- Pollution de l'air : fermeture de toutes les écoles primaires à New Delhi
- Trump monte son équipe, avec la loyauté pour principale boussole
- Droits voisins: les journaux déclenchent une pluie de procédures en justice
- Budget: les départements appellent le gouvernement à revoir sa copie
- La Banque alimentaire lancera le 22 novembre sa 40e collecte
- Assurance chômage: de nouvelles règles encore suspendues à un accord sur les seniors
- Nouvelle taxe sur l'aérien: pilotes en grève et syndicats manifestent à Paris
- Wall Street ouvre en hausse, entre indicateurs économiques et résultats d'entreprises
- Nucléaire: l'Iran veut lever "doutes et ambiguïtés" sur son programme
- Le Brésil enquête sur l'attentat manqué contre la Cour suprême
- Ski alpin: la star américaine Lindsey Vonn annonce vouloir revenir à la compétition
- Journal d'un agriculteur: "Nous, on veut profiter de nos enfants"
- Concurrence: l'UE inflige une amende de 798 millions d'euros à Meta (Facebook)
- Tennis: "notre intersaison est trop courte", reconnaît le patron de l'ATP
- La Banque alimentaire lance sa 40e collecte annuelle
- Droits voisins: sommé par la justice, Google renonce à une expérimentation en France
- Les droits des chômeurs et des salariés seniors objets d'ultimes négociations
- Inéligibilité de Marine Le Pen: le RN attaque la justice, Darmanin aussi
- RSF porte plainte en France contre le réseau social X pour fausses informations
- La présidence de la COP29 tente de calmer le jeu avec la France
- Les flux migratoires atteignent un nouveau record en 2023, l'emploi des immigrés aussi
- Sri Lanka: le président confiant dans la victoire de son camp aux législatives
- Le Doliprane reste de loin le médicament le plus prescrit en France
- Mystère, scandales et spéculation: le bitcoin, cryptomonnaie de tous les records
- En Nouvelle-Calédonie, Larcher et Braun-Pivet plaident pour une "souveraineté partagée" dans la République
- Téléthon: Sacha, 8 ans, "super-héros" de la recherche sur la myopathie
- XV de France: Buros dans le grand bain, Jalibert écarté face aux All Blacks
- F1: le GP de Monaco assuré d'être au calendrier jusqu'en 2031
- Le Brésil enquête sur la tentative d'attaque présumée contre la Cour suprême
- Burberry tente un retour aux sources pour éviter la catastrophe
- Exilée, affaiblie et déchirée, l'opposition russe veut renaître avec une manifestation à Berlin
- Nouveaux records des flux migratoires et de l'emploi des immigrés en 2023, selon l'OCDE
- La France veut ouvrir une "troisième voie" pour l'IA
- Ryanair devra rembourser des coûts indus d'enregistrement en Italie
- La Bourse de Paris orientée à la hausse avant des indicateurs en Europe et aux Etats-Unis
- Nucléaire: l'Iran prévient qu'il ne négociera pas sous pression
- À Istanbul, des bains historiques font rejaillir la tradition du hammam
- En Corée du Sud, les lieux de culte pris d'assaut le jour du "suneung"
- La France utilise "tous les moyens" pour bloquer le traité UE-Mercosur, assure le ministre de l'Economie
- Liban: nouvelles frappes israéliennes au sud de Beyrouth
- Un cinquième typhon, Usagi, frappe les Philippines en moins d'un mois
- Masters ATP: Jannik Sinner, prophète (et beaucoup plus) en son pays
- Ligue des nations: les certitudes de l'Italie face aux doutes belges
- XV de France: vers une première pour Buros face à la Nouvelle-Zélande
- Le chef de l'AIEA en Iran pour tenter de régler les différends liés au nucléaire
- Le match France-Israël doit être un "anti-Amsterdam", espère le président du Crif
- Audiences: franceinfo double RTL et passe 2e, derrière France Inter
- Les cas de diabètes sont de plus en plus fréquents dans le monde
- Grève dans l'aérien: perturbations minimes, quatre vols Transavia annulés
- Bali: reprise des vols suspendus après une éruption volcanique
"Pas de place pour la politique": les footballeurs serbes heureux de jouer en Albanie
L'Albanie et la Serbie entretiennent des relations compliquées mais les footballeurs serbes qui jouent dans des clubs albanais n'en ont cure: le sport transcende tout, y compris les dissensions ethniques et politiques.
"Le football est un outil fabuleux pour apprendre à vivre ensemble", assure Luka Milanovic, 29 ans, qui figure parmi la quinzaine de footballeurs serbes à taper le ballon en Albanie.
Les relations entre Tirana et Belgrade sont envenimées par la question du Kosovo, l'ex-province serbe dont Belgrade n'a jamais reconnu l'indépendance déclarée en 2008, une décennie après un conflit meurtrier.
La défiance entre le Kosovo à majorité albanaise et musulmane et la Serbie slave et orthodoxe est bien éloignée des préoccupations de Luka Milanovic, qui dit avoir reçu en Albanie "un accueil très chaleureux".
Il évolue depuis quatre mois en première division dans l'équipe de Kukës, région montagneuse frontalière du Kosovo qui avait accueilli plus de 500.000 Albanais kosovars fuyant les violences serbes durant la guerre.
Pour lui, c'est la suite naturelle de sa carrière après l'Etoile Rouge et l'OFK de Belgrade, la Belgique, la Malaisie, la Grèce et la Hongrie.
"Je suis là pour l’amour du football", explique Milanovic à l'AFP en s'entraînant avec ses coéquipiers albanais mais aussi kosovars, monténégrins, croates, venus d'autant de pays qui n'ont pas fini de solder les comptes de la désintégration sanglante de l'ex-Yougoslavie.
- "La langue du foot" -
"Pour les joueurs et les supporteurs, Luka est des nôtres", confirme Erjon Allaraj, porte-parole du club.
"Nous parlons des langues différentes mais nous connaissons tous la langue du football", renchérit le capitaine de Kukës, Gjelberim Taipi, Albanais originaire de Bujanovac, en Serbie.
Toute l'équipe a célébré ensemble en décembre la naissance du premier enfant de Luka. Son bébé et sa femme vivent pour l'instant à Belgrade mais Milanovic espère que sa famille le rejoindra bientôt.
De l'autre côté du pays, près des rives de l'Adriatique, Aleksandar Ignjatovic, 33 ans, est le capitaine de l’équipe de première division du KF Laç, où se côtoient aussi plusieurs nationalités des Balkans.
Le footballeur qui a joué en Serbie, aux Pays-Bas et en Hongrie se rappelle le choc et l'inquiétude de ses amis à l'annonce de son départ pour l'Albanie: "Qu'est-ce que tu vas faire là-bas ! Pourquoi aller dans ce pays ?".
"Maintenant, quand ils regardent sur Instagram ma vie en Albanie, beaucoup me disent qu'ils veulent venir me rendre visite".
Il veut se servir de son expérience biculturelle pour sa reconversion post-foot. "Je pense ouvrir une agence de tourisme qui me permettra de travailler en Albanie et en Serbie. Je connais maintenant tous les beaux endroits d'Albanie", dit-il, expliquant que le tourisme serbe se développe dans son pays d'accueil.
Il se flatte d'avoir beaucoup d'amis albanais et se moque des préjugés ethniques.
- "Deux mondes différents" -
"Le football permet de renforcer les liens. Le football et la politique sont deux mondes complètement différents", philosophe le capitaine qui vit depuis trois ans à Tirana avec son épouse et sa fille de trois mois.
Vladimir Novakovic, spécialiste du football sur la chaîne serbe Sportklub, souligne plus prosaïquement que la Serbie exporte de nombreux joueurs professionnels qui "doivent bien faire en sorte de trouver un club puisqu'ils vivent de ce sport".
Mais ce monde n'est pas toujours épargné par les idées ultranationalistes jamais loin de la surface dans les Balkans.
En 2018, lors d'un match de Coupe du monde Suisse-Serbie, les joueurs suisses d'origine kosovare Xherdan Shaqiri et Granit Xhaka avaient scandalisé en célébrant leurs buts par un signe rappelant l'aigle à deux têtes du drapeau albanais.
En 2014, à Belgrade, de violents incidents avaient éclaté lors d'un match de qualification pour l'Euro-2016 entre la Serbie et l'Albanie, lorsqu'un drone avait survolé le stade en traînant un drapeau arborant une carte de la "Grande Albanie".
Belgrade accuse régulièrement Tirana et Pristina d’avoir pour but ultime de regrouper dans un même Etat les communautés albanaises des Balkans.
A l'inverse, dans les stades serbes, il n'est pas rare d'entendre des ultras prôner la "Grande Serbie", concept cher à Slobodan Milosevic qui avait conduit aux massacres et à l'épuration ethnique des années 1990.
Selon la Super Ligue à Belgrade, aucun footballeur albanais n'évolue actuellement en Serbie.
Dans la capitale serbe, Borisav Stojacic, 82 ans, est nostalgique de "l'époque yougoslave où la présence de joueurs albanais en Serbie n’avait rien d’extraordinaire. C'est comme ça que ça devrait être. Mettre l'accent sur la nationalité, c'est un problème apparu il y a seulement quelques décennies", regrette-t-il.
J.Bergmann--BTB