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Ukraine : la Slovaquie dit proposer des pourparlers avec Moscou
La Slovaquie, dont le Premier ministre nationaliste Robert Fico s'était rendu à Moscou cette semaine, a déclaré vendredi être prête à accueillir des négociations de paix entre Russie et Ukraine, malgré l'hostilité de Kiev qui l'a accusée de vouloir "aider" le président russe Vladimir Poutine.
M. Poutine avait affirmé jeudi que la Slovaquie avait proposé d'être une "plateforme" pour d'éventuelles négociations de paix entre Russes et Ukrainiens, tout en maintenant que son pays atteindrait "tous (ses) objectifs en Ukraine", près de trois ans après le début de l'invasion et à un mois de l'entrée en fonction du président américain Donald Trump dont les intentions restent floues à l'égard de Kiev.
"Nous offrons le sol slovaque pour de telles négociations", a écrit vendredi sur Facebook le ministre slovaque des Affaires étrangères Juraj Blanar.
"Nous considérons la déclaration du président russe comme un signal positif pour mettre fin à cette guerre, à cette effusion de sang et à cette destruction le plus rapidement possible", a ajouté Juraj Blanar.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico, l'un des très rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, et qui a fait cessé toute aide militaire à l'Ukraine à son arrivée au pouvoir en 2023, avait rencontré Vladimir Poutine à Moscou le 22 décembre, provoquant la colère de Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé lundi M. Fico de vouloir "aider" Vladimir Poutine "à gagner de l'argent pour financer la guerre avec Kiev", en pleine tension autour du transit de gaz russe vers l'Europe orientale, que Kiev a annoncé vouloir faire cesser.
Le ministre slovaque des Affaires étrangères a affirmé que Bratislava avait informé en octobre ses "partenaires ukrainiens" de sa disponibilité pour des négociations de paix.
- Mort d'un prisonnier nord-coréen -
Pour l'heure, au moment où Kiev accuse Moscou d'intensifier son offensive - avec le soutien de milliers de soldats nord-coréens - et ses attaques de missiles contre les infrastructures de l'Ukraine, le service de renseignement de Séoul a affirmé que le premier de ces soldats de Pyongyang fait prisonnier par l'armée ukrainienne était mort de ces blessures.
"Il a été confirmé, par l'intermédiaire d'une agence de renseignement alliée, que le soldat nord-coréen capturé vivant le 26 décembre venait de succomber à la suite de l'aggravation de ses blessures", a indiqué l'agence de renseignement dans un communiqué.
La capture d'un soldat nord-coréen constituait une première depuis que Kiev et les Occidentaux ont fait état de la participation de troupes de Pyongyang au conflit.
Cette implication d'une armée régulière étrangère a constitué une escalade majeure de l'invasion lancée il y a près de trois ans par Vladimir Poutine.
L'agence sud-coréenne avait annoncé la capture à la suite de publications qui en faisait état, photo à l'appui, par des comptes ukrainiens sur les réseaux sociaux.
Selon Kiev, 12.000 soldats nord-coréens, dont "environ 500 officiers et trois généraux", sont engagés dans la région russe de Koursk, dont l'armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août.
- Drones ukrainiens à Grozny -
Ni la Russie ni la Corée du Nord n'ont jamais confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l'armée russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi que près de 3.000 soldats nord-coréens avaient été "tués ou blessés" depuis leur engagement aux côtés de la Russie. Séoul a de son côté évoqué lundi 1.100 "tués ou blessés".
L'état-major sud-coréen a également observé des préparatifs qui lui font penser que la Corée du Nord s'apprête à envoyer de nouvelles unités en Russie, en renfort ou pour relever celles qui combattent déjà, en plus de drones.
Un traité historique de défense mutuelle entre Pyongyang et Moscou, signé en juin, est entré en vigueur au début du mois. Il prévoit "une aide militaire immédiate" en cas d'agression armée par un pays tiers.
Enfin, l'invasion de l'Ukraine par la Russie s'est indirectement trouvée au centre des investigations sur le crash d'un avion de ligne azerbaïdjanais mercredi, qui selon des éléments d'enquête semble avoir été touché par un tir de missile antiaérien russe lors de son approche de son aéroport de destination à Grozny, avant de s'écraser en tentant un atterrissage d'urgence au Kazakhstan.
La Russie, qui ne reconnaît à ce stade pas les faits, a plaidé que des drones ukrainiens attaquaient à ce moment la région. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pointé la responsabilité "évidente" de Moscou.
burs/lpt/ib
J.Bergmann--BTB