Berliner Tageblatt - Harris promet pour mardi un "réquisitoire final" contre Trump à Washington

Euronext
AEX -0.82% 889.97
BEL20 0.05% 4281.87
PX1 -0.5% 7497.48
ISEQ -0.52% 9784.27
OSEBX -0.28% 1439.93 kr
PSI20 -0.52% 6520.58
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.19% 2767.99
N150 -0.56% 3328.82
Harris promet pour mardi un "réquisitoire final" contre Trump à Washington

Harris promet pour mardi un "réquisitoire final" contre Trump à Washington

Kamala Harris livrera, à une semaine d'une des élections les plus indécises de l'histoire américaine, un "réquisitoire final" contre Donald Trump mardi à Washington, à l'endroit même où l'ancien président avait harangué ses partisans juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole le 6 janvier 2021.

Taille du texte:

La vice-présidente et candidate démocrate veut à cette occasion établir un fort contraste entre sa vision et celle du candidat républicain, marquée selon elle par le chaos et la division, a fait savoir mercredi un haut responsable de son équipe de campagne.

L'ancienne procureure s'exprimera sur l'Ellipse, une vaste étendue herbeuse située entre la Maison Blanche et l'obélisque du Washington Monument, au coeur symbolique de la capitale américaine, et une semaine jour pour jour avant l'élection.

C'est là que, le 5 janvier 2021, des milliers de partisans du milliardaire républicain s'étaient réunis à Washington pour dénoncer de supposées "fraudes" à l'élection de novembre 2020, qui avait privé Donald Trump d'un second mandat.

- "Déséquilibré" -

Donald Trump est "de plus en plus déséquilibré" et à la recherche d'un "pouvoir absolu", a estimé mercredi Kamala Harris, qui n'a cessé de durcir le ton ces derniers jours à propos de son rival.

Sur un ton très dramatique et lors d'une courte allocution à Washington, Kamala Harris a rebondi sur les propos de l'ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche.

Selon ce dernier, John Kelly, qui a estimé que Donald Trump répondait à la définition d'un fasciste, l'ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait "fait de bonnes choses".

"Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler", a déclaré la vice-présidente.

Selon elle, "tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain sur qui est vraiment Donald Trump".

L'équipe de campagne du républicain a démenti auprès de la presse les propos prêtés à l'ancien président par John Kelly.

Maintenant "nous savons ce que veut Donald Trump: il veut un pouvoir sans contrôle. La question (...) sera de savoir ce que veut le peuple américain", a conclu Kamala Harris, avant de se mettre en route pour la Pennsylvanie.

- Au pas de course -

Les deux candidats se démultiplient dans la dernière ligne droite de la campagne, cherchant à toucher tous les électeurs, toutes les communautés avant le 5 novembre.

La candidate démocrate répondra dans la soirée de mercredi aux questions d'électeurs de Pennsylvanie, lors d'une réunion publique sur la chaîne CNN, un format qu'elle a peu privilégié depuis son entrée en campagne il y a trois mois.

Cet Etat, remporté par Joe Biden en 2020, est probablement le plus convoité de l'élection pour laquelle plus de 240 millions d'Américains sont appelés aux urnes.

Kamala Harris, qui est devenue en 2021 la première vice-présidente de l'histoire des Etats-Unis, a estimé mardi que le pays était prêt à élire cette fois-ci sa première présidente.

La course entre Donald Trump et Kamala Harris, deux candidats que tout oppose, est décrite comme l'une des plus serrées de l'histoire américaine dans un pays particulièrement polarisé.

Dans cet immense pays très divisé, les candidats arpentent tout particulièrement une poignée d'Etats cruciaux pour remporter la victoire.

- Trump nostalgique -

Donald Trump est mercredi dans l'un d'entre eux, en Géorgie, où le vote anticipé a commencé très fort. Le républicain s'est offert un bain de foule après une réunion publique sur le thème de la foi dans une chapelle à Zebulon, lors duquel il a exprimé une certaine nostalgie sur le fait que la campagne tirait à sa fin.

"C'est triste à bien des égards parce qu'il ne nous reste plus que 12 jours", a lancé le candidat de 78 ans. L'ancien président, qui tient dans cette course des propos de plus en plus outranciers, est attendu à Duluth dans la soirée.

Les deux camps multiplient les appels pour pousser les électeurs à se rendre le plus tôt possible aux urnes. Mercredi, ils étaient près de 25 millions d'électeurs à avoir déjà fait leur choix, selon l'organisation indépendante Elections Project.

"L'essentiel est de sortir, de voter. Et moi, je voterai de façon anticipée", a déclaré Donald Trump à Fox News.

O.Lorenz--BTB