Berliner Tageblatt - L1: le PSG purge sa frustration et prépare Anfield avec une large victoire à Rennes

La question comptable était anodine tant Paris continue de dominer le championnat, avec 16 points d'avance sur son dauphin Marseille, qui joue samedi soir contre Lens.

Surtout, Paris se devait de répondre à Liverpool qui a renversé Southampton (3-1), un peu plus tôt dans l'après-midi.

Ce n'était pas un match joué d'avance puisque d'un côté Rennes avait remporté quatre de ses cinq derniers matches, de l'autre Luis Enrique a couché un "onze" inhabituel sur la feuille de match. La récupération est primordiale entre deux matches de l'intensité Ligue des champions, comme l'avait expliqué l'entraîneur espagnol vendredi.

Gonçalo Ramos et Lee Kang-in en attaque, Senny Mayulu au milieu, Lucas Beraldo en défense, Matvey Safonov en gardien, ont été chargés de maintenir le navire PSG à flot, puisqu'une déconvenue avant de prendre la route d'Anfield aurait ajouté à la déception de mercredi (défaite 1-0 au Parc des Princes).

Avec aussi Warren Zaïre-Emery capitaine pour son anniversaire, Paris a d'abord pris les choses en main et après plusieurs vagues, a fini par briser la digue rennaise, au bout d'un raid de Bradley Barcola.

Le but était symbolique de l'attitude demandée par l'entraîneur, puisque le jeune ailier s'est vite relevé d'une faute subie, sans râler, pour créer l'appel en profondeur avant de battre Brice Samba entre les jambes (27e).

Luis Enrique, très frustré par les 27 tirs non concrétisés contre Liverpool, a célébré avec rage.

Au retour des vestiaires, le PSG a fait le break par Gonçalo Ramos, qui a repris un bon centre de Bradley Barcola, encore lui (50e).

Le relâchement a guetté les Parisiens qui ont concédé plusieurs occasions puis un but, eux qui n'avaient pas trop tremblé jusque-là.

- Folie -

Car le Rennes de Habib Beye, très dominé dans le jeu - 8% de possession après 15 minutes de jeu, 21% à la pause -, a attendu d'être mené pour se montrer dangereux.

Après une frappe un peu trop croisée de Ludovic Blas (30e), c'est Mohamed Kader Méïté, 17ans et natif de Créteil, qui a failli réaliser un rêve en reprenant de la tête un centre d'Adrien Truffert, mais la barre est venue suppléer Matvey Safonov, battu (41e).

Rennes a tout de même trouvé le chemin des filets sur un corner dévié par Jérémy Jacquet au premier poteau et repris victorieusement dans les six mètres par Lilian Brassier (2-1, 53e).

Il y a ensuite eu quelques minutes de folie où Arnaud Kalimuendo s'est joué plusieurs fois de Lucas Beraldo (55e), et où Ismaël Koné s'est offert une belle percée (57e).

Même avec les rentrées de ceux qui devraient jouer mardi, comme Ousmane Dembélé, Vitinha et Khvicha Kvaratskhelia, le PSG a continué à voir le contrôle du match lui échapper.

Et ce, à l'image d'une très grosse erreur de Beraldo (coutumier des sautes de concentration), qui en voulant relancer a donné le ballon à Méité aux six mètres. Le Rennais a encore fait preuve de candeur, le Brésilien se rattrapant en freinant la reprise trop appliquée de l'international français U17.

A l'autre bout de terrain, Ousmane Dembélé a semblé revoir ses démons en échouant à reprendre dans le but vide une offrande de Khvicha Kvaratskhelia (87e). Le Géorgien monte décidément en puissance puisqu'après un récital inachevé mercredi contre Liverpool, "Kvara" a superbement lancé Achraf Hakimi qui s'est chargé de donner une seconde chance à Ousmane Dembélé - attentif cette fois-ci (3-1, 90+1).

Dembélé a ensuite montré qu'il pouvait se créer des buts à lui seul, en plaçant une belle frappe lointaine dans le contre-pied de Samba (90+4).

Le score est flatteur car Paris a été secoué, mais le club repart avec ce qu'il était venu chercher: une victoire sans blessures et un peu de confiance avant le grand défi de mardi, contre d'autres Reds... plus incisifs.

H.Seidel--BTB