- Fiscalité: Bruxelles abandonne des enquêtes contre Amazon, Fiat et Starbucks
- CEDH: la Hongrie condamnée pour l'écoute illégale d'une journaliste
- Des centaines d'agriculteurs manifestent devant des institutions publiques, dont l'Anses et l'Inrae
- Ukraine: l'attaque massive russe répond aux tirs de missiles américains ATACMS, dit Poutine
- L'armée libanaise déploie troupes et blindés dans le sud, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- C1: pénalty raté, pertes de balle... Mbappé la tête à l'envers
- Thaïlande : un mort et des milliers de déplacés dans des inondations dans le sud
- Syrie: plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep, selon une ONG
- VTC: les Parisiennes vont pouvoir commander un trajet avec une conductrice
- La Bourse de Paris s'octroie une pause au milieu d'une tempête politique
- "On peut être éthique en produisant en Asie" : Primark dédaigne l'étiquette "fast fashion"
- LVMH: Arnault assure ne pas avoir été "au courant" d'une opération de surveillance de Ruffin
- Indonésie: le bilan atteint 27 morts à Sumatra après un nouveau glissement de terrain
- Ligue Europa: Nice doit battre les Rangers pour voir l'espoir renaître
- Des centaines d'agriculteurs érigent des murs symboliques devant l'Anses et l'Inrae
- Chine: un haut responsable militaire suspendu en pleine campagne anticorruption
- A l'Assemblée, où la censure menace, la gauche à l'offensive pour abroger la réforme des retraites
- Cancer: des malades et leurs familles encore trop souvent livrés à eux-mêmes
- Pourquoi la Chine est accusée de contribuer au trafic du fentanyl
- Au moins un million d'Ukrainiens dans le noir après une attaque "massive" russe
- Face au lobbying conservateur, des entreprises américaines rétropédalent sur la diversité
- Don de sang: deux streamers font bondir les inscriptions à une collecte géante à Paris
- Corée du Sud: trois morts à Séoul après des chutes de neige record
- Plus d'une centaine d'agriculteurs érigent un mur devant l'institut Inrae à Paris
- Le reste du monde se prépare à affronter les droits de douane voulus par Donald Trump
- NBA: Cleveland tombe contre Atlanta, Wembanyama plie face aux Lakers
- La pollution de l'air due aux incendies est liée à 1,5 million de décès par an
- Couac électoral en Namibie, le vote a continué jusqu'au matin
- L'Ukraine fait état d'une "attaque massive" sur ses infrastructures énergétiques
- Foot: Luis Suarez prolonge d'un an à l'Inter Miami
- Découverte au Pérou d'un rare fossile de crocodile marin de plus de 10 millions d'années
- Prospection minière sous-marine: la Norvège sommée de s'expliquer devant la justice
- L'économie au cœur d'une rare visite d'Etat du président du Nigeria en France
- Retraites: à l'Assemblée, la gauche à l'offensive pour abroger la réforme
- Cinq auteurs en lice pour le Goncourt des lycéens attribué jeudi à Rennes
- Trafic d'influence au profit de LVMH: Bernard Arnault attendu au procès de Bernard Squarcini
- Trump affirme que la présidente mexicaine a accepté de "stopper l'immigration", avant d'être contredit
- Pas de libération conditionnelle pour le rappeur P. Diddy accusé de trafic sexuel
- Ligue des champions: Di Maria sert du caviar et Monaco s'effondre contre Benfica
- Foot/C1: la jeunesse lilloise flamboyante s'impose à Bologne (2-1) et fonce vers les barrages
- C1: Liverpool irrésistible face au Real de Mbappé, encore décevant
- C1: Lille enchaine, Monaco cède, Liverpool domine nettement le Real
- Budget de la Sécu : fumée blanche entre députés et sénateurs mais nuages noirs pour Barnier
- Wall Street termine en baisse, l'élan s'essouffle avant Thanksgiving
- Voitures électriques: la nette baisse du bonus confirmée, l'industrie s'étrangle
- Trump nomme un fidèle comme émissaire pour l'Ukraine et la Russie
- Vendée Globe: Dalin toujours leader, Simon en mode fusée
- Crise de l'automobile: Valeo compte supprimer entre 900 et 1.200 postes en France
- La Bourse de Paris bousculée par le risque politique
- Le "SOS" des agriculteurs lors d'une nouvelle journée de mobilisation
Cancer: des malades et leurs familles encore trop souvent livrés à eux-mêmes
"Pour le quotidien du malade, il n'y a personne", dit à l'AFP Fabrice Rodenburger, épuisé par un an de "combat permanent" pour que son père, atteint d'un cancer du poumon fulgurant, soit diagnostiqué et accompagné, dénonçant des inégalités de prise en charge.
"Quand papa était en souffrance à la maison, qu'il vomissait et avait du mal à respirer, j'appelais le Samu à partir de 20 heures. En un an, j'ai dû téléphoner 5 ou 6 fois pour qu'un médecin vienne le voir le soir", se remémore-t-il.
Recueilli par la Ligue contre le cancer, son témoignage va nourrir un Manifeste qui alertera début 2025, sur des lacunes dans la prise en charge des patients: restes à charge et difficultés financières, délais d'accès aux soins, déficit d'accompagnement.
Les Etats généraux des malades atteints du cancer organisés par la Ligue en 1998 avaient été suivis par trois Plans cancer successifs et une stratégie décennale de lutte (2021-2030).
A l'été 2022, Jean-Claude Rodenburger, 77 ans, qui vit dans un village près de Sens (Yonne), est admis aux urgences pour un épanchement pleural et ressort après un scanner et des paroles rassurantes, avec un traitement antibiotique. Mais le voyant s'affaiblir et perdre 20 kgs en un mois, son fils se démène "pour trouver un pneumologue".
"Impossible: les deux spécialistes de Sens ne prenaient pas de nouveaux patients, à l'hôpital il n'y en avait pas". Fabrice, qui vit à 120 kms de chez ses parents, conduit son père "à un rendez-vous pris à Auxerre, à 60 kms" de chez lui.
"Véritable bombe de la démographie médicale à brève échéance", l'Yonne compte près de 4 médecins seniors pour un jeune médecin, selon l'Atlas de la démographie médicale publié par l'Ordre des médecins.
Annoncé "sans ménagement", le diagnostic du cancer du poumon tombe au bout de deux mois: Fabrice tente alors d'obtenir que la chimiothérapie de son père ait lieu plus près de chez lui. Il "se sent laissé à l'abandon" avant d'être aidé par un médecin du service de réanimation.
"Du jour au lendemain", il doit organiser chez lui les soins de son père. "Vous récupérez un papa alité en permanence, qui ne marche plus, a besoin d'être tenu assis pour la douche. J'ai demandé désespérément une hospitalisation à domicile" - il l'obtiendra un mois seulement avant la mort de son père, traité par chimiothérapie à Châlons-en-Champagne.
Selon un sondage Ipsos pour la Ligue contre le cancer publié jeudi, plus d'un patient sur quatre (28%) a déjà subi des interruptions de traitement en raison d'une indisponibilité de professionnels de santé ou de médicaments.
Dans un récent rapport, l'Académie nationale de médecine alerte sur des inégalités territoriales "tout au long du parcours de soins" en cancérologie et préconise "une politique active de prévention" pour les patients guéris mais à haut risque de complications et de décès précoce.
- "Pécule de côté" -
S'il est "tombé sur certains soignants formidables", Fabrice Rodenburger déplore que l'aidant doive "jeter toutes ses forces dans la bataille pour chercher et coordonner des soins" afin d'apaiser un "proche en souffrance permanente".
Au terme d'une année de "chemin de croix", il a fait un burn-out.
Autre facteur d'inégalités dans la prise en charge des personnes atteintes d'un cancer: le non-remboursement des soins d'accompagnement: conseils diététiques, activités physiques adaptées, soutien psychologique, soins d'hygiène et d'esthétique...
"D'un point de vue financier, il faut avoir un pécule de côté", résume Aurélie Gil, 48 ans, éducatrice en protection de l'enfance à Belfort, diagnostiquée d'un cancer du sein en 2020.
"Dès le début de la maladie, on a besoin de plein de choses qui ne sont pas remboursées: des crèmes contre la sécheresse vaginale, un vernis pour que les ongles ne tombent pas pendant la chimio, un suivi psy...", énumère-elle.
Pour sa reconstruction mammaire, elle s'est résolue à souscrire, afin de financer les dépassements d'honoraires, un prêt à la consommation de 2.000 euros.
Les cancers restent la première cause de mortalité prématurée en France chez les hommes, la deuxième chez les femmes, et leur fréquence a doublé en une trentaine d'années, avec plus de 433.000 nouveaux cas en métropole en 2023.
O.Bulka--BTB