Berliner Tageblatt - Le cabinet de sécurité israélien discute de la trêve à Gaza

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Le cabinet de sécurité israélien discute de la trêve à Gaza
Le cabinet de sécurité israélien discute de la trêve à Gaza / Photo: © POOL/AFP

Le cabinet de sécurité israélien discute de la trêve à Gaza

Le cabinet de sécurité israélien se réunit lundi pour discuter de la suite de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, au moment où le chef de la diplomatie américaine s'entretient en Arabie saoudite du projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien.

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Le secrétaire d'Etat Marco Rubio, qui effectue sa première tournée au Moyen-Orient depuis sa prise de fonction, s'était rendu dimanche en Israël, où il a affiché un front uni avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il devrait rencontrer à Ryad le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, avant de poursuivre sa tournée aux Emirats arabes unis.

Assurant partager une "stratégie commune" avec le président américain Donald Trump pour l'avenir de Gaza, M. Netanyahu a de nouveau salué dimanche sa proposition de prendre le contrôle du territoire palestinien et d'expulser ses 2,4 millions d'habitants vers l'Egypte et la Jordanie, qui a soulevé un tollé international.

M. Netanyahu a fait écho à ces propos en menaçant d'ouvrir les "portes de l'enfer" au Hamas et de "finir le travail" avec l'Iran, allié du mouvement islamiste palestinien.

Téhéran a rétorqué lundi que "menacer autrui constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies".

- "Dépravation" -

Israël a également annoncé l'envoi d'une équipe de négociateurs lundi au Caire, afin de discuter de la poursuite de la première phase de l'accord, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre.

La trêve a failli voler en éclats la semaine dernière après des menaces du Hamas de suspendre les libérations d'otages et celles d'Israël de reprendre la guerre, les deux camps s'accusant mutuellement de violations de l'accord.

Après une médiation menée par le Qatar et l'Egypte, le Hamas a finalement libéré samedi trois otages israéliens et Israël 369 prisonniers palestiniens, lors du sixième échange depuis le début de la trêve.

Sur 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 70 sont encore retenues à Gaza dont au moins 35 mortes, selon l'armée israélienne.

M. Rubio a condamné le fait que le Hamas détenait toujours des cadavres d'otages. "Le fait que ces terroristes continuent à détenir des otages et même des cadavres témoigne de leur dépravation", a-t-il affirmé.

Ce mouvement "joue avec le feu" en ne libérant pas tous les otages, a dit le secrétaire d'Etat.

- "Grave violation" -

La première phase de la trêve, qui s'achève le 1er mars, a déjà permis la libération de 19 otages israéliens et 1.134 Palestiniens. Au total, 33 otages, dont huit sont décédés, doivent être remis à Israël durant cette phase en échange de 1.900 détenus palestiniens.

Cette première étape doit aussi permettre l'entrée d'une aide humanitaire accrue à Gaza, assiégée par Israël.

Mais, signe de la fragilité de la trêve, le Hamas a accusé dimanche Israël d'une "grave violation" après une frappe qui a tué trois policiers à Gaza. L'armée israélienne a dit avoir ciblé des "hommes armés".

Le Hamas accuse aussi Israël de bloquer l'entrée dans Gaza en ruines de préfabriqués et d'équipements de déblaiement des décombres, une "déclaration explicite d'échec de l'accord" de trêve, selon le mouvement.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.

En représailles, Israël a lancé une offensive militaire qui a fait au moins 48.271 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Considérablement affaibli, le Hamas, considéré comme un groupe terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, est toutefois encore loin d'être anéanti, selon des experts.

N.Fournier--BTB