Berliner Tageblatt - Patinage: pour Cizeron, "une envie de créer quelque chose de nouveau"

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Patinage: pour Cizeron, "une envie de créer quelque chose de nouveau"
Patinage: pour Cizeron, "une envie de créer quelque chose de nouveau" / Photo: © AFP/Archives

Patinage: pour Cizeron, "une envie de créer quelque chose de nouveau"

Le champion olympique de danse sur glace Guillaume Cizeron, qui s'apprête à reprendre la compétition auprès d'une nouvelle partenaire, Laurence Fournier, explique à l'AFP ce nouveau projet par "une envie profonde de créer quelque chose de nouveau".

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Q: Comment vous est venue l'idée de cette nouvelle collaboration?

Cizeron: "J'ai apporté l'idée à Laurence lors d'un dîner. Ça paraissait une folle idée, mais j'ai quand même choisi de lui en faire part. Je pense que c'était un peu un choc pour elle sur le moment parce que ça sortait de nulle part! Mais après beaucoup de discussions, on a essayé de se questionner sur les raisons pour lesquelles on reprendrait ensemble, pour être sûrs de prendre la bonne décision. J'étais dans un état d'esprit où je n'avais rien à perdre, rien à gagner non plus. C'était plus une curiosité, une envie profonde de créer quelque chose de nouveau."

Fournier: "C'est certain que la proposition a été un peu un choc, je ne m'y attendais pas du tout. Je m'étais dit que je pourrais peut-être faire des spectacles avec Guillaume parce qu'on est amis de très longue date. Mais quand il m'a dit qu'il aimerait reprendre la compétition, c'est une idée qui m'a beaucoup plu."

Q: Après la fin de votre duo avec Gabriella Papadakis, comment en êtes-vous arrivé à l'idée de reprendre la compétition?

Cizeron: "Depuis ma dernière compétition, les Mondiaux en 2022, il s'est passé beaucoup de choses. Je suis passé par beaucoup d'étapes de réflexion. Ce n'est pas évident pour un athlète d'aborder la fin de sa carrière. Je me sens assez chanceux aujourd'hui d'avoir l'opportunité de faire un réel choix de reprendre. Ce n'est pas un besoin. Je n'ai pas nécessairement ce besoin-là dans ma vie de réalisation dans le sport. Je pense que j'ai déjà fait ça. Ca vient d'un profond amour pour le sport, pour la vie d'athlète et pour la danse sur glace, spécifiquement. Je me sens très chanceux de pouvoir reprendre aujourd'hui selon mes termes, et d'avoir assez fait mes preuves pour avoir le soutien total de la Fédération de mon pays et de l'Agence nationale du sport. Vous m'auriez parlé il y a un an, je n'aurais pas parié que je serais ici avec ce projet-là."

Q: Vous vous êtes arrêté pendant presque trois ans, serez-vous prêts à temps pour les JO-2026?

Cizeron: "On a besoin de créer de l'expérience ensemble. Il faut s'y remettre assez tôt, mais on aime ça. Ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur. On est des athlètes dans l'âme. On aime s'entraîner. De mon côté, je suis content d'avoir continué à m'entraîner pendant ces trois ans, même sans savoir si j'allais reprendre ou pas. Même sans faire de compétition, je m'entraînais à un niveau qui n'était pas nécessaire pour ce que j'avais à faire."

Q: Sur le plan artistique, étiez-vous sur la même longueur d'onde?

Fournier: "Déjà par le passé, on s'était beaucoup parlé de ce qu'on aime, de ce qu'on n'aime pas dans le patinage. On a les mêmes goûts, les mêmes visions. Donc c'est assez naturel de travailler ensemble, de collaborer et d'explorer ça. Même si on a des expériences différentes et quelques fois des opinions différentes, on a la même curiosité et la même passion pour le patinage. On a un réel dialogue dans la vie, qu'on est capable de retranscrire dans le travail."

Q: Avez-vous déjà commencé à discuter des programmes et des musiques pour la saison prochaine?

Cizeron: "On ne fait que ça! C'est des conversations qui ont commencé très tôt et qui sont déjà assez bien avancées. D'avoir pris énormément de recul sur le sport et la trajectoire du sport, je pense qu'on ressent une responsabilité, mais aussi une envie. On est très intrigués de voir quelle trajectoire on va pouvoir prendre avec ce bagage-là, cette maturité-là sur le sport et nos envies respectives."

Propos recueillis par Diane FALCONER

B.Shevchenko--BTB