peigne fin par le Secret Service, qui s'est appuyé d'après elle sur les forces de l'ordre locales pour assurer la sécurité à cet endroit.
Or selon NBC News, ce même toit avait été identifié par le Secret Service comme présentant une "vulnérabilité potentielle".
"Il n'est pas nécessaire d'être expert en sécurité pour constater ici les défaillances", a fustigé sur CNN l'élu républicain de l'Ohio Mike Turner, chef de la commission du renseignement de la Chambre des représentants.
Le fait que l'assaillant "ait pu tirer des coups de feu, alors qu'il avait déjà été identifié, que sa position avait été identifiée, est tout simplement déroutant et stupéfiant", a-t-il dit.
Lundi, sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a estimé qu'il était "impératif" que le Secret Service fournisse une protection à un autre candidat à la présidentielle: Robert F. Kennedy Jr, dont l'oncle, le président "JFK", et le père, le candidat démocrate Bobby Kennedy, ont été assassinés.
Ce sera chose faite, selon Alejandro Mayorkas: Joe Biden a ordonné que M. Kennedy soit placé sous protection. "Merci au président Biden", a réagi ce dernier.
M.Furrer--BTB