- Au Groenland, un aéroport international pour doper le tourisme sur une terre fragile
- Derrière Trump ou Harris, des électeurs tous fébriles
- Plus nombreux, plus dangereux: le Brésil sous le signe du scorpion
- Mexique: l'autre crise qui couve mardi en Amérique du Nord
- Bastion du complotisme, l'Arizona se prépare à une présidentielle tendue
- La Corée du Nord tire des missiles à courte portée avant la présidentielle américaine
- Au dernier meeting de Harris: "Si elle ne gagne pas on est foutus"
- Hand: Fabregas remplace Luka Karabatic comme capitaine de l'équipe de France
- Quatre ans après le Covid, le Vendée Globe retrouve son public
- A Delhi, les dernières librairies en langue ourdou font de la résistance
- Assemblée: la partie "recettes" du budget de la "Sécu" approuvée grâce à la gauche
- Dans le Michigan, les supporteurs de Trump ne doutent pas de l'issue finale
- Wall Street termine en baisse, prises de bénéfices avant une élection incertaine
- Octobre gagnant pour TPMP et CNews, dans le giron de Canal+
- Avant la COP29, la France planifie sa sortie des énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone en 2050
- La cheffe de la diplomatie allemande tente de rassurer les Ukrainiens
- Pas encore de contrôles mais de la "pédagogie": la zone à trafic limitée instaurée à Paris
- Les négociations se poursuivent à l'OMS pour préparer le monde aux pandémies
- Les abonnés à Canal+ privés des contenus Disney à partir de janvier
- Géorgie: nouvelle manifestation contre des fraudes électorales présumées
- Fret SNCF va disparaitre malgré la colère des syndicats
- Le distributeur Auchan s'apprête à annoncer un plan social d'ampleur
- Michel Denisot: "Les bébés Canal+", c'est "la moitié du cinéma français"
- Première journée du procès de huit personnes impliquées dans l'assassinat de Samuel Paty
- Quarante ans après, que reste-t-il de l'esprit Canal ?
- Un pays sur le qui-vive: l'élection américaine sous haute surveillance
- Avant la COP29, la France confirme sa volonté de sortir des énergies fossiles d'ici 2050
- Immigration: Londres appelle à accroître la coopération internationale contre les passeurs
- La Bourse de Paris attentiste avant l'élection présidentielle américaine
- Masters WTA: Sabalenka se défait de Paolini, Rybakina éliminée
- Le Hamas accuse Israël de bombarder un hôpital du nord de la bande de Gaza
- Bagarre dans les transports franciliens: quatre mineurs blessés à coups de hache, enquête pour tentative d'assassinat
- Mort de Quincy Jones, brillant producteur derrière les succès de Michael Jackson
- L'Otan devra rester unie quel que soit le vainqueur des élections américaines, souligne Rutte
- Wall Street en légère baisse, les taux obligataires plongent
- Wall Street ouvre sans direction, les taux obligataires plongent
- Ouverture du procès de huit personnes jugées après l'assassinat de Samuel Paty
- Espagne: les recherches se poursuivent, Barcelone à son tour sous des trombes d'eau
- Israël informe l'ONU de l'interdiction de son agence pour les réfugiés palestiniens
- Apologie du terrorisme: 3 ans de prison pour une militante pro-palestinienne à Nice
- Harris ou Trump, l'Amérique à la veille d'un choix historique
- Le Goncourt à Kamel Daoud pour son roman sur une période noire de l'histoire algérienne
- L'Europe soulagée après la réélection de Sandu dans une Moldavie divisée
- Grand oral: les futurs commissaires européens sur le gril du Parlement
- Inondations en Espagne: les secours craignent toujours de découvrir de nouvelles victimes
- Bagarre dans les transports franciliens: quatre personnes blessées à coups de hache, une interpellation
- Kamel Daoud, chroniqueur de l'Algérie, exilé par "la force des choses"
- Le distributeur Auchan s'apprête à annoncer mardi un projet de plan social d'ampleur
- Soulagement en Europe après la victoire de la présidente moldave Maia Sandu
- Avant la COP29, la France se dote d'une feuille de route pluriannuelle climat et énergie
Fret SNCF va disparaitre malgré la colère des syndicats
Clap de fin pour Fret SNCF, leader du transport de marchandises sur rails en France, qui sera remplacé par deux nouvelles sociétés en 2025 avec 10% d'effectifs en moins, au grand dam des syndicats qui préparent leur riposte.
C'est l'aboutissement de près de deux ans de crise au sein de l'entreprise publique, visée par une procédure de la Commission européenne depuis début 2023. Dès l'année prochaine, Hexafret s'occupera du transport de marchandises et Technis de la maintenance des locomotives.
L'Etat français est soupçonné d'avoir versé des aides considérées comme illégales entre 2005 et 2019 à Fret SNCF pour combler son déficit, pour environ 5 milliards d'euros.
Or, le fret ferroviaire est ouvert à la concurrence depuis 2006 en France et les aides doivent bénéficier à l'ensemble du secteur, selon la règlementation européenne.
L'Etat n'a eu que deux options selon les acteurs du dossier: aller au contentieux et prendre le risque de perdre, ce qui aurait contraint Fret SNCF à rembourser 5 milliards d'euros et entraîné sa disparition avec un plan social visant 5.000 personnes, selon ses dirigeants.
Ou négocier un "plan de discontinuité" avec les instances européennes pour éviter les poursuites. C'est la voie qui a été choisie par le ministre délégué aux Transports Clément Beaune dans un premier temps, confirmée lundi dernier par son successeur François Durovray.
- Abandon de flux -
"La SNCF s'est battue aux côtés de l'Etat pour obtenir la discontinuité la plus modérée possible", a indiqué à l'AFP le président de Rail Logistics Europe, la holding regroupant les activités fret de la SNCF (Captrain, transport combiné...), Frédéric Delorme.
D'après lui et d'autres cadres de la SNCF, le postulat de départ côté européen était "une punition" avec l'abandon de 50% du chiffre d'affaires, 50% des trafics et la suppression de 50% des effectifs, sur le modèle de ce qui est arrivé à la compagnie aérienne italienne Alitalia.
Au final, Fret SNCF a dû abandonner 23 flux de marchandises parmi les plus rentables à la concurrence - des opérateurs belges, allemands et français - soit 20% de son chiffre d'affaires et 30% de ses trafics. Cette opération a été réalisée au premier semestre 2024.
La deuxième étape, avec la disparition de Fret SNCF au profit d'Hexafret et Technis, doit déboucher sur la suppression de 500 emplois, soit 10% des effectifs.
Une troisième étape interviendra fin 2025-début 2026, avec l'ouverture du capital de Rail Logistics Europe au privé. "Mais avec une ligne rouge, que le groupe SNCF reste majoritaire", selon Frédéric Delorme.
Il n'y aura aucun licenciement, ont promis la SNCF et le gouvernement: l'ensemble des cheminots concernés seront transférés dans d'autres entreprises du groupe.
- "Carnage social" -
Sur les 4.500 salariés conservés, 10% iront chez Technis et le reste chez Hexafret. "C'est très dur pour les cheminots", a reconnu Frédéric Delorme.
D'autant que Fret SNCF était enfin revenu dans le vert après des années de déficit au moment de l'ouverture de la procédure.
Pour les syndicats, qui réclament un moratoire et la reprise des négociations avec la Commission européenne, cette décision est non seulement "un carnage social", mais aussi une aberration écologique "alors que l'urgence climatique impose le développement du ferroviaire comme solution bénéfique à toutes et à tous".
La part de marchandises transportées en train est déjà faible en France (11% en 2023) par rapport à la moyenne européenne (17%). Mais le fret ferroviaire a en plus enregistré un recul plus marqué en France en 2023 (-17% de marchandises transportées) par rapport à ses voisins européens.
Pourtant, Frédéric Delorme veut croire que l'entreprise peut repartir sur des bases saines malgré son affaiblissement. "Ces sociétés (Hexafret et Technis) vont bénéficier de facteurs favorables pour se développer", assure-t-il.
L'Etat français a notamment décidé d'augmenter de 30 millions d'euros les aides au wagon isolé (un train transportant des chargements pour plusieurs clients) dans le budget 2025. Au total, les aides au secteur s'élèveront à 370 millions d'euros.
J.Fankhauser--BTB