Berliner Tageblatt - Assaut du Capitole: les pressions de Trump sur les Etats au menu de la commission d'enquête

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Assaut du Capitole: les pressions de Trump sur les Etats au menu de la commission d'enquête
Assaut du Capitole: les pressions de Trump sur les Etats au menu de la commission d'enquête / Photo: © AFP

Assaut du Capitole: les pressions de Trump sur les Etats au menu de la commission d'enquête

La commission d'enquête sur l'assaut du Capitole se penche mardi sur les pressions de l'ex-président Donald Trump sur les élus locaux de certains Etats-clés américains pour renverser le résultat du scrutin de novembre 2020, qui avait porté le démocrate Joe Biden au pouvoir.

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Brad Raffensperger, le secrétaire d'Etat de Géorgie, devrait témoigner sur un appel téléphonique avec Donald Trump lors duquel le président lui avait demandé de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom, de quoi rattraper son retard sur Joe Biden dans cet Etat du Sud contrôlé par les républicains.

Répétant des accusations de fraudes, dont il n'a jamais apporté la preuve et qui ont été balayées par les tribunaux, le milliardaire républicain justifiait ses demandes par sa conviction que l'élection lui avait été "volée".

Mais Brad Raffensperger n'avait pas cédé. Il a ensuite été la cible de menaces, comme d'autres agents électoraux de l'Etat, et a bénéficié d'une protection policière.

Rusty Bowers, président de la Chambre des représentants de l'Arizona, devrait également témoigner des pressions exercées par l'ancien président, son avocat Rudy Giuliani et Ginni Thomas, militante républicaine et épouse du juge de la Cour suprême Clarence Thomas, pour renverser les résultats du scrutin dans cet Etat conservateur du Sud-Ouest.

"Nous allons montrer quel a été le rôle du président dans la tentative de convaincre les Etats de nommer des grands électeurs de rechange", a expliqué dimanche le membre démocrate de la commission Adam Schiff, en référence aux élus chargés de valider le vote des électeurs.

Dans le système électoral américain, ce sont ces grands électeurs qui désignent le vainqueur de l'élection dans leurs Etats.

Selon la commission, Donald Trump voulait remplacer ces grands électeurs par certains de ses fidèles au moyen de fausses attestations.

- "Bénédiction" -

Pour que ce plan fonctionne, il aurait fallu que les élus des Etats concernés acceptent la nouvelle liste de grands électeurs, selon Adam Schiff. "Ils ne l'ont pas fait et (l'équipe de Donald Trump) a continué malgré tout à faire pression", a-t-il ajouté.

Depuis plus d'un an, la commission d'enquête - formée de sept démocrates et deux républicains - a entendu plus de 1.000 témoins, dont deux enfants de l'ancien président, pour faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump avant, pendant et après l'événement.

Elle pourrait aussi assigner l'ex-vice-président Mike Pence à comparaître pour l'interroger sur les nombreuses pressions exercées par Donald Trump pour tenter de l'empêcher de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle, le 6 janvier 2021.

Ces pressions avaient été au centre de la troisième audition de la commission, jeudi dernier.

Ce vote au Congrès, en principe une simple formalité, avait été interrompu brutalement quand des milliers de partisans de Donald Trump, chauffés à blanc après un discours du président, avaient pris d'assaut le siège de la démocratie américaine, plongeant le pays dans le chaos pendant plusieurs heures.

"Le peuple doit retenir de ces auditions combien le président était impliqué dans la période précédant le 6 janvier, comment nous sommes arrivés à un moment où tant de gens se sont attaqués au Capitole parce qu'ils croyaient sincèrement que l'élection avait été volée", a expliqué dimanche Adam Kinzinger, l'un des deux républicains de la commission.

Donald Trump, qui n'a jamais concédé sa défaite, s'en est de nouveau pris à la commission mardi.

Il a dénoncé sur les réseaux sociaux des "voyous politiques qui ont criminalisé la justice à un niveau jamais vu auparavant dans notre pays".

L.Janezki--BTB