
-
Le Nigeria avance prudemment pour réguler les cryptomonnaies
-
Le Congrès américain s'affaire pour éviter la paralysie budgétaire
-
La Bourse de Paris termine en nette baisse face aux droits de douane
-
Rejets toxiques à Mourenx: Sanofi, mis en examen pour une partie des faits, conteste les infractions
-
A Cuba, les joutes poétiques paysannes résistent face au reggaeton
-
Le ton monte à nouveau entre Trump et le Canada
-
Chlordécone: l'État reconnu fautif mais n'indemnisera qu'une poignée de victimes
-
Paris-Nice déjà sous le joug de Visma, avec Jorgenson et Vingegaard
-
Les Bourses européennes terminent en nette baisse face aux nouveaux droits de douane de Trump
-
Rejets toxiques à Mourenx: Sanofi mis en examen pour une partie des faits
-
Le CBD peut réduire l'efficacité des médicaments ou augmenter leurs effets indésirables
-
Chlordécone: l'Etat doit indemniser les victimes démontrant un préjudice d'anxiété
-
Parlement européen: des Ukrainiennes et Bélarusses témoignent d'atrocités infligées par l'armée russe
-
Philippines : transfert vers La Haye de l'ex-président Duterte arrêté pour crimes contre l'humanité
-
"Ca commence à faire peur": la lutte contre la tuberculose percutée par les coupes dans l'aide américaine
-
Violences en Syrie: la commission d'enquête "déterminée" à faire justice
-
Maradona: quatre ans après s'ouvre le procès de la mort du "Dieu"
-
Avec la pénurie d'avions en Europe, les craintes d'un dumping social
-
Philippines : l'ex-président Duterte arrêté pour crimes contre l'humanité a embarqué pour La Haye
-
Wall Street sans direction claire après sa chute de la veille
-
Coup d'envoi de l'appel à candidatures pour la présidence de France Télé
-
L'ex-président des Philippines Duterte arrêté pour crimes contre l'humanité
-
F1: Lewis Hamilton et Ferrari, le duo des légendes
-
L'Europe doit se réarmer, "le temps des illusions est révolu"
-
Le pape est hors de danger, ouvrant la perspective d'un retour au Vatican
-
Les Groenlandais votent dans l'ombre de Trump
-
2024, une année "record" pour Lego qui ne craint pas les tarifs douaniers
-
Indian Wells: Arthur Fils, un dernier Français ambitieux en 8e de finale
-
France: plus de 3.700 décès liés à la chaleur pendant l'été 2024
-
La Chine appelle à "lutter sans relâche" en achevant sa grand-messe politique
-
Année 2024 "record" pour Mediapart
-
F1: Alpine mise sur Gasly pour assurer la continuité
-
L'Ukraine et les Etats-Unis discutent d'un cessez-le-feu partiel avec la Russie
-
Mer du Nord: incendie toujours en cours après la collision entre un pétrolier et un cargo
-
La Bourse de Paris tente le rebond après les craintes de récession aux Etats-Unis
-
Arrêter les responsables des crimes les plus graves : la tâche ardue de la CPI
-
Trump accuse le Canada d'abuser des droits de douane après une surtaxe de l'Ontario sur l'électricité
-
Nissan: départ du PDG Makoto Uchida, après la rupture des négociations avec Honda
-
2024, une année "record" pour Lego
-
Indian Wells: Monfils cède après un marathon contre Dimitrov, Alcaraz et Sabalenka faciles
-
En Autriche, une fédération de taekwondo nord-coréen qui dérange
-
2024-2025, un long hiver irrespirable au Pakistan
-
Rodrigo Duterte: populaire aux Philippines, désavoué par la communauté internationale
-
Ukraine et Etats-Unis reprennent le dialogue, Moscou visée par des centaines de drones
-
La Russie visée par 337 drones ukrainiens, Moscou au coeur de l'attaque
-
Ukraine et Etats-Unis reprennent le dialogue, Moscou visée par des dizaines de drones
-
L'ex-président des Philippines Rodrigo Duterte arrêté pour crime contre l'humanité
-
Moscou visée par des dizaines de drones avant des pourpalers Ukraine-Etats-Unis en Arabie Saoudite
-
A Jeddah, Kiev va présenter aux Etats-Unis un plan de cessez-le-feu partiel avec Moscou
-
Argentine: la recherche de deux fillettes continue après les inondations meurtrières

Cyclone Chido : l’hôpital de Mamoudzou en état d’urgence permanent
Vitres soufflées, services inondés et matériel détruit: sur une colline surplombant le chef-lieu de Mayotte, le centre hospitalier de Mamoudzou (CHM) subit encore les lourdes conséquences du passage du cyclone Chido. Malgré des dégâts considérables, l’établissement continue de fonctionner tant bien que mal.
Environ 10.000 naissances par an: la maternité de Mamoudzou est la plus grande de France. Pas étonnant donc que samedi, en pleine crise, quatre accouchements aient eu lieu malgré les conditions chaotiques, raconte Roger Serhal, le chef du service obstétrique de l’hôpital. L’un d’eux nécessitait une césarienne, mais le bloc opératoire était inondé.
Après des hésitations, "beaucoup d’efforts et un peu de risque", la femme a accouché par voie naturelle et son bébé est né en bonne santé. Des histoires comme ça, les médecins et les agents de l’hôpital de Mamoudzou en ont à la pelle.
Dans la maternité, des rafales ont arraché une porte, inondant les couloirs et brisant des vitres. Dans la panique, les soignants ont dû mettre une quarantaine de patientes à l'abri dans une petite pièce sécurisée en salle de naissance.
Visages marqués, traits tirés et parfois un peu de tension : l’hôpital de Mamoudzou est toujours sur la brèche quatre jours après le passage de Chido.
- Manque de médicaments -
Des secteurs entiers du CHM sont toujours inutilisables. Dans les couloirs du service de grossesse pathologique, des électriciens s’activent pour remettre en état des chambres dans la quasi-indifférence des soignants et des futures mères. Dans le service réanimation, ce sont les fenêtres qui ont été brisées.
Ce qui manque, ce sont les médicaments. Si de premières commandes sont arrivées "très rapidement" après le cyclone, il en faut plus : "Notre stock de médicaments à Longoni a été détruit à 70%", précise M. Defour.
Le ministère de l’Intérieur a fait savoir que "de nombreux services du centre hospitalier de Mayotte (CHM) sont inopérants" même si le service reprend progressivement, citant les urgences pour lesquelles un poste médical avancé a été installé à l’entrée de l’établissement.
Visage marqué par quatre jours de travail sans discontinuer, le responsable du service de réanimation et responsable médical de crise, Vincent Gilles, salue des équipes mobilisées "avec une énergie ahurissante à la hauteur des évènements".
Dans les premières heures après le cyclone, ses équipes ont accueilli les blessés en urgence absolue. Puis est venue la traumatologie, les fractures. "Maintenant, on a davantage de maladies chroniques, des gens qui n’avaient pas accès aux soins, et c’est ce qui est en train de monter très fort", explique le médecin.
Les communications n’ayant pas été rétablies, certains employés sont toujours injoignables. Trois cents environ sur les 3.000 agents que compte le CHM, qui dispose de plusieurs antennes dans différents secteurs de Mayotte.
- Envie de partir -
Certains agents laissent aussi voir leurs états d'âme, voire leur envie de partir : beaucoup ont perdu leur maison dans le cyclone mais sont au travail depuis quatre jours, sans perspective d’amélioration. Des problèmes de sécurité sur certains sites du CHM, avec des tentatives de pillage, ont été relevés.
Les problèmes du CHM ne sont pas neufs : en juin, une cinquantaine de médecins en blouses blanches avaient manifesté devant l'établissement pour alerter sur le manque de soignants, dénonçant des nuits sans médecins au SAMU.
Mais cette crise va durer. "Là où ça va être chaud, c’est dans les semaines qui viennent avec les maladies gastro-entérites, les questions d’hygiène", souffle un médecin.
Dans une aile du CHM, la tente d’accueil des patients suspectés de choléra – l'épidémie a été déclaré terminée en juillet à Mayotte – est en train d’être remontée.
P.Anderson--BTB