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"Il a l'air bien" : en Serbie, à la rencontre de ceux qui font encore confiance au président
Confronté au plus grand mouvement de contestation depuis son arrivée au pouvoir, le président serbe organise samedi un rassemblement à Belgrade, où il espère prouver qu'une partie du pays le soutient encore, en usant de sa rhétorique habituelle : sécurité, stabilité et prospérité.
Dans un pays entaché par des accusations de fraude électorale, il est difficile d'estimer la part de la population qui soutient encore activement Aleksandar Vucic face aux centaines de milliers de manifestants qui défilent depuis des mois contre la corruption et pour un système plus juste.
A Pecinci, à une cinquantaine de kilomètres de Belgrade, la population a voté à 85% pour le SNS (droite nationaliste), le parti du président, aux dernières élections locales, en juin.
"Pour moi, tous les hommes politiques sont les mêmes", explique Marija Vidakovic, une aide-soignante en chemin pour aller chercher sa fille à la crèche. "Mais si vous me demandez si je soutiens le président, la réponse est oui".
"Il m'a l'air bien. Nous sommes en sécurité, nous n'avons pas à craindre de bombardements ... C'est ce que j'apprécie le plus", ajoute cette trentenaire, en référence aux bombardements de l'Otan en 1999, traumatisme encore très présent en Serbie.
Quant aux manifestations qui secouent le pays depuis des mois, "elles touchent des gens qui n'ont rien à voir avec tout ça, des gens ordinaires, qui veulent juste vivre leur vie et ne le peuvent pas", estime-t-elle. "Mon mari travaille en ville [à Belgrade, ndlr], et maintenant on se demande tous les jours s'il va réussir à y aller, à cause des blocages".
Les étudiants, à la tête du mouvement de contestation, né de l'effondrement meurtrier d'un auvent en béton de la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, organisent régulièrement des rassemblements qui peuvent bloquer la circulation pendant des heures. Et des centaines d'écoles à travers le pays sont à l'arrêt.
"Tout ce cirque dans les rues, les blocages... c'est le chaos. Les transports ne marchent pas, on ne sait pas, en partant au bureau, si on pourra rentrer...", fulmine Srbijanka* la soixantaine avancée. "Je suis contre les étudiants, mais aussi contre Vucic", ajoute-t-elle aussitôt, estimant qu'ils sont de toute façon tous "payés par l'Occident".
"C'est une minorité", ajoute-t-elle, persuadée que les médias mentent sur le nombre de manifestants. "Mais on n'ose rien dire, sinon on va nous traiter d'"homme sandwich", en référence aux casse-croûtes distribués par le SNS à ceux qui se déplacent pour assister à des meetings.
- Bloc contre Bloc -
Selon un sondage du CRTA en février, seules 34% des personnes interrogées étaient opposées aux manifestations.
Mais les petites villes et les zones rurales font partie des principaux bastions du parti, explique Bojan Klacar, directeur du Centre pour des élections libres et de la démocratie (CeSID), une ONG indépendante.
"Ce que l'on est en train d'observer, c'est l'homogénéisation de deux blocs : aucun des deux camps ne perd vraiment de supporters, mais chaque bloc se structure de plus en plus autour du soutien ou de rejet du président. Ceux qui le soutenaient le font encore plus, et ceux qui le critiquent aussi".
Le soutien "provient principalement des personnes âgées de plus de 60 ans, et il est particulièrement fort parmi les retraités", explique le chercheur. "Il est légèrement plus élevé chez les femmes que chez les hommes, et il est plus fort chez ceux ayant un niveau d'éducation plus faible".
Angelina*, 66 ans, cheveux courts, vêtue de noir et le visage marqué, fait partie des habitants de Pecinci qui se disent satisfaits de sa situation.
"J'ai du chauffage, l'eau courante, je peux manger de la viande... Je suis contente de ma vie. Les jeunes, que veulent-ils ?", se demande-t-elle. Avant de suggérer que malgré tout, la corruption est partout.
- Clientélisme -
Pour M. Klacar, une partie du soutien dont jouit M. Vucic, président depuis 2017, vient des succès économiques qu'il met régulièrement en avant.
"Les investissements dans de petites villes, les augmentations de salaires, les créations d'emplois... Contrairement à l'état de droit, à certaines valeurs qui peuvent parfois paraitre abstraites, les infrastructures, c'est très visible", explique le chercheur.
A cela s'ajoute la force du parti, qui revendique 700.000 membres sur 6,6 millions d'habitants.
"Il y a en Serbie un grand nombre de personnes qui ont des avantages concrets très directs en adhérant au parti [...] des emplois dans les institutions ou les entreprises publiques", avance-t-il.
Fataliste Aleksandar, qui refuse de donner son nom de famille, veste de chantier kaki sur le dos et bonnet sur la tête, ne voit pas de raison de changer de responsables politiques.
"C'est ceux qu'on a, on n'a pas besoin d'en avoir de meilleurs", explique-t-il. "Enfin, on en aurait besoin, mais ça n'arrivera pas. Donc c'est comme ça".
*Ces personnes n'ont pas souhaité donner leurs noms
O.Bulka--BTB