Berliner Tageblatt - Quatrième échange samedi entre otages israéliens à Gaza et prisonniers palestiniens

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Quatrième échange samedi entre otages israéliens à Gaza et prisonniers palestiniens
Quatrième échange samedi entre otages israéliens à Gaza et prisonniers palestiniens / Photo: © AFP

Quatrième échange samedi entre otages israéliens à Gaza et prisonniers palestiniens

Israël et le Hamas doivent procéder samedi au quatrième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve le 19 janvier à Gaza, avec la libération attendue du père des deux derniers enfants captifs dans le territoire palestinien, un cas qui bouleverse Israël.

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Yarden Bibas doit être libéré, mais son épouse et leurs deux enfants ne sont pas revenus de Gaza et leur sort est très incertain. Ofer Kalderon, un Franco-Israélien et Keith Siegel, un Israélo-Américain, doivent aussi recouvrer la liberté.

En contrepartie, Israël doit faire sortir de ses prisons 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de Cisjordanie occupée.

Quinze otages - dix Israéliens et cinq Thaïlandais - et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu entre le le Hamas et Israël, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Les otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.

Durant les six semaines de la première phase de la trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.

Le sort de la famille Bibas angoisse le pays. En 2023, le Hamas avait annoncé la mort dans une frappe israélienne de Shiri Bibas, et de leurs deux fils - Kfir, 2 ans aujourd'hui, et Ariel, 5 ans - mais les autorités israéliennes n'ont jamais confirmé leur décès.

- "Jours extrêmement complexes" -

"Hamas, où sont les bébés Bibas?", a interpellé vendredi le ministère israélien des Affaires étrangères sur X.

"Notre Yarden est censé revenir demain (...) mais Shiri et les enfants ne sont toujours pas rentrés", a déclaré leur famille sur Instagram, faisant part d'"émotions tellement mélangées" face "à des jours extrêmement complexes".

Le précédent échange, jeudi à Gaza, s'est tenu dans des conditions qui ont provoqué la colère en Israël, éclaboussant même le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont alors rentrés en Israël après deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia (nord) et par le Jihad islamique à Khan Younès (sud). La seconde a viré au chaos.

Les otages ont dû affronter un long passage au coeur d'une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants cagoulés et armés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé des "scènes choquantes" et exigé la "garantie" que les prochaines libérations se feraient "en toute sécurité".

Dans une rare intervention publique, le CICR a souligné que "les détails et la logistique étaient déterminés par les parties elles-mêmes" et réclamé "une amélioration" de la sécurité et de la dignité des otages lors des libérations.

- Evacuation des blessés -

Après l'échange, le point de passage entre Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, et l'Egypte, doit par ailleurs rouvrir conformément à l'accord de trêve, pour la première fois depuis qu'Israël en a pris le contrôle en mai 2024.

Cela permettra l'évacuation de malades et blessés, ont indiqué à l'AFP une source du Hamas et une autre proche des négociations.

L'Union européenne a déployé vendredi sa mission d'assistance sur place. L'Organisation mondiale de la santé s'attend à ce qu'une cinquantaine de patients soient évacués dans la seule journée de samedi.

Aux termes de l'accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase. Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, à laquelle certains membres du gouvernement israélien s'opposent.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.

Sur 251 personnes enlevées, 79 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l'armée.

L'offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.460 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

burs-dla/cab/gmo

M.Odermatt--BTB