Berliner Tageblatt - Gaza: une trentaine de morts selon les secours, reprise des négociations

Euronext
AEX -0.28% 884.59
BEL20 -0.71% 4259.13
PX1 -1.51% 7282.22
ISEQ -0.82% 9664.82
OSEBX 0.3% 1462.48 kr
PSI20 0.51% 6444.69
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.21% 3105.99
N150 -0.65% 3284.99
Gaza: une trentaine de morts selon les secours, reprise des négociations

Gaza: une trentaine de morts selon les secours, reprise des négociations

Une trentaine de personnes ont été tuées vendredi dans plusieurs frappes israéliennes dans la bande de Gaza, selon les secours du territoire palestinien, théâtre de près de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, qui a annoncé une reprise des négociations pour un cessez-le-feu.

Taille du texte:

"C'est une rude journée pour les habitants de Gaza en raison des bombardements continus d'Israël", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile gazaouie Mahmoud Bassal.

Les secouristes ont retrouvé selon lui "près de 30 morts", dont plusieurs femmes et enfants, et "plus de 150 blessés" après des frappes aériennes sur l'ensemble du territoire, à la fois dans le nord, le centre et le sud.

L'armée israélienne a indiqué avoir visé en 24 heures, à travers toute la bande de Gaza, "environ 40 lieux de rassemblement des terroristes du Hamas", ainsi que des "centres de commandement" du mouvement islamiste palestinien.

Elle a souligné que plusieurs de ces cibles se trouvaient dans des bâtiments "qui servaient auparavant d'écoles".

Une accusation rejetée par Mahmoud Bassal, pour lequel l'armée israélienne "commet des massacres au prétexte que des activistes (du Hamas) seraient présents".

"Ils (les Israéliens) détruisent tout, même les arbres. Alors les humains... C'est une guerre d'extermination", a dénoncé un Gazaoui, Mohammad Abou Labda, qui a perdu son frère.

- Tirs de roquettes -

Lueur d'espoir au milieu des combats: des discussions indirectes entre le Hamas et Israël en vue d'obtenir une trêve à Gaza doivent reprendre vendredi à Doha, a annoncé le mouvement palestinien.

Ces échanges porteront selon lui sur "la garantie que l'accord conduise à une cessation complète des hostilités et au retrait des forces d'occupation (israéliennes) de la bande de Gaza". Israël n'a pas commenté dans l'immédiat cette annonce.

En dépit d'efforts diplomatiques intenses menés sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n'a pu être conclue à Gaza depuis celle d'une semaine intervenue fin novembre 2023.

De nouvelles négociations indirectes, en décembre à Doha, avaient ravivé les espoirs d'un cessez-le-feu, associé à une libération d'otages, mais le Hamas et Israël s'étaient une nouvelle fois accusés mutuellement de les enrayer.

Sur le terrain, l'armée israélienne a fait savoir vendredi que trois "projectiles" avaient été tirés en direction d'Israël depuis le nord de la bande de Gaza, sans qu'aucun blessé n'ait été signalé.

Depuis la semaine dernière, Israël affirme faire l'objet de tirs de roquettes quasi quotidiens en provenance du nord du territoire côtier. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, avait menacé mercredi d'intensifier encore les frappes sur Gaza si son pays continuait à être visé.

- "Catastrophe humanitaire" -

L'armée israélienne a par ailleurs successivement annoncé vendredi avoir intercepté un missile et un drone en provenance du Yémen, des attaques revendiquées par les rebelles houthis, soutenus par l'Iran.

Disant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis visent régulièrement Israël, pourtant distant de près de 2.000 kilomètres.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit être "profondément alarmée par l'impact dévastateur des pluies hivernales et des températures glaciales" sur les Palestiniens de Gaza déplacés par la guerre.

"Des personnes vulnérables, dont au moins sept nourrissons, sont mortes d'hypothermie", a alerté la directrice générale de l'OIM, l'Américaine Amy Pope.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 1.200 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Sur 251 personnes enlevées au cours de l'attaque, 96 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Au moins 45.658 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, dont 77 au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.

K.Thomson--BTB