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Inde: questions sur le long silence des autorités après la bousculade de la Kumbh Mela
Un silence assourdissant de dix-huit heures. La publication tardive du bilan officiel de la bousculade meurtrière du pèlerinage hindou de la Kumbh Mela révèle la volonté du gouvernement indien de minimiser l'incident, estiment les analystes.
Ce mouvement de foule, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, a causé au moins 30 morts et 90 blessés, selon le premier - et pour l'heure seul - compte-rendu des autorités.
"Elles ont tout fait pour le minimiser. Elles ont appelé ça un accident de type bousculade", relève Hartosh Singh Bal, rédacteur en chef du mensuel indépendant Caravan. "En Inde, les responsables locaux obéissent aux ordres".
Ces accidents sont récurrents lors des nombreux rassemblements religieux de masse organisés dans le pays le plus peuplé de la planète.
Tous les douze ans, la Kumbh Mela rassemble à Prayagraj, dans le nord de l'Inde, des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays et de l'étranger pour, selon la coutume hindoue, se livrer à des bains rituels au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.
Le gouvernement ultranationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi a fait l'intense promotion de l'édition 2025, présentée comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps avec 400 millions de visiteurs espérés.
Dans les heures qui ont suivi la bousculade, les autorités sont restées muettes, alors que les images du site laissaient présager le pire.
"Il n'y a pas eu de bousculade. Juste une surpopulation qui a causé des blessés parmi les fidèles", a assuré devant la presse à la mi-journée un chef de la police, Rajesh Dwivedi.
- "Sous contrôle" -
A défaut de bilan, l'administration de l'Etat de l'Uttar Pradesh, organisateur de l'événement, a égrené au fil de la journée le décompte des millions de fidèles venus se baigner en dépit de l'accident.
Le chef de l'exécutif local, Yogi Adityanath a répété à l'envi que la situation était "sous contrôle".
A 52 ans, ce moine qui prône un hindouisme radical, toujours revêtu d'un sari couleur safran, est présenté comme un successeur potentiel Narendra Modi, 74 ans, au pouvoir depuis 2014.
Le mois dernier, le quotidien Indian Express a rapporté qu'il avait mis sur pied une armée de "guerriers numériques" pour promouvoir sur les réseaux sociaux le bon déroulement du pèlerinage et combattre les "fake news".
"Un succès total de la Kumbh Mela était essentiel" pour lui, note l'écrivain et analyste Nilanjan Mukhopadhyay. "C'est désormais raté".
Le police a finalement publié mercredi en fin de journée un bilan de 30 morts et 90 blessés aussitôt remis en cause par certains.
Le site d'information indépendant 4PM News a annoncé qu'un de ses reporters avait compté au moins le double de victimes en se glissant dans la morgue où les corps avaient été entreposés.
Longtemps muets sur les chiffres, la plupart des médias traditionnels ont eux repris ceux des autorités sans barguigner.
- "Des têtes doivent tomber" -
"Il est clairement établi que les médias suivent la ligne imposée au sommet du pouvoir politique", remarque Nilanjan Mukhopadhyay.
Plus que sur les chiffres, les autorités locales ont préféré souligner l'efficacité, à leurs yeux, de la police et des secours. "Les témoins ont loué leur intervention rapide (...) et à temps, qui a permis d'éviter un désastre", ont-elles loué.
Un compte-rendu démenti par de nombreux témoins de la scène.
"Il a fallu une heure et demie à la police pour venir et évacuer son corps", décrit Tarun Bose, dont l'un des proches a été piétiné à mort. "Aucun policier n'était présent lors de l'accident".
Selon les autorités, plus de 40.000 policiers ont été mobilisés pour cette Kumbh Mela.
Et cette année, elles ont vanté le réseau de caméras de surveillance, les drones et les outils d'intelligence artificielle (AI) mis à leur disposition pour compter la foule et gérer ses déplacements en toute sécurité.
Pour Ashish Tripathi, un habitant de Prayagraj, il est clair que les organisateurs ont failli et doivent être sanctionnés en conséquence.
"A l'évidence, des têtes doivent tomber", estime-t-il. "Certains disent que mourir ici à Prayagraj vous offre le salut. Mais pas comme ça".
K.Thomson--BTB