Berliner Tageblatt - Les colistiers de Trump et Harris s'affrontent sur les positions de leur champion

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Les colistiers de Trump et Harris s'affrontent sur les positions de leur champion
Les colistiers de Trump et Harris s'affrontent sur les positions de leur champion / Photo: © AFP

Les colistiers de Trump et Harris s'affrontent sur les positions de leur champion

L'un de ces deux hommes deviendra vice-président à l'issue de l'élection américaine de novembre: les colistiers de Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés sur les propositions phares de leur candidat lors d'un débat ferme mais courtois mardi à New York.

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L'avortement, l'économie et la crise au Moyen-Orient ont dominé la confrontation entre le démocrate Tim Walz et le républicain J.D. Vance -- particulièrement civilisée dans une campagne jusqu'ici marquée par une rhétorique très violente.

L'une des séquences les plus tendues de cette émission de 90 minutes a été consacrée à l'immigration.

Tim Walz, bras droit de Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, a accusé son rival républicain de "déshumaniser" les migrants en relayant la théorie mensongère selon laquelle des migrants haïtiens mangeraient des chats et des chiens, reprise ensuite par Donald Trump.

Le colistier du milliardaire républicain a quant à lui reproché aux démocrates d'avoir des positions "radicales" sur les interruptions volontaires de grossesse, lui qui est connu pour avoir défendu une interdiction fédérale de l'avortement.

"Nous sommes pro-femmes. Nous sommes pour la liberté de faire ses propres choix", a rétorqué M. Walz, 60 ans.

- Israël, Iran -

L'escalade entre Israël et l'Iran s'est également invitée dans le débat des deux colistiers, chacun défendant le style de leadership de leur candidat à la Maison Blanche.

"Un Donald Trump de près de 80 ans, qui parle de la taille des foules (à ses meetings) n'est pas la personne qu'il nous faut en ce moment", a tancé Tim Walz, saluant la "solidité" du profil de la vice-présidente américaine.

Le sénateur J.D. Vance, serein tout au long de l'émission, a au contraire loué les qualités du tempétueux septuagénaire, face à qui "les gens rentraient dans le rang".

Face à deux journalistes de CBS, les deux hommes ont aussi longuement débattu du bien-fondé du changement climatique, après le passage de l'ouragan Hélène.

Le quadragénaire républicain, connu pour ses propos climato-sceptiques, a dénoncé la "science bizarre" motivant certaines des positions des démocrates. Il a aussi, une nouvelle fois, refusé de reconnaître que Donald Trump avait perdu l'élection présidentielle de 2020.

Tim Walz, particulièrement nerveux au début du débat, a quant à lui admis s'être trompé sur la date d'un de ses voyages à Hong Kong en 1989 -- les républicains l'ayant accusé d'avoir cherché à se mettre en scène durant le mouvement pro-démocratique de Tiananmen, réprimé dans le sang.

- Etats-clés -

Plus que celle de Kamala Harris, c'est bien la personnalité et la politique de Donald Trump qui ont émaillé les échanges entre les deux hommes.

"J.D. a tout explosé!", a commenté le principal intéressé à l'issue du débat, moquant au contraire le "faible Q.I" de Tim Walz.

Le camp Harris a lui aussi crié victoire, saluant la "passion" du colistier démocrate.

Même s'il est généralement admis que les débats entre les candidats à la vice-présidence ont une influence relativement faible sur le scrutin, celui-ci pourrait revêtir une importance particulière: Donald Trump ayant refusé d'affronter à nouveau Kamala Harris, cette joute oratoire pourrait être la dernière de la campagne.

Leur face-à-face pourrait peut-être convaincre les électeurs indécis susceptibles de faire basculer les fameux sept Etats-clés très disputés.

Mais l'émission de mardi a aussi été l'occasion pour chacun de combler un réel déficit de notoriété.

Tim Walz, gouverneur du Minnesota, était peu connu en dehors de son Etat quand Kamala Harris l'a choisi pour former le "ticket" démocrate.

Quant à J.D. Vance, sénateur atypique au discours populiste anti-immigration, il avait très peu d'expérience politique avant que Donald Trump ne lui propose de le seconder.

F.Müller--BTB