- Panne d'un câble en Baltique: un pétrolier venant de Russie dans le viseur de la Finlande
- Savoie: appel à la vigilance après une série d'avalanches
- Syrie: opérations contre des groupes armés pro-Assad, au moins six morts
- Angleterre: Manchester City ne sait plus gagner, même contre Everton
- Effondrement d'un pont au Brésil: de nouveaux corps retrouvés, risque de pollution limité
- Moscou affirme que Paris a voulu établir un "dialogue" sur l'Ukraine "sans" Kiev
- Wall Street ouvre dans le rouge après Noël
- Moscou met en garde contre les "hypothèses" sur le crash d'un avion au Kazakhstan
- Syrie: opération contre des groupes pro-Assad au lendemain d'affrontements meurtriers
- Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a pour priorité de "simplifier"
- France: les microplastiques omniprésents dans les sols, selon l'Ademe
- Syrie: opération contre des pro-Assad au lendemain d'affrontements meurtriers
- Crash d'avion au Kazakhstan: l'Azérbaïdjan pleure ses morts, enquête en cours
- Seize ans après une IRM litigieuse, la mort d'une trentenaire "en parfaite santé" en procès
- Indonésie: 20 ans après le tsunami, les survivants prient pour leurs morts
- Tennis: "affamée", Sabalenka est "prête" pour de nouveaux succès
- NBA: Steph Curry et LeBron James régalent pour Noël
- Corée du Sud: l'opposition dépose une motion de destitution contre le président par intérim
- Rétrospective 2024: Oksana Masters, championne tout-terrain
- Après les boxeuses des JO, le sport n'en a pas fini avec le genre
- Le Népal organise son premier festival de montgolfières
- Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
- Japan Airlines victime d'une cyberattaque, impact possible sur ses vols
- Mozambique: 1.500 détenus s'évadent profitant des troubles post-électoraux
- Des milliers de Syriens alaouites dans la rue, un manifestant tué selon une ONG
- Manifestations de milliers de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Vingt ans après le tsunami, la peur n'a jamais quitté les survivants d'Akkaraipettai
- Thaïlande: les survivants du tsunami et la mer
- Marée noire en Russie: des scientifiques critiquent la réponse des autorités
- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 38 morts
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
Du "bon son" plutôt que du "gros son", un enjeu clé contre les troubles auditifs
Radio, musique, podcasts, jeux vidéos, visioconférences, etc. : l'environnement sonore auquel sont confrontées chaque jour nos oreilles est-il toujours de bonne qualité ? Chercheurs et experts, appellent à rechercher le "bon son" plutôt que le "gros son" pour limiter les troubles auditifs.
"Nous sommes dans une civilisation où on a rempli l'espace d'un bruit qui ne désemplit jamais" ce qui n'est pas sans conséquence sur la santé auditive, explique à l'AFP Christian Hugonnet, ingénieur acousticien et président fondateur de l'association la Semaine du son qui milite pour sensibiliser la société à l'importance de l'environnement sonore.
Aux bruits ambiants du quotidien s'ajoutent une multitude d'autres sons – musique, télévision, radio, podcasts, jeux vidéos, conversations téléphoniques ou encore visioconférences dans la sphère professionnelle – captés par les oreilles et souvent amplifiés désormais par des écouteurs ou des casques audio.
Problème, "la plupart des sons enregistrés sont extrêmement densifiés, de manière à être entendus au dessus du niveau de bruit de fond de la ville", souligne M. Hugonnet.
Cette technique dite de "compression du son", popularisée notamment par le format MP3, permet notamment de mélanger des sons faibles avec des sons forts. Ce qui, à la télévision par exemple, évite de devoir monter le volume quand les acteurs chuchotent ou de le baisser lors d'une explosion.
– "Retrouver du silence" –
"Ça donne l'impression que le son est bien meilleur, on n'entend plus le bruit ambiant, mais au prix d'entendre beaucoup plus fort ce qu'on est en train d'écouter" et "d'une disparition des micro silences" qui ponctuent le son à l'état naturel, souligne M. Hugonnet, dont l'association travaille à la création d'un label "Qualité Sonore" contre la surcompression du son.
En France, plus de sept millions de personnes reconnaissent avoir au moins une déficience auditive soit 11,2% des Français, estimait une enquête réalisée en 2014 par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Si une partie des cas de surdité est d'origine héréditaire, "il y a des manifestations du vieillissement auditif qui peuvent apparaître dès 30, 40 ou 50 ans. Et dans ces cas-là, le bruit est l'une des causes les plus évidentes", explique à l'AFP le professeur Paul Avan, qui dirige le Centre de recherche et d'innovation en audiologie humaine.
"On s'aperçoit que la qualité des sons utilisés est souvent médiocre, or le système auditif n'aime pas être sollicité constamment. Il faut retrouver du silence, même un minimum, et des sons naturels pour permettre au moins de temps en temps à notre oreille interne de se reposer", pointe ce chercheur.
– Difficile sensibilisation –
"Notre discours peine à convaincre car il faut s'exposer longtemps pour avoir un déficit. Une personne peut donc aller en boite de nuit, écouter de la musique à plus de 100 décibels et se porter très bien le lendemain. Mais certaines personnes découvrent qu'elles sont sourdes à 60 ans et c'était évitable", déplore-t-il, soulignant que "sensibiliser sur ce qu'est un bon son est un travail difficile qui devrait être commencé dès l'école".
Une partie de la solution consiste à réduire son exposition aux sons les plus compressés, s'informer et privilégier des supports d'écoute moins agressifs. Sur le modèle du bio, certaines plateformes d'écoute musicale revendiquent notamment un catalogue de musiques en haute qualité.
En cas de perte sévère d'audition, le recours aux prothèses auditives reste actuellement la seule solution.
"Le champ de la santé auditive est le seul du domaine médical dans lequel il n'y a pas de traitement. On ne parle pas de guérison", indique la professeure Christine Petit, directrice et fondatrice de l'Institut pour l'audition.
Une surexposition à des sons de mauvaise qualité ou de trop forte intensité peut causer des dommages irréversibles à l'oreille voire même affecter le système cérébral via une dégradation des neurones auditifs.
"Lorsqu'il y a perte d'audition à l'âge moyen c'est un facteur de risque majeur – et le principal facteur qui pourrait être corrigé – de la démence" et de dépression, explique Mme Petit.
En outre, "avec l'âge et la surexposition au bruit, il y a un nombre très important de personnes qui perdent l'audition et qui vont subir une rupture du lien social", met-elle en garde.
H.Seidel--BTB