- A Calcutta, chronique de la mort annoncée du plus vieux tramway d'Asie
- L'extrême droite vise un nouveau succès en ex-RDA, dans un fief de Scholz
- Royaume-Uni: contre la criminalité, des couteaux recyclés en matériel de musculation
- Premier jour du gouvernement Barnier, déjà sous le feu de ses nombreux opposants
- Un mort et six disparus au Japon, touché par des inondations et des glissements de terrain
- Israël ordonne la fermeture pendant 45 jours du bureau d'Al Jazeera à Ramallah, annonce la chaîne
- Sri Lanka: le chef de la coalition de gauche Dissanayaka en passe de remporter la présidentielle
- Boxe: Dubois fracasse Joshua et légitime sa ceinture mondiale IBF
- Top 14: Toulouse seul en tête, première victoire pour Vannes
- Espagne: le Real Madrid renverse l'Espanyol Barcelone, Mbappé enchaîne
- Ligue 1: après la C1, le PSG freiné à Reims (1-1)
- "C'est de la survie": en Martinique, des manifestants vent debout contre la vie chère
- Annie Genevard, une ex-prof à la fermeté assumée à l'Agriculture
- L1: Lens prend un point in extremis à à Rennes
- Chez lui, Biden discute de la Chine avec les dirigeants japonais, australien et indien
- Astrid Panosyan-Bouvet, une macroniste à la fibre sociale au Travail
- Geneviève Darrieussecq, une médecin centriste au chevet de la Santé
- Justice: Didier Migaud, sous le sceau de la rigueur sociale-démocrate
- Anne Genetet, une "surprise" à l'Éducation nationale
- Trump refuse de débattre à nouveau avec Harris
- Le gouvernement Barnier voit le jour après une longue crise, les opposants affirment qu'il n'a "aucun avenir"
- Italie: Naples neutralise la Juventus et prend confiance
- Annie Genevard, une ex-prof à la fermeté assumée nommée à l'Agriculture
- Foot: les Girondins retrouvent leur stade et leurs irréductibles fans
- La liste du gouvernement de Michel Barnier
- Le gouvernement Barnier voit le jour, Retailleau à l'Intérieur, Armand aux Finances et Dati reconduite à la Culture
- Rachida Dati, deuxième acte à la culture
- Agnès Pannier-Runacher, une "bonne élève" de la macronie à la Transition écologique
- Laurent Saint-Martin, une figure économique du macronisme au Budget
- Guillaume Kasbarian, un libéral pur sucre du Logement à la Fonction publique
- Italie: Naples contrarie la Juventus dans son stade
- Une ascension fulgurante pour Jean-Noël Barrot, nouveau chef de la diplomatie française
- Ligue 1: Lille arrache le match nul contre Strasbourg (3-3) mais ne rassure pas
- Angleterre: Liverpool en marche avant
- Top 14: Première victoire pour Vannes qui stoppe Lyon
- Harris met Trump au défi de débattre sur CNN fin octobre
- Birmanie: le bilan du typhon Yagi grimpe à 384 morts
- Allemagne: Olise guide le Bayern, facile vainqueur à Brême (5-0)
- Gouvernement: Barnier commence à appeler ses futurs ministres
- Israël bombarde intensément le sud du Liban après le coup dur porté au Hezbollah
- F1/Singapour: Norris en pole position, Verstappen dans ses roues
- Top 14: Toulouse s'impose en leader à Montpellier
- MotoGP: Bagnaia remporte le sprint en Emilie-Romagne devant Martin, leader en péril
- Japon: un mort et sept disparus à la suite d'importantes innondations
- Plus de 18.000 bâtiments et installations endommagés par des inondations en Pologne
- En Normandie, un camping déménagé pour échapper à la montée des eaux
- Hongrie: le Danube en crue assiège Budapest après la tempête Boris
- Mondiaux de cyclisme: Evenepoel voit toujours double
- L'Ukraine dit avoir frappé deux dépôts de munitions et de missiles en Russie
- Ouganda: le fils de Museveni renonce à la présidentielle et soutiendra son père
En Haïti, la malnutrition des enfants aggravée par la violence des gangs
Dans la Cité Soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince contrôlé par les gangs, les enfants souffrant de malnutrition affluent en nombre au Centre hospitalier de Fontaine en ce début d'août.
La structure associative, installée depuis plus de 30 ans dans ce quartier extrêmement paupérisé de la capitale haïtienne, contrôlée à 80% par les gangs, offre un rare répit aux habitants dans cette "zone de non-droit", selon les mots du fondateur, Jose Ulysse.
Les soignants prennent ici en charge les nourrissons et les enfants en bas âge emmenés par leur mère ou adressés par des associations ou encore des prêtres, explique le directeur à l'AFP.
"Chaque jour, on reçoit environ entre 120 et 160 enfants pour des vaccinations, et c'est à ce moment qu'on fait des dépistages, notamment de malnutrition", raconte M. Ulysse.
"Il y a quatre cinq ans, sur ce lot il y en avait une dizaine, mais aujourd'hui c'est 40-50 enfants par jour qui ont besoin d'aide nutritionnelle", déplore-t-il.
Face à cette explosion de cas de malnutrition, le centre opère un tri. Les cas les moins graves rentrent chez eux après quelques examens, et une aide nutritionnelle est fournie à leur famille. Ceux dans un état critiques sont, eux, hospitalisés.
"Dans certaines situations, les enfants sont carrément squelettiques et ont du mal à respirer", explique le directeur.
Visage émacié, côtes saillantes, abdomen gonflé, rachitisme... ces enfants, âgés de plusieurs semaines à deux ans sont souvent sujets à des complications médicales.
"Avant on avait une capacité de 20 à 25 lits, mais cette année avec le pic (de cas de nutrition sévère, NDLR), on a augmenté", explique-t-il. "On en accueille une soixantaine maintenant."
"Mais si on avait les moyens d'en accueillir plus, on en aurait beaucoup plus", ajoute-t-il.
Installés dans des petits lits, couvés par les regards de leur mère et des infirmières, plusieurs enfants sont placés sous perfusion. Ils resteront là plusieurs semaines avec leur mère, jusqu'à ce que leur poids soit stabilisé. Ces dernières soufrent également, dans la majorité des cas, de malnutrition.
Dans l'embrasure d'une porte, David, vêtu d'un haut jaune poussin, observe le passage. Agé de seulement 19 mois, il fait partie des pensionnaires souffrant de malnutrition aiguë.
Le centre de santé, soutenu par l'Unicef, est l'un des rares encore ouverts dans la capitale, minée ces dernières années par la terreur omniprésente des groupes armés.
- Violence des gangs -
La violence des gangs a provoqué dans le pays une augmentation de 30% en un an de la malnutrition aiguë sévère chez les enfants, selon les chiffres publiés en mai par l'Unicef.
Près d'un enfant sur quatre souffre désormais de malnutrition chronique, et 115.600 enfants devraient souffrir en 2023 de la forme de dénutrition la plus mortelle, selon l'agence onusienne.
En cause: une exacerbation de la crise sécuritaire et politique chronique subie par le petit pays des Caraïbes, accompagnée d'une inquiétante résurgence de cas de choléra.
"De plus en plus de mères et de pères n'ont plus les moyens d'apporter soins et alimentation appropriés à leurs enfants", avait déploré en mai le responsable de l'Unicef dans le pays, Bruno Maes.
"La violence a des conséquences sur toute la vie de la population haïtienne: sur la santé car les gens ne peuvent plus accéder aux centres de soin, sur l'économie car les gens ne peuvent pas aller travailler sans prendre le risque de se faire attraper et voler en rentrant du travail, sur le commerce, etc.", détaille M. Ulysse.
Tireurs embusqués sur les toits, viols utilisés comme arme, enlèvements, meurtres, "la violence est partout", déplore le directeur.
M.Ouellet--BTB