Berliner Tageblatt - Faure (PS): "il faut un budget à la France" sous peine de "chaos"

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Faure (PS): "il faut un budget à la France" sous peine de "chaos"
Faure (PS): "il faut un budget à la France" sous peine de "chaos" / Photo: © AFP/Archives

Faure (PS): "il faut un budget à la France" sous peine de "chaos"

"Il faut un budget à la France", a affirmé mardi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, sous peine de "chaos" alors que son parti est courtisé par le gouvernement pour éviter une nouvelle censure sur les textes budgétaires.

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"Ce qu'il faut, c'est un budget pour la France, parce qu'il faut que la France soit gouvernée, parce que je sais aussi que du chaos naîtrait en réalité une situation qui serait d'abord défavorable aux plus vulnérables, les plus riches s'en tirent toujours", a déclaré Olivier Faure sur France Inter.

Au lendemain d'une rencontre à Bercy avec le ministre des Finances, Éric Lombard, issu de la gauche, il a néanmoins rappelé ses conditions.

Sur les retraites, il a réclamé "une discussion globale", tout en maintenant sa demande d'une "suspension" de la réforme portant l'âge de départ à 64 ans, un "signal important" selon lui.

"Je ne souhaite pas partir dans le vide (...) Il y a aujourd'hui des besoins de financement - cette année autour de 3 milliards, à la fin de la décennie, 15 milliards - donc on ne peut pas considérer qu'il suffirait simplement d'abroger et d'en rester là", a-t-il argumenté. Et il a développé sa demande: "commencer par suspendre (...), avoir une conférence de financement (...) à l'issue de laquelle nous puissions transitionner vers un nouveau système, trouver un financement alternatif".

Au-delà, il a demandé au gouvernement de revenir sur les 4.000 suppressions de postes prévues dans l’Éducation nationale et de "financer le Ségur", qui a permis d'augmenter les salaires dans le milieu hospitalier après la crise du Covid-19.

Promettant de s'"opposer très fermement" aux mesures proposées par "l'aile droite voire de droite extrême" du gouvernement, il a répété que "sur la question budgétaire, sur la question de la vie quotidienne des Français, il faut avancer".

La veille, à sa sortie de Bercy, le patron des socialistes avait réclamé des "concessions remarquables" au gouvernement pour ne pas se diriger vers la censure.

Olivier Faure a répété se placer "dans l'opposition" tout en étant "ouvert au compromis". Pour lui, "dans le Nouveau Front populaire, il y a une majorité de parlementaires qui sont pour le dialogue".

"S'il y a des ouvertures, la possibilité d'améliorer la vie des gens, (...), là on va être moteur de ce changement", a semblé confirmer Fabien Roussel, le chef des communistes, sur TF1, espérant apporter sa "contribution" lors de la rencontre à Bercy prévue mercredi.

Sur la question des retraites, il a proposé de "faire sauter la mesure d'âge jusqu'à la prochaine élection présidentielle qui sera un moment de grand débat politique", en 2027.

Le ministre des Finances et la ministre du Budget Amélie de Montchalin continuent de recevoir toute la semaine les partis et groupes politiques. Mardi, Édouard Philippe et les représentants d'Horizons sont attendus, puis le chef des sénateurs Les Républicains Mathieu Darnaud.

B.Shevchenko--BTB