- De fortes et rares chutes de neige bloquent les routes en Afrique du Sud
- Barnier espère finaliser rapidement son gouvernement, le MoDem acte sa participation
- Ligue 1: joker à Lyon, Veretout retrouve déjà l'OM
- La ville américaine de Flint toujours plombée par sa crise de l'eau
- Russie: incendie et évacuations dans la région de Krasnodar après une attaque de drones
- Les Sri Lankais ont voté pour élire leur président, deux ans après la faillite du pays
- Les avocats des accusatrices d'Al-Fayed ont reçu "plus de 150 nouvelles demandes"
- Ouverture sous haute sécurité de la Fête de la Bière à Munich
- Inondations au Japon: un mort, sept diparus, plus de 60.000 évacuations
- L'Iran dévoile un nouveau drone et un nouveau missile dans un contexte de tensions croissantes
- Kiev n'a pas encore le droit d'utiliser des armes à longue portée en Russie, regrette Zelensky
- MotoGP: Bagnaia partira en pole position en Emilie-Romagne, devant Martin
- Une rétrospective à Bâle invite au voyage dans l'oeuvre de Matisse
- Deux chefs du Hezbollah tués dans la frappe israélienne près de Beyrouth
- A Marseille, une action de blocage en mer contre la "pollution" des navires de croisières
- Rugby Championship: la Nouvelle-Zélande résiste au retour de l'Australie
- Présidentielle en Ouganda: le fils de Museveni se ravise et soutient son père
- Avec son stade, la Karmine Corp ouvre "une nouvelle ère" pour l'esport
- Barnier espère finaliser son gouvernement, la présence du MoDem "pas totalement actée"
- La Russie dit avoir abattu plus d'une centaine de drones ukrainiens
- Les Sri Lankais élisent leur président, deux ans après la faillite du pays
- Indonésie: libération d'un pilote néo-zélandais enlevé par des rebelles papous
- Sonia Mabrouk, figure de proue de CNews et Europe 1 qui assume ses "convictions"
- Top 14: Lyon et Toulouse visent la passe de trois à l'extérieur
- Vietnam: libération d'une célèbre défenseuse du climat
- Les Sri Lankais aux urnes pour élire leur président, deux ans après la faillite du pays
- Ethiopie: depuis l'effondrement de la monnaie locale, "le business tourne au ralenti"
- Fashion Week: les directeurs artistiques valsent, Paris cancane
- Les Sri Lankais commencent à élire leur président, deux ans après la faillite du pays
- Venezuela/bipeurs piégés: Maduro appelle à ne pas accepter d'appareils électroniques pour Noël
- Colombie: plus de 9.000 hectares brûlés par les feux de forêt
- Ligue 1: Dall'Oglio a "honte" et est "en colère" après l'humiliation deS Verts à Nice
- Harris attaque Trump comme "l'architecte" du recul du droit à l'avortement
- Ligue 1: Nice fête ses 120 ans avec un record et en marchant sur des Verts en déliquescence
- Wall Street finit dispersée et s'offre un répit après sa course folle
- "Top pour le volley français", affirme Ngapeth au sujet de son retour
- NBA: Embiid prolonge son contrat avec les Sixers
- F1/Singapour: Norris et Leclerc à l'attaque, Verstappen en difficulté
- GP Moto d'Emilie-Romagne: Bagnaia domine les essais qualificatifs devant Martin, Quartararo 5e
- La Bourse de Paris finit dans le rouge après l'euphorie des baisses de taux
- Les Bourses européennes finissent en net repli après l'euphorie de jeudi
- Des Américains commencent à voter à la présidentielle
- Dans le sud du Liban sous le feu d'Israël, une nuit de terreur
- Mort de Steve à Nantes: le commissaire relaxé, aucune faute retenue contre lui
- Danemark: la reine Margrethe en congé maladie après une chute
- Paris: cinq personnes mises en examen pour un cambriolage au domicile du chef cuisinier Jean-François Piège
- Des statues du MET de New York retrouvent leur château du Périgord... via des copies
- Wall Street ouvre en baisse, le marché à bout de souffle
- "Un monstre": des dizaines de femmes accusent Mohamed Al-Fayed d'agressions sexuelles
- Mort de Steve à Nantes: le commissaire relaxé
En Ukraine, sur les routes de l'Est avec un "bataillon médical"
Sur les routes de l'est ukrainien, à quelques kilomètres du front, un soldat blessé est évacué à bord d'un autobus-ambulance où l'attend un "bataillon médical" qui lui prodigue des soins d'urgence.
Il est bientôt rejoint par quatre autre combattants qui, aidés de béquilles, prennent difficilement place dans ce dispensaire mobile orné de tournesols, l'un des emblèmes de l'Ukraine. Ces véhicules sont devenus un symbole familier sur les routes de la région, où se concentre l'essentiel des combats.
De l'extérieur, il ressemble à n'importe quel autre autocar longue distance sillonnant la campagne. Mais à l'intérieur, au milieu d'appareils médicaux de pointe, des ambulanciers bénévoles s'activent à longueur de journée auprès de soldats grièvement blessés par des balles, des éclats d'obus ou des mines. Le véhicule dispose de six lits et de dix sièges, ce qui lui permet d'effectuer de longs trajets.
Ces militaires seront ensuite transportés vers des hôpitaux locaux et parfois dans des établissements plus pointus pour recevoir un traitement spécialisé ou de plus long terme.
"Nous n'avons jamais perdu un patient sur le chemin de l'hôpital", se félicite Dmytro Satchkov, médecin stagiaire de 24 ans, dont les études ont été interrompues par la guerre.
"Tous les jours, nous recevons un appel. En une semaine, nous avons fait sortir 62 personnes", ajoute-t-il auprès de l'AFP.
- Blessures profondes -
Le bus est exploité par le "bataillon médical" créé dès 2014 au moment où le conflit avec les séparatistes prorusses, appuyés par Moscou, a éclaté.
Le bataillon, appuyé par une flotte d'ambulances, est composé de paramédicaux bénévoles venus d'Ukraine et d'ailleurs.
Dans le Donbass, la région que Moscou ambitionne de conquérir, le bus fait souvent plusieurs allers-retours en une seule journée vers et depuis les hôpitaux situés près de la ligne de front.
La charge de travail "dépend de l'intensité des combats", explique Dmytro Satchkov, vêtu d'un treillis militaire, une trousse de premiers secours attachée à sa jambe.
"Nous sommes prêts à faire autant de voyages que possible, mais ce n'est pas un véhicule d'évacuation habituel et il est difficile de le conduire sur de mauvaises routes", poursuit le jeune médecin.
Se dirigeant vers l'ouest en direction de Pavlograd, dans la région de Dnipropetrovsk, le car se fraie un chemin lentement sur les passages à niveau et évite les nids de poule pour offrir un répit à ses fragiles passagers.
Les cinq blessés les plus graves sont allongés sous des couvertures isolantes et reliés à des machines qui surveillent leurs signes vitaux.
Iouri Popenko, 37 ans, a été blessé par une mine près de la ville de Bakhmout, l'épicentre des combats où les troupes russes grignotent du terrain depuis des semaines. Ses deux talons sont brisés.
À l'arrière du bus, Vassyl Iavtouchenko a le visage lacéré par des fragments d'obus et ses mains sont bandées.
"J'ai des blessures très profondes", constate-t-il. "Si les médecins me recousent, ce sera plus rapide mais je pense que la rééducation prendra jusqu'à un mois".
- "Garder le moral" -
Pour Dmytro Satchkov, qui aide également à former les nouveaux arrivants, l'expérience des soins en temps de guerre est inestimable. Elle lui permet d'acquérir des compétences vitales qu'il ne pourrait pas obtenir ailleurs.
"Nos médecins n'apprennent pas seulement en classe, ils apprennent et étudient aussi sur le terrain", dit-il entre deux examens de patients.
Olena Guerassymiouk, 31 ans, s'affaire à administrer des analgésiques et à fixer des perfusions intraveineuses tandis que le bus doit se faufiler à travers la circulation et les points de contrôle militaires.
Poétesse et militante, sous le pseudonyme de "Guera", elle a commencé comme bénévole il y a cinq ans et est aujourd'hui une auxiliaire médicale qualifiée.
Elle a également contribué à la collecte de fonds pour l'achat de l'autobus, baptisé "Avstriïka" ("Autrichien") en hommage à un bénévole du bataillon originaire d'Innsbruck (ouest de l'Autriche), tué dans un accident de la route l'année dernière.
"Le plus difficile, c'est de garder le moral. Lorsque vous avez des blessés très graves, il est difficile de faire face", reconnaît Olena. "C'est très difficile de ne pas craquer mais il le faut pour ne pas démoraliser les blessés". "Ce sont des héros", assure-t-elle.
F.Müller--BTB