Berliner Tageblatt - Edenred confiant pour 2025 malgré des vents contraires en Italie

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Edenred confiant pour 2025 malgré des vents contraires en Italie
Edenred confiant pour 2025 malgré des vents contraires en Italie / Photo: © AFP/Archives

Edenred confiant pour 2025 malgré des vents contraires en Italie

Après des résultats en nette hausse en 2024, la société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, se veut rassurante pour 2025 malgré un changement législatif en Italie qui lui coûtera 60 millions d'euros.

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Le groupe a publié mardi un bénéfice net supérieur aux attentes pour 2024, à 507 millions d'euros, quasi doublé par rapport à 2023 (+90%) où il avait été affecté par une amende versée à l'Autorité de la concurrence en France.

Sans prendre en compte l'amende de 2023, le résultat croît de 19%. Le chiffre d'affaires augmente de 13% à 2,85 milliards d'euros, tiré par la branche avantages aux salariés (1,7 milliard d'euros, +15%) et les solutions de mobilité (624 millions, +8%).

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a atteint 1,26 milliard d'euros l'an dernier, en hausse de 15,7%, mieux qu'attendu par les analystes.

"Pour 2025, nous nous sommes fixé pour objectif ambitieux, malgré un environnement économique incertain en Europe, de faire croître notre Ebitda de plus de 10% en données comparables, un objectif qui tient compte de l'introduction d'un plafonnement des commissions marchandes en Italie", souligne Bertrand Dumazy, PDG d'Edenred, cité dans un communiqué.

Les commissions payées par les commerçants du secteur privé aux émetteurs de titre-restaurant vont être plafonnées à 5% sur le marché transalpin, selon Edenred.

Ce changement qui devrait intervenir au deuxième semestre va coûter 60 millions d'euros au groupe en 2025.

- "Impact important" -

Cette mesure aura "un impact important" sur la progression du chiffre d'affaires opérationnel, qui devrait connaître en 2025 "une croissance à un chiffre élevé", a précisé le PDG lors d'une présentation aux analystes financiers.

Le groupe a saisi la justice italienne pour contester cette nouvelle mesure et réfléchit à saisir également la justice européenne, selon lui.

Fin octobre, Edenred avait averti sur ce risque qui pourrait lui coûter "de l'ordre de 120 millions d'euros en année pleine", une annonce qui avait fait plonger son cours de Bourse.

Mardi, le titre perdait plus de 6% un peu avant 11H00, à 31,45 euros dans un marché en baisse de 0,18%.

Avec un "chiffre d'affaires correspondant aux attentes en 2024 (...) tous les regards se tournent vers 2025, où les vents contraires de la réglementation italienne pèseront sur la croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda", ont retenu les analystes de Jefferies.

- Rationalisation -

Pour 2025, "notre confiance repose sur la forte récurrence, la richesse et la diversité de notre modèle économique, sur le maintien d’une bonne dynamique de croissance de nos activités d'avantages aux salariés et de mobilité et sur la contribution attendue de nos dernières acquisitions", estime le PDG.

Le groupe annonce par ailleurs qu'il a "entamé une rationalisation de son portefeuille d'activités", en arrêtant progressivement certaines activités financières à destination des banques en ligne, devenues moins porteuses.

Cet arrêt aura un impact de "quelques millions d'euros" sur l'activité des prochains trimestres mais a déjà été pris en compte dans les objectifs du groupe, a précisé le directeur financier lors de la conférence analystes.

Edenred a parallèlement lancé un programme "visant à réduire l'augmentation de ses charges opérationnelles", avec notamment "le déploiement de centres de services partagés pour ses fonctions supports."

Il proposera à ses actionnaires un dividende en hausse de 10%, à 1,21 euro par action.

Avec 12.000 employés dans le monde, Edenred commercialise des solutions de paiement à usages spécifiques pour l'alimentation (titres-restaurant), l'engagement des employés (cartes cadeaux, plateformes), la mobilité (solutions multi-énergies, incluant recharge électrique, maintenance, péage et parking), ainsi que les paiements professionnels (cartes virtuelles).

O.Bulka--BTB