
-
Conflit en RDC: le président togolais nouveau médiateur de l'UA
-
Brésil: Bolsonaro opéré à l'abdomen pour une occlusion intestinale
-
Pékin hausse le ton sur les droits de douane et exhorte Washington à les "annuler complètement"
-
Vencorex repris par un groupe chinois: "aucun problème de souveraineté", estime Ferracci
-
Vercorex repris par un groupe chinois: "aucun problème de souveraineté", estime Ferracci
-
La Chine appelle les Etats-Unis à "annuler complètement" les droits de douane réciproques
-
Ukraine: au moins 32 morts dans une frappe russe sur le centre ville bondé de Soumy
-
Tennis: Carlos Alcaraz remporte son premier Masters 1000 de Monte-Carlo
-
Royaume-Uni: la police antiterroriste saisie après une attaque sur trois agents pénitentiaires
-
L'objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige "40 mds d'euros d'efforts supplémentaires", selon le ministre de l'Economie
-
Le pape François s'offre un bain de foule imprévu sur la place Saint-Pierre
-
A peine réconciliés, Alger et Paris crispés par la détention d'un agent consulaire algérien
-
Ukraine: au moins 24 tués dans une frappe russe en plein centre de Soumy
-
L'Iran affirme que "seul" le nucléaire sera discuté avec les Etats-Unis
-
Hong Kong: la plus ancienne formation prodémocratie en voie d'autodissolution
-
Un raid israélien endommage sévèrement l'un des rares hôpitaux en fonction à Gaza
-
Marathon de Paris: deux sacres aux scénarios différents pour Biwott et Hirpa
-
Londres exige des explications après le refus d'entrée à Hong Kong d'une parlementaire
-
Paris-Roubaix: Pogacar électrise l'Enfer du Nord
-
La Birmanie marque la fête de l'eau dans les ruines du séisme
-
Les voiliers-cargos de Towt gardent le cap malgré les vents contraires outre-Atlantique
-
Danse rituelle, foot et politique au premier championnat indigène du Brésil
-
Salon du meuble à Milan: le design italien aux confins de l'art
-
Droits de douane: les producteurs indonésiens d'huile de palme en quête de nouveaux débouchés
-
Bernie Sanders en croisade contre la déprime de la gauche américaine
-
Bolsonaro à Brasilia en vue d'une "probable" opération
-
L'Equateur, plongé dans une crise sécuritaire, élit son président
-
Coup d'envoi de l'Expo universelle d'Osaka, rendez-vous futuriste d'un monde fracturé
-
L'Algérie s'insurge contre la détention en France d'un agent consulaire
-
Discothèque effondrée à Saint-Domingue: nouveau bilan de 226 morts, les corps rendus aux familles
-
Hong Kong: fin de partie pour la plus ancienne formation prodémocratie
-
Incendie d'une discothèque en Macédoine du Nord: enquête élargie, des ex-ministres inculpés
-
Bolsonaro en route vers Brasilia, en vue d'une "probable" opération
-
Espagne: le Barça souffre mais assure l'essentiel à Leganés (1-0)
-
Ligue 1: Lille reste dans la course à la C1 en dominant Toulouse
-
F1: Piastri en pole à Bahreïn, Norris relégué en troisième ligne
-
L'ex président brésilien Bolsonaro dit qu'il sera "probablement opéré"
-
Violences en Equateur: état d'urgence décrété à Quito et dans sept provinces
-
Pourparlers sur le nucléaire iranien à Oman: la Maison Blanche salue "un pas en avant"
-
Présidentielle au Gabon: le scrutin prend fin sans incident notable
-
F1/Oscar Piastri (McLaren) partira en pole position du GP de Bahreïn
-
Ligue 1: Monaco assomme l'OM et sa triste défense
-
Angleterre: Aston Villa sur le tard, City réactif
-
Monte-Carlo: Alcaraz de retour en finale d'un Masters 1000, face au débutant Musetti
-
Droits de douane: Washington lâche du lest sur les produits high-tech
-
Le Parlement britannique adopte en urgence une loi pour prendre le contrôle de British Steel
-
Gaza: l'armée israélienne étend son offensive, le Hamas publie la video d'un otage
-
Pourparlers sur le nucléaire: Téhéran affirme que Washington veut un accord "dans les plus brefs délais"
-
Joggeuse disparue: 48 heures de vaines recherches, place à l'enquête judiciaire
-
Paris-Roubaix féminin: la Reine s'appelle Pauline Ferrand-Prévot

Au procès libyen, la défense des ministres plaide contre "le roman" de l'accusation
Est-ce que le "plausible" suffit "à condamner un homme" ? A l'avant-dernier jour du procès libyen, les avocats des trois anciens ministres de Nicolas Sarkozy se sont succédé à la barre lundi pour plaider la relaxe contre le "roman" écrit selon eux par l'accusation.
Le premier des trois à se lever, Me Jean-Yves Le Borgne, défend Eric Woerth. Avec sa voix de stentor, son emphase et ses imitations théâtrales du parquet national financier (PNF), l'avocat est aussi démonstratif que son client est austère.
Trésorier de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth avait laissé le tribunal perplexe en expliquant que les espèces trouvées au QG de campagne étaient des "dons anonymes" déposés dans des enveloppes contenant plusieurs milliers d'euros chacune.
L'accusation, qui a requis contre lui la peine maximale (mais aménagée sous bracelet électronique) d'un an de prison pour complicité de financement de campagne, estime plutôt qu'il s'agit d'argent venu de Libye après le pacte de corruption passé avec Mouammar Kadhafi par Nicolas Sarkozy pour que le richissime dictateur finance son accession à l'Élysée.
"Je ne dis pas que les accusations sont absurdes, stupides, oui elles sont plausibles, envisageables", lance Me Le Borgne.
"Le roman que l'accusation a servi avec talent au tribunal est plausible. Le plausible, c'est ce qui est possible comme son contraire, ce qui est envisageable mais pas démontré. C'est cette affaire depuis le début", s'emporte l'avocat depuis son banc - la salle est grande mais lui n'a pas besoin de micro.
Il prend un ton caverneux pour décrire l'armoire du siège de campagne "de la taille d'un homme" et ses billets en pile de "cinq centimètres d'épaisseur"... "Voilà le plausible qui se transforme ! Où Kadhafi met-il ses sous ? Dans l'armoire !", s'écrit-il extatique, arrachant un sourire aux procureurs financiers.
"Le possible, le plausible, est-ce que cela suffit à condamner un homme ?", demande-il redevenu sérieux, sous les yeux d'Eric Woerth, assis à côté de Brice Hortefeux.
Claude Guéant, malade et peu venu aux audiences, est présent aussi. Nicolas Sarkozy est absent, comme ses avocats qui - c'est inhabituel - ne sont venus écouter ni les plaidoiries des avocats des parties civiles, ni celles de la défense.
- "Pataugeage" -
Après Me Le Borgne, les avocats de Brice Hortefeux et Claude Guéant s'attèlent à démontrer qu'ils n'ont pas été les hommes de main de Nicolas Sarkozy envoyés en Libye pour parfaire le pacte de corruption, et que leurs rencontres respectives avec le beau-frère du dictateur condamné pour terrorisme en France n'étaient pas planifiées mais résultaient d'un "piège".
Claude Guéant n'a pas convaincu le PNF avec sa thèse d'un "guet-apens" ("une pratique coutumière des Libyens", argue sa défense), et le PNF n'a pas convaincu la défense avec sa "stratégie sémantique" visant à "dissimuler le vide abyssal" de la démonstration juridique, leur lance son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi.
"Il est permis de penser que, on peut supposer que"... "on a romancé l'accusation", "vous n'avez rien", dit-il, reprenant chaque élément du dossier pour montrer qu'il n'y a qu'"extrapolation", "pataugeage" et un "château de cartes" ne demandant qu'à s'écrouler.
"Avoir été le bras droit de Nicolas Sarkozy semble être un délit à lui tout seul", ajoute l'avocat.
"Si le PNF avait eu un dossier solide", il n'aurait pas eu besoin de "bourrer les crânes faute de convaincre les cerveaux", attaque-t-il encore, dénonçant la "peine extrêmement brutale" de 6 ans de prison requise contre Claude Guéant, 80 ans - "une peine de mort déguisée".
"J'ai une grande confiance en votre indépendance, vous êtes indépendants", conclut l'avocat de Brice Hortefeux (trois ans requis) à l'intention du tribunal. "J'ai d'autant plus de bonheur à vous le dire que depuis huit jours on entend quand même un grand nombre de propos démagogiques", ajoute Me Jean-Yves Dupeux en référence aux charges contre la justice qui ont suivi le jugement de Marine Le Pen. "Ce que nous vous demandons, c'est de faire du droit".
L'audience reprend mardi après-midi avec les plaidoiries de la défense de Nicolas Sarkozy, contre qui sept ans d'emprisonnement ont été demandés. Le tribunal donnera ensuite la parole une dernière fois aux prévenus et annoncera la date de la décision, dans plusieurs mois.
C.Kovalenko--BTB